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Zone pastorale de Samorogouan : Negos GRN encourage à arrêter les simulations et à passer à l’action

Publié le mercredi 30 novembre 2011 à 19h39min

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La direction régionale des ressources animales des Hauts-Bassins a accueilli des élus locaux, des acteurs de l’élevage et du foncier ce mardi 29 novembre 2011. Réunis en un groupe d’apprentissage mutuel (GAM), ils ont apporté leur expertise dans l’élaboration d’une méthode concertée d’aménagement de la zone pastorale de Samorogouan, à travers l’application d’un cahier des charges.

La gestion des zones agricoles, tels que Bazon, la vallé de Kou (...) est bien structurée et sécurisée, selon le représentant de la directrice des ressources animales des Haust-Bassins, Augustin Bassinga. Tel n’est pourtant pas le cas au niveau de l’élevage qui présente une grande potentialité, comme par exemple la zone de Samorogouan qui dispose de quatre ranchs dont une seule est pour le moment exploitée. C’est pourquoi, l’Etat burkinabè, depuis 2009, a fait élaborer un cahier des charges qui permet de bien aménager et gérer la zone pastorale dite zone CEZIET. Les études ont été menées par le projet Negos-GNR dont le coordinateur est Némaoua Banaon.

L’atelier du 29 novembre dit de premier groupe d’apprentissage mutuel (GAM) de l’année 2011 avait donc pour but de présenter les résultats des concertations qui ont été menées dans ladite zone. Le choix de la zone s’explique pour plusieurs raisons, selon Apollinaire Sanou, chargé du suivi du projet. Il s’agit de la disponibilité des données fournies par les populations, et les conflits qui opposent les agriculteurs aux éleveurs. Cependant, au cours de l’étude, les populations ont émis des propositions sur des modèles de réaménagements pouvant avoir un impact positif sur les activités agro-pastorales mais aussi sur les ressources naturelles.

Autres points négociés avec les bénéficiaires, c’est la problématique des pistes d’accès aux points d’eau et la tracée des zones de pâture. A ce propos, les points de vue divergent. Si certains ont voulu de nouvelles tracées, d’autres par contre ont préféré le maintien des anciennes. « Une négociation avec des notables a intimé la reprise des anciennes », explique M. Sanou.

Pour mener à bien ce projet « salutaire », les populations ont recommandé un suivi régulier de la zone à travers des sorties permanentes sur le terrain. Aussi, ont-ils souhaité des formations et des sensibilisations afin de mieux s’approprier le projet. Les participants à ce premier GAM ont alors discuté des approches participatives qui pourront réellement intéresser les populations. Il s’est agit également de voir comment appliquer le cahier des charges qui définit la zone pastorale afin d’aider les bénéficiaires à pouvoir bien s’installer avec leur pâturage. A les entendre, l’heure n’est plus aux simulations, il faut passer à l’action en commençant les travaux.

Notons que le projet Negos GRN a été mis en place en 2009 afin de lutter efficacement contre la désertification et d’œuvrer à la gestion décentralisée et négociée des ressources naturelles et foncières en Afrique sahélienne. Il est présent au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal. La vision de Negos GRN est l’émergence de conventions locales des ressources naturelles issues de négociations entre les acteurs locaux et qui s’inscrivent dans des réglementations nationales afin d’assurer une stabilité juridique.

Negos GRN ambitionne ainsi renforcer les capacités des acteurs locaux de sorte à gérer durablement les ressources naturelles et foncières. De plus, le projet vise à expérimenter leur démarche d’appui, à contribuer aux politiques publiques par la mise en débat des acquis (...). Il prendra fin en décembre 2012.

Bassératou KINDO
Pour le Faso.net

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