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Fête de la tomate de Konkoliko : Une trouvaille pour booster la production

Publié le mercredi 21 décembre 2011 à 00h09min

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Konkoliko, village situé à environ 250 km à l’Ouest de Ouagadougou (commune rurale de Pompoï dans la province des Balé) a connu sa fête de la tomate, le 18 décembre 2011. L’événement destiné à donner un coup de pouce à la promotion de cette plante dans la localité, a regroupé producteurs, autorités locales et était placé sous le parrainage du ministre d’Etat, ministre chargé des Relations avec le parlement et des Réformes politiques, le Dr Bongnessan Arsène Yé, originaire de la région.

La fête de la tomate célébrée sous des allures de fête au village a été placée sous le thème de la maîtrise de l’eau pour accroître sa production. Elle a mobilisé une population en liesse qui a exprimé sa joie à travers chants, danses et démonstrations fort bruyantes de dozos, ces chasseurs traditionnels qui ont tenu à se faire remarquer.
La fête de la tomate à Konkoliko se voulait être un cadre de promotion, car l’engouement pour sa production est allé grandissant et les résultats atteints confèrent des retombées certaines pour les producteurs et partant pour le village.

En effet, de quelques mètres carrés en 1965, année de son introduction, la tomate y est aujourd’hui produite sur une centaine d’hectares de surface aménagée. Les variétés essentiellement utilisées sont le romans, le petomech, le rossol, le rio. Et avec l’Appui du projet aux communes rurales et aux initiatives intercommunautaire(ACRIC), le rendement à l’hectare est de 20 tonnes en moyenne avec une production annuelle estimée à 2000 tonnes. Cette production inonde les marchés des zones environnantes. Et il n’est pas rare de voir des acheteurs venus du Ghana s’y approvisionner avec des camions. Mais des difficultés entravant une production optimum de la tomate existent.

Selon le maire de la commune de Pompoï, Abdoulaye Damé, elles sont liées à l’insuffisance d’eau qui imprime la nécessité de réaliser des puits à grand diamètre, l’absence d’équipement moderne nécessitant l’acquisition de motopompes pour les producteurs, le manque d’appui de partenaires financiers pour faciliter l’approvisionnement en semences et en intrants, la non-maîtrise du marché par les producteurs et sa méconnaissance par les acheteurs qui handicapent l’activité. Pour le maire, « la résolution de ces difficultés permettra d’accroître sensiblement la productivité et de réhausser le niveau de vie des populations ».

Profitant de la présence du ministre d’Etat, le maire a transmis à celui-ci les doléances des populations de Konkoliko. Il s’agit de la construction d’un Collège d’enseignement général (CEG), d’un centre d’éducation de base non formelle et d’une Maison des jeunes.
Le ministre d’Etat et parrain de la fête a salué la mobilisation de toutes les couches de la population et s’est dit ému de l’accueil à lui réservé. Il a prôné la paix, la concorde et l’entente entre fils de la localité afin de pouvoir mener sereinement des activités de développement au profit de tous comme la production de tomate. Le parrain a dit prendre bonne note des différentes doléances exprimées et a promis de prendre langue dans les brefs délais, avec ses collègues ministres (de l’Agriculture pour les difficultés liées à la production de la tomate et ceux de l’Education) concernés afin que les besoins exprimés soient satisfaits. La fête de la tomate a été également marquée par l’inauguration d’un magasin de stockage et la remise de prix aux trois meilleurs producteurs.

Gabriel SAMA


Les impressions du ministre d’Etat Bongnessan Arsène Yé

« C’est vraiment une joie pour moi de me retrouver ici. C’est au début des années 90 que je suis venu ici pour la première fois. Et la population a insisté pour ma présence physique. Cela montre qu’il ya un lien qui est resté entre la population et moi. Aujourd’hui, je suis particulièrement content qu’en ce qui concerne la production de tomate, la population puisse bénéficier de l’appui du projet ACCRI et par la même occasion, elle bénéficie d’infrastructures qui puissent lui permettre de produire et d’écouler. Je remercie d’ailleurs le projet pour cet appui et qui a promis la réalisation d’autres infrastructures".

Sidwaya

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