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Dr Cyriaque Paré : « Les médias burkinabè manquent de projet éditorial pour leur version en ligne »

Publié le samedi 10 décembre 2011 à 20h47min

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La soirée du vendredi 9 décembre a connu les dernières communications des 8èmes UACO (Universités africaines de la communication ). Les mutations technologiques dans le domaine des médias ont été analysées par le Dr Cyriaque Paré, chercheur à l’INSS et directeur de la communication du Premier ministère. La crise sociale et militaire s’est invitée au débat avec la communication de Edouard Ouédraogo, Directeur de publication de L’Observateur Paalga, qui a porté sur l’influence des réseaux sociaux sur cette crise.

M. Paré a noté le changement de paradigme dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information intervenu avec internet. Ainsi les médias burkinabè ont suivi les mutations technologiques. Pratiquement tous les quotidiens burkinabè ont des sites d’information en ligne. La télévision nationale est également rentrée dans l’ère du 21è siècle en diffusant désormais sur Internet. Ces exemples illustrent que les médias traditionnels ne peuvent pas se payer le luxe de se passer de l’Internet. Des portails d’information en ligne ont également vu le jour. Lefaso.net, Courrier confidentiel et Zoodomail en sont entre exemple.

Le communicateur a par contre déploré l’absence de « projet éditorial » des médias burkinabè sur le net. « Il n’y a pas d’effort d’adaptation des contenus pour internet. Il est conçu comme une copie, une duplication de la version papier » a –t-il signifié. Ces sites d’informations ne sont pas également régulièrement actualisés.

Selon M. Paré, Internet devrait permettre l’instantanéité de l’information en tenant les internautes informés en temps réel des dernières informations. Mais les sites internet des médias burkinabè sont tributaires du contenu des versions traditionnelles ; toute chose qui n’apporte pas de contenu inédit. L’interactivité entre les journalistes et les internautes qui devraient guidés l’esprit des sites d’information des médias est également un autre défi que doivent relever les médias en ligne burkinabè.

Le fondateur du portail d’information Lefaso.net a par ailleurs noté les efforts de certaines rédactions qui ont mis en place des équipes de journalistes exclusivement pour les versions en ligne de leurs informations.

Edouard Ouédraogo le directeur de publication a quant à lui exposé sur l’influence des réseaux sociaux sur la crise au Burkina. Il a noté la création des pages sur les réseaux sociaux (Facebook notamment) pour inciter et entrainer le départ du président Blaise Compaoré. Contrairement aux pays du Maghreb ou les réseaux sociaux ont été des outils de mobilisations pour le printemps arabe qui a entrainé le départ des présidents Ben Ali en Tunisie et Hosni Moubarak en Egypte, au Burkina certainement à cause de la fracture numérique très importante, les réseaux sociaux n’ont pas produits l’effet escompté par ceux qui en avaient fait leur instrument de « lutte ».

Cet outil, selon le communicateur, a surtout été utilisé par les expatriés. Par contre, les sms ont joué un rôle dans la mobilisation des élèves et étudiants. Les militaires mutins s’en sont également servis pendant la mutinerie. Selon M. Ouédraogo, les mutins se sont mobilisés et donner les « assauts » par sms, ce qui d’ailleurs a permis aux autorités de retracer pour identifier les mutins quand il s’est agi de les radier. Les médias sociaux posent des problèmes éthique et déontologique.

Faut-il pour autant les censurer ? Négatif !selon le directeur de publication de l’Observateur Paalga qui pense que cela aura des incidences sur le PIB (Produit intérieur brut) du pays. Il faut permettre de tout publier et compter sur le bon sens du citoyen pour distinguer la bonne graine de l’ivraie a-t-il conclu.

Tiga Cheick Sawadogo ( Stagiaire)
Ph. Bonaventure Paré

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 10 décembre 2011 à 21:27, par De Chicado En réponse à : Dr Cyriaque Paré : « Les médias burkinabè manquent de projet éditorial pour leur version en ligne »

    quand j’etais plus jeune j’aimais a ecouter Lr Dr Pare dans une emission qui n’existe plus je crois et qui s’appelait Actu Hebdo si jene me trompe. Il y avait aussi Norbert et d’autres journalistes tranchant. aucune chaine n’a reprise l’idee ? Monsieur Pare vous etes tres pointu dans vos analyses (ce que j’aime bien). j’aimerai que vos collaborateurs soient moins porte sur la censure sur lefaso.net (meme si on observe un petit relachement).
    Vous occupez certes un poste politique mais si lefaso.net que vous avez l’honneur de nous offrir surtout a nous expatries doit se departir de la politique.
    je ne pourrai terminer sans reconnaitre encore l’enorme effort qui a ete fait pour la plurialite des idees mais je crois que vous pouvez encore aller loin. en plus permettez que les posting des internautes paraissent en continu sur le site (peut etre chaque 30 mn) pour qu’on puissent reagir au commentaires des autres internautes compte tenu des differents decalages horaires). d’autre site comme le maliweb.net et abidjan.net le font.
    enfin je souhaiterai que vous ouvrez une fenetre de chat en direct entre internaute. vous avez de la ressources, vos collaborateurs sont competents, on vous remercie pour tout ce que vous faites pour la presse burkinabe et surtout pour la diaspora burkinabe.
    Longue vie au site, bonne et heureuse annee au staff et aux internautes

  • Le 11 décembre 2011 à 18:49, par Paco En réponse à : Dr Cyriaque Paré : « Les médias burkinabè manquent de projet éditorial pour leur version en ligne »

    Félicitations, Dr. PARE, vous êtes l’un des hommes du pouvoir que j’admire de par votre sincérité, votre sens d’oeuvrer pour la communauté.

    Bon vent, l’esclave !

    Par ton maître, le pti mossi

  • Le 12 décembre 2011 à 09:30, par Demo En réponse à : Dr Cyriaque Paré : « Les médias burkinabè manquent de projet éditorial pour leur version en ligne »

    Salut à tous,bel article,je sais depuis toujours que Mr Paré est un des rares gars dans le domaine sur qui on peut compter,vu son abnegation et sa sincerité...un homme competant et honête,même quand il ya malentendu il sort de sa reserve pour que la verité soit...Grand bâtisseur et voyant.Bon vent..

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