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Le PRIT et de l’UFC aux assises nationales : « Etre affilié au chef de file de l’opposition ne signifie pas suivre dans le gouffre », selon Mamadou Kabré

Publié le mercredi 14 décembre 2011 à 00h47min

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Le Parti républicain pour l’indépendance totale (PRIT/Lannaya) et l’Union des forces centristes (UFC) ont coanimé, le lundi 12 décembre 2011, une conférence de presse pour faire le point de leur participation aux assises nationales sur les réformes politiques.

Face aux journalistes, le président du parti de l’Union des forces centristes (UFC), Issa Balima, dans sa déclaration liminaire, s’est félicité d’entrée de jeu, de la participation de sa formation politique et du Parti républicain pour l’indépendance totale, aux assises nationales sur les réformes politiques. Il a indiqué que cette participation leur a permis de tirer des leçons sur le déroulement et les objectifs des réformes politiques. « Tout d’abord, la présence de composantes qui, soit sont restées taciturnes, soit sont venues en renfort pour emboucher la même trompette que les initiateurs de cette grand-messe. Ensuite, le temps consacré à la rencontre visait à galvauder les débats pour faire des couleuvres.

Enfin, les assises ont prouvé que les cadres existants ne fonctionnent pas à merveille ? », a indiqué le président de l’UFC, Issa Balima. Selon lui, le dialogue et la voie des urnes sont les mieux indiqués pour amener le changement. Les points d’échange entre les conférenciers et les journalistes ont tourné autour de leurs rapports avec le chef de file de l’opposition et les points des travaux des assises qui n’ont pas eu leur adhésion. Le président du Parti républicain pour l’indépendance totale, Mamadou Kabré, a indiqué que les deux partis politiques sont affiliés au chef de file. Toutefois, a-t-il ajouté, le PRIT/ Lannaya et l’UFC se sont désolidarisés de la décision du chef de file de l’opposition qui a refusé de participer aux travaux du CCRP. « Etre affilié au chef de file ne veut pas dire que nous devons le suivre même quand il va dans le gouffre.

Quand il prend des décisions en qui nous ne nous reconnaissons pas, nous pouvons dire non », a indique Mamadou Kabré, qui a précisé qu’au moment où le chef de file prenait la décision de ne pas aller au CCRP, son parti n’était pas encore né. Conséquence, le PRIT/ Lannaya ne se reconnaît pas dans cette position. Pour le premier responsable de l’UFC, Issa Balima, le chef de file de l’opposition politique est une institution et non une coalition de partis politiques. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, elle n’a pas de décision contraignante. Bien qu’ayant participé aux assises nationales, les conférenciers ont relevé qu’ils ne se reconnaissent pas sur plusieurs points des conclusions. Le premier point de désaccord est la création de l’organe de suivi et d’évaluation des conclusions des assises sous la supervision du ministère en charge des réformes politiques.

A entendre Mamadou Kabré, l’exécutif actuel n’est pas bien placé pour assurer la mise en œuvre de ces conclusions. Il propose donc la dissolution de l’Assemblée nationale et la mise en place d’un gouvernement de large ouverture pour l’application des conclusions des assises. Le PRIT/ Lannaya et l’UFC se sont dit aussi contre certains points comme la création du Sénat et la question de la chefferie traditionnelle. Cependant, c’est à travers le débat que l’opposition va faire entendre sa voix et non à travers la politique de la chaise vide, a affirmé le président du PRIT/ Lannaya, Mamadou Kabré, sur leur participation aux assises.

Lassané Osée OUEDRAOGO

Sidwaya

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