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Occupation foncière et immobilière : Le droit à un logement convenable

Publié le vendredi 15 octobre 2004 à 07h27min

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H. Lingani

C’est l’arrondissement de Nongr-Mâason qui a procédé au lancement des campagnes sur la sécurité d’occupation foncière et immobilière et la gouvernance urbaine au Burkina Faso. C’était en présence de Hippolyte Lingani, ministre des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat, qui avait à ses côtés ses homologues du Niger, du Sénégal et du Tchad.

Les campagnes sur la sécurité d’occupation foncière et immobilière et la gouvernance urbaine au Burkina Faso ont été lancées le 13 octobre dernier au secteur 27, dans l’arrondissement de Nongr-Mâason. Ces campagnes, célébrées à travers le monde, constituent des opportunités de plaidoyer en faveur des populations les plus démunies, afin d’assurer progressivement leurs droits à un logement convenable. "Dans notre rôle de gestionnaires des villes (...), nous saisissons toute la portée du lancement de ces campagnes, a déclaré Simon Compaoré, président de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF). Les lotissements, les habitats spontanés et les risques qui en découlent, les déménagements de certains quartiers, l’inaccessibilité aux services urbains de base, sont des questions qui interpellent les élus locaux au quotidien".

Attirer l’attention des décideurs

Simon Compaoré relève qu’ "au Burkina Faso, entre 20% et 30% des populations de nos villes vivent en situation irrégulière", ajoutant que "les quartiers d’habitats spontanés sont (ainsi) confrontés d’une part à l’insécurité de la tenure foncière et d’autre part, à l’inaccessibilité des équipements et services urbains de base". Ces campagnes offrent l’occasion de régulariser cette situation d’insécurité et d’ attirer l’attention des décideurs sur la nécessité de garantir la sécurité d’occupation et l’égalité d’accès à la terre pour tous.

Pour le ministre des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat, Hippolyte Lingani, qui présidait la cérémonie de lancement des campagnes, et qui était entouré de ses homologues du Niger, du Sénégal et du Tchad, les campagnes ont consisté, au Burkina, à faire ensemble ( populations, société civile, maires et gouvernement) un diagnostic et à arrêter, avec ces populations, un ensemble de solutions aux problèmes de l’habitat. Il faut dire qu’un programme de l’habitat a été adopté en juin 1996 lors de la conférence d’Istanbul en Turquie.

C’est à la suite de ce forum que les élus locaux ont participé à des consultations et des ateliers qui ont conduit à l’élaboration d’un projet de plan d’action. "La réalisation de ces projets, selon Simon Compaoré, engagera le gouvernement les partenaires au développement, les autorités locales et les populations". Il est important, souligne de son côté M. Lingani, que les bailleurs de fonds voient "que nous nous sommes mis d’accord sur ce plan d’action afin d’ apporter leur appui". A ce propos, Daniel Biau, directeur exécutif adjoint de ONU- Habitat et représentant des partenaires au développement, a exprimé tout l’engagement des partenaires à appuyer le Burkina dans sa politique de l’habitat.

Les partenaires s’engagent

Leur intervention sera axée sur plusieurs points, a-t-il dit. Ce sont notamment l’ accès au foncier, la définition et finalisation de stratégies de développement des villes, la mise en place de mécanismes de financement de l’habitat, l’ aide aux municipalités pour accroître leurs ressources humaines et financières. A la fin de la cérémonie, une déclaration d’engagement solidaire de Ouagadougou a été lue par le maire de la commune de Dédougou. Puis, représentants de l’Etat, des collectivités locales, du secteur privé, de la société civile, des partenaires au développement, des organisations communautaires de base se sont succédé pour la signature de la déclaration. Un comité de suivi mis en place se chargera de vérifier les engagements pris par tout un chacun.

Par Cheick Beldh’or SIGUE
Le Pays

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