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EAU POTABLE DANS LES QUARTIERS NON LOTIS DE OUAGADOUGOU : Des robinets qui soulagent les résidents des zones non viabilisées

Publié le dimanche 8 janvier 2012 à 23h42min

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Depuis près de deux ans, la mairie de Ouagadougou, en partenariat avec l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), a entrepris de faire des branchements pour l’accès à l’eau potable au profit des résidants des zones non loties de la capitale burkinabè. L’initiative est positivement appréciée par les bénéficiaires.

Dans les normes, l’Office national de l’eau et de l’assainisseqment (ONEA) intervient uniquement dans les zones urbaines et semi-urbaines loties. Mais exceptionnellement, l’ONEA a décidé de desservir certaines zones non loties de la capitale Ouagadougou. Le projet a démarré en 2010. Ainsi les habitants des zones non loties, telles que Bissighin, Toukin, Nioko 2, Zongo, ont pu avoir l’eau potable chez eux à domicile ou à proximité, à travers les bornes-fontaines installées, grâce à ces raccordements. Par exemple, à Bissighin, village d’une zone non- lotie de l’arrondissement de Sigh-Nonghin, au Nord-Ouest de Ouagadougou, on dénombre 14 bornes-fontaines. Le même village comptait en mai 2011, 214 branchements particuliers.

Au cours d’une tournée de presse (en mai 2011) sur l’un des sites concernés, le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, a affirmé que le projet de raccordement des zones non-loties au réseau de l’eau potable, a été développé, en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD). Selon les premiers responsables municipaux, «  ?le raccordement des cinq zones non loties a nécessité la mobilisation de plus d’un milliard de FCFA ? ».

Pour l’exécution pratique du projet, l’on a recouru à des structures délégataires. Celles-ci se chargent de faire les installations, puis de les gérer. Plus le demandeur est proche des tuyaux Polyéthylènes haute densité (PHD), moins il débourse de l’argent pour avoir son installation. C’est le cas de M. Bamogo dans un non loti de l’arrondissement de Bogodo qui aurait dépensé le double de ce que son ami a dépensé pour avoir l’eau de robinet. Tout simplement, les deux concessions sont distantes d’environ 30 mètres l’une de l’autre.

De nos jours, les raccordements continuent à être effectuer, notamment dans les zones non loties. Et les demandeurs bénéficient des branchements à prix promotionnel (32 ?500), si le domicile n’est pas à plus de 50 mètres du tuyau PHP.
Les bénéficiaires ne tarissent pas d’éloges pour ce projet qui est venu améliorer leurs conditions de vie. Pour eux, l’eau qui vient jusqu’à leur domicile est une très bonne chose. Surtout que ces personnes se rappellent leur passé. « Avant l’arrivée du robinet à notre domicile, j’étais contrainte de me réveiller souvent avant quatre heures du matin pour aller m’aligner afin d’avoir l’eau potable. Parfois on n’arrivait même pas à avoir cette eau », se souvient Mme Chantal Nacro, fonctionnaire, habitant un non loti dans l’arrondissement de Bogodogo.

Pour elle, les mots lui manquent pour remercier les initiateurs du projet de raccordement des zones non loties au réseau de l’ONEA. La plupart des bénéficiaires trouvent que les coûts de factures sont abordables.

Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr)

Sidwaya

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