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Forum de haut niveau de Ouaga : Ils sont là pour une meilleure prise en charge des questions d’eau et d’assainissement en Afrique

Publié le mardi 6 décembre 2011 à 00h56min

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Comme annoncé, Ouagadougou , à l’initiative du Centre africain pour l’eau potable et l’assainissement (CREPA), abrite depuis ce lundi, un forum de haut niveau. C’est le ministre burkinabè de l’Agriculture et de l’Hydraulique , Laurent Sédogo, qui a présidé, au nom du Premier ministre Luc Adolphe Tiao, la cérémonie, en présence de ses pairs africains et de nombreux autres acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement .

Des différentes interventions à la cérémonie d’ouverture, l’on retient la nécessité d’agir pour améliorer les indicateurs du continent en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement d’ici à 2015, date butoir pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Sur 54 Etats que compte le continent, plus d’une quarantaine de pays sont loin d’atteindre les OMD dans quatre ans. Malgré les efforts fournis ça et là.

Et comme l’a si bien souligné le ministre Sédogo, « Si les tendances actuelles se poursuivent, il faudrait attendre 2076 pour que nos Etats atteignent les normes fixées par les Nations-Unies, c’est-à-dire réduire de moitié le nombre de personnes dans nos pays n’ayant pas encore accès aux services d’eau potable et d’assainissement.
Pour Issoufou Issaka, ministre nigérien de l’Hydraulique et de l’Environnement et président du Conseil des ministres du CREPA, la rencontre de Ouagadougou est une grande opportunité à saisir pour contribuer à booster les indicateurs du secteur.

Ainsi, il s’agit pour les participants de formuler des engagements sur l’allocation des ressources nécessaires à la chaîne d’approvisionnement pour l’eau potable et l’assainissement pour tous en Afrique. De faire des recommandations sur la structuration des flux financiers afin d’intégrer les services d’assainissement dans les modèles économiques existants et de créer un environnement économique pour les fournisseurs de service. De définir une position commune de l’Afrique et de préparer un document sur les progrès des pays en ce qui concerne le prochain forum de haut niveau des Nations Unies en 2012. Et enfin, d’entériner la réforme institutionnelle envisagée par le CREPA pour une meilleure prise en charges des questions liées à l’eau potable et à l’assainissement sur le continent.

Le représentant des partenaires techniques et financiers du secteur au Burkina, l’Ambassadeur Alain Holleville n’a pas lui aussi manqué l’occasion de souligner l’urgence d’agir pour inverser positivement les tendances actuelles en Afrique en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, insistant particulièrement sur les contraintes : faible priorité au niveau des politiques, faible niveau de déconcentration ou décentralisation des services d’eau et d’assainissement, absence de définition claire des rôles des acteurs et mauvais ciblage des financements.

Pour cette grand-messe africaine de l’eau, l’ensemble des Etats du continent était convié.
Des représentants d’une trentaine de pays sont de la partie. Parmi ces pays dont les représentants ont fait le déplacement de Ouagadougou, l’on note la présence remarquable des Etats de l’Afrique centrale et des Grands lacs dont la plupart sont membres du CREPA. Il s’agit notamment du Cameroun, du Congo Brazzaville, du Gabon, de la République centrafricaine, du Rwanda, du Burundi, du Tchad. A l’exception de la Gambie et du Cap vert, tous les Etats de l’Afrique de l’Ouest y sont représentés.

L’Afrique australe et l’Afrique du Nord sont également représentées.
Le forum de haut niveau sur l’eau et l’assainissement se tient du 5 au 8 décembre 2011.

Grégoire B. BAZIE

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