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MARCHE DES DEUX ROUES : Entre fraude, corruption et frustrations

Publié le vendredi 11 novembre 2011 à 00h19min

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Ouagadougou, la capitale des deux roues, a un secteur marchand florissant de cycles et motocycles. Plus de 80 mille motos vendues par an, selon les chiffres du ministère du Commerce. Chez le revendeur ou l’importateur, ces moyens de locomotion se négocient à des prix qui varient d’un magasin à un autre. Ces engins "made in China" font le bonheur des Burkinabè, tant dans leur déplacement que pour le transport de leurs biens marchands. Ce secteur est sans conteste pourvoyeur de devises pour le pays. Plus de deux milliards de recettes douanières selon le Bureau de dédouanement des véhicules automobiles (BVA). Mieux encadré, il générerait plus de recettes estimées à 25 milliards de F CFA dans l’année. Malheureusement, certains opérateurs du domaine ne cessent de jouer à cache-cache, vis-à-vis des taxes fiscales et des droits douaniers, occasionnant un manque à gagner d’environ 5 à 6 milliards de F CFA par an, selon les mêmes sources.

Dans le cercle des importateurs, la frustration et le découragement font le lit de la désunion. Comment des importateurs et des revendeurs de motos arrivent-ils à introduire frauduleusement des marchandises ou contourner les services de contrôle, d’inspection ? Par simple ruse ou par complicité ? Quel est l’état des lieux du secteur des deux roues au Burkina ? Autant de questions qui nous ont conduits auprès des premiers responsables des structures d’inspection, de contrôle et de certains acteurs du domaine. Dossier.

Communément appelés rainbow, les engins d’origine asiatique se vendent comme des cacahuètes au Burkina. Moyens de locomotion les plus utilisés par les populations, ces montures sont vendues, la plupart, à la sauvette sur le marché. La commodité et la modicité de leur coût sur le marché font de ces motocyclettes importées des produits prisés. Le marché des deux roues constitue également une main-d’œuvre abondante pour de nombreux jeunes qui y tirent leur pitance. Mais c’est une activité rémunératrice dans laquelle tous les moyens sont parfois bons pour se tirer d’affaire. Bon nombre de ces jeunes vont convoyer les motos des villes frontalières jusqu’à Ouagadougou, pour des revendeurs, moyennant généralement la somme allant de 15 000 à 25 000 F CFA la moto convoyée.

Certaines de ces motos rainbow sont immatriculées à base de faux documents, au grand dam des services des transports. Les fossoyeurs, dans leurs manèges, confectionnent des cachets et des imprimés vierges de cartes grises. Avec 25 000 F CFA, ceux qui s’attachent leurs services se font livrer en un temps record des cartes grises. Des documents douaniers sont également falsifiés à l’aide des NTIC, par ces commerçants adeptes des raccourcis. Que fait la douane face à ce phénomène récurrent ? "La douane veille au grain dans sa lutte au quotidien contre la fraude qui s’accentue mais il faut reconnaître qu’à elle seule, elle ne peut jamais arriver à bout de ce phénomène", indique Ousmane Guiro, Directeur général des douanes. Il trouve que la nature du territoire burkinabè, c’est-à-dire un terrain plat, facilite l’entrée des fraudeurs. Selon le premier responsable de l’administration douanière, ses services utilisent tous les moyens mis à leur disposition pour contrer la fraude mais les fraudeurs ne tarissent pas d’ingéniosité.

Les efforts consentis par l’Etat pour combattre la fraude sont fort louables même si le phénomène a toujours la peau dure. L’industrie de la contrefaçon est de nos jours si raffinée que les services douaniers ont même de la peine à distinguer le vrai document du faux. La COTECNA (Commission technique appliquée) qui a aussi pour mission d’inspecter les marchandises avant embarquement jusqu’à destination ne nie pas l’existence du phénomène : "La fraude prend, non seulement de l’ampleur mais se métamorphose", souligne Sébastien Dayama, Directeur général sortant de cette structure. Pour ce dernier, la COTECNA mène la lutte qui est la sienne, même si le phénomène perdure.

"Que font les structures de contrôle ?"

Les plaintes sont manifestes et accablantes chez certains importateurs qui trouvent que parmi ceux qui se sont déclarés industriels, il y en a qui enfreignent les règles et procédures fiscales et de dédouanement en vigueur en passant ainsi par des moyens illicites pour se tirer d’affaire. "Là où nous payons 100 000 F CFA comme frais de douane sur la moto, ces unités frauduleuses payent seulement 13 400 F CFA. Je me demande ce que font les structures chargées de l’application des textes. C’est décevant", s’offusque Cyrille Dédjeh-Aziabu, représentant de la marque SANILI au Burkina. Ce que ne partage pas la société Jincheng Moto qui se montre sceptique. "Ceux qui sont dans la légalité ne se sentent plus étouffés par la concurrence déloyale, personne n’y a intérêt d’en pratiquer, sauf les fraudeurs eux-mêmes", pense Hassan Mounji.

Alors, l’on dénonce une concurrence déloyale chez ces industriels dont beaucoup pensent qu’ils "dealent" avec les structures de contrôle et d’inspection que sont la douane et la COTECNA : "Il y a des importateurs qui se font passer pour des industriels alors qu’ils ne produisent rien et passent tout leur temps à soudoyer la douane afin de brader les motos au détriment de nous autres qui respectons le droit du commerce", martèle Yacouba Ouédraogo de la société Scott International des deux roues. Un point de vue que nuance le BVA : "Les industriels déclarent la valeur à laquelle ils ont payé la moto CKD et ces valeurs sont attestées par COTECNA à base de documents authentiques". En effet, le secteur des deux roues est structuré en deux catégories.

Les importateurs des pièces de motos destinées à l’usine de montage sont logés dans le registre des industriels, c’est-à-dire, dans la première catégorie, et bénéficient de la valeur ajoutée, donc exemptés de la valeur de référence. N’important dans les normes que des pièces de motos (CKD), ces industriels négocient par ce privilège, les frais de dédouanement en payant moins de 100 dollars par moto CKD, soit en dessous de la somme de 50 000 F CFA. Une fiscalité de 26,85% sur le prix de la moto CKD leur a été appliquée avec le même avantage. La douane et le ministère du Commerce justifient ces privilèges accordés aux commerçants agréés à la 1re catégorie, par le fait que l’industriel qui n’importe que des pièces détachées destinées au montage à l’usine, a un travail supplémentaire à faire. C’est par exemple, la soudure, la peinture et le montage qui exigent encore de la main- d’œuvre. La deuxième catégorie regroupe les commerçants qui importent les motos non destinées à l’usine de montage, c’est-à-dire, déjà montées ( CBU) ou non montées (CKD).

Ils payent plus de 500 dollars, soit la somme d’environ 225 000 F CFA comme valeur de référence, soit une fiscalité de 48% sur la moto dédouanée. Au Burkina, cinq sociétés de motocycles dont une à Bobo sont agréées à l’industrie de montage. Les sociétés Watam Kaizer, Obouf, Jincheng Moto, Smock et Ewif sont ces unités qui partagent le secteur de l’industrie des engins à deux roues. Ces sociétés font-elles toutes réellement ce qu’elles se sont engagées à faire, c’est-à-dire, de la peinture et de la soudure ? "Nous allons effectuer un vrai travail de contrôle, pour le respect des clauses", rassure la douane.

"Une concurrence déloyale ouverte"

Au lieu des motos destinées à l’usine de montage, certains importateurs industriels font venir de la Chine des motos déjà montées, en déclarant quelques montées CKD, sur une grande quantité de motos déjà montées et enfouies dans des conteneurs : "Les commerçants qui importent les motos destinées à l’usine de montage ne respectent pas les conditions. Ils utilisent de simples motos démontables alors qu’ils bénéficient des avantages liés à la production," affirme le DG des Douanes. Ce qui est en passe de mettre en difficulté certaines unités commerciales qui risquent comme la SIFA de mettre la clé sous le paillasson. "Nous éprouvons des difficultés à écouler nos motos du fait de la fraude et de l’anarchie orchestrées dans le secteur informel où l’on voit vendre des motos partout", s’indigne Hubert Dibgolongo, directeur général de Burkina Moto.

De petits revendeurs de motos dans les quartiers contribueraient, par leur incivisme fiscal, à miner le marché. "Il y a vraiment une concurrence déloyale ouverte. Vous pouvez voir par exemple dans une boutique 25 motos parquées d’une valeur d’environ 12 millions de F CFA mais personne ne paye l’impôt", dénonce Yacouba Ouédraogo, importateur de motocycles. A en croire certains industriels qui ont opté pour la troisième catégorie, le travail de soudure, de peinture et de revêtement des pièces des motocycles est impossible au Burkina : "Ceux qui disent avoir opté pour ce travail savent bien qu’ils ne remplissent pas les conditions en termes d’équipements réels pour le travail, les motos chinoises étant de couleurs multi-vernissées". C’est l’avis de Nasser Basma, PDG du Groupe Mégamonde. Pourtant, la SIFA s’illustrait comme une véritable industrie de montage, et cela atteste que les autres peuvent bien travailler comme cette société de l’époque. "SIFA faisait la peinture unique et n’avait pas affaire à des pièces en plastique", rétorque Nasser Basma.

La Douane reste déterminée à assainir davantage le marché des deux roues : "Ces industriels ont été agréés au code de l’investissement pour produire des motos, créer des emplois et n’ont, par conséquent, aucun droit d’importer des motos complètes", souligne M. Guiro. La COTECNA qui est chargée de piloter le programme de vérification des importations au Burkina a pour mission, l’inspection des conteneurs vides ou chargés de marchandises à partir des rayons X. Cette structure est souvent accusée de complicité avec certains importateurs qui bénéficieraient de ses largesses dans l’application des tarifs douaniers. "C’est vrai que dans toutes les couches socioprofessionnelles, il y a des brebis galeuses mais qu’un agent se livre à ce jeu me paraît très indélicat. J’ai attiré l’attention de la COTECNA", prévient Ousmane Guiro. "Tout porte à croire à un certain moment à COTECNA qu’il y a une complicité entre l’importateur et notre structure mais les procédures mises en place au niveau de l’Etat burkinabè ne permettent pas cette complicité de fraude", dément Sébastien Dayama, directeur général de COTECNA-SA.

Notre tentative de rencontrer certains opérateurs industriels du secteur des deux roues est restée vaine. "Laissez vos contacts et le motif de l’entretien. On vous rappellera", nous ont-ils toujours promis. Si les conditions de jouissance des avantages de l’agrément relatif à la production en usine ne sont pas respectées et créent une certaine injustice au sein des commerçants, pourquoi ne pas loger tous les acteurs des secteurs des motos dans la même catégorie ? Une telle mesure serait un tremplin pour mieux redynamiser, capitaliser des recettes fiscales et douanières et harmoniser le secteur des deux roues.

Armel ILBOUDO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 11 novembre 2011 à 03:31 En réponse à : MARCHE DES DEUX ROUES : Entre fraude, corruption et frustrations

    Article superficiel. Vous n’avez fait que resortir la partie visible de l’iceberg. Je m’attendais a ce que le journaliste nous dise comment la fraude tant mentionee est ficelle. Comment ces fraudeurs s’y prennent pour contourner les texts qui regissent la commercialisations de ces produits. En somme je recommande un journalisme d’investigation tres approfondie.

  • Le 11 novembre 2011 à 08:58, par ZS En réponse à : MARCHE DES DEUX ROUES : Entre fraude, corruption et frustrations

    Cher journaliste, le marché de deux roues ne peut pas apporter de devises au Burkina Faso, car les devises sont constituées de monnaies étrangères. c’est juste le contraire que vous avez dit.Les opérations qui sont pourvoyeuses de devises sont les exportations, tandis que les importations entraînent des sorties de devises

    • Le 11 novembre 2011 à 09:53, par blacknikoss En réponse à : MARCHE DES DEUX ROUES : Entre fraude, corruption et frustrations

      ZS, tu sais lire ou non ? si tu sais lire relis et si tu ne sais pas lire tais-toi. Parce que tu enerves des gens. Ok ?
      tu es obliger de dire quelque chose ? Je crois savoir que tu dois etre de ceux qui n’aiment pas qu’on fouille pour decouvrir. Ceux qui travaillent dans ce domaine se connaissent tais-toiet laisses-les faire leur boulot.

    • Le 11 novembre 2011 à 10:39, par reedak En réponse à : MARCHE DES DEUX ROUES : Entre fraude, corruption et frustrations

      Certe, mais lorsque les importations sont faites suivant la procédure légale de dédouanement avant l’entrée sur le territoire, elles permettent de générer des devises au profit de l’administration des douanes et donc pour l’Etat.

      • Le 23 novembre 2011 à 10:54, par Bilson En réponse à : MARCHE DES DEUX ROUES : Entre fraude, corruption et frustrations

        Même si les importations sont faites dans les règles, elles ne peuvent pas apporter des devises. Elles apportes de l’argent pour le budget de l’État certes (droit de douanes, TVA à l’importation, diverses taxes à l’importation) mais pas des devises. Les devises constituées essentiellement de monnaies étrangères (dollars, euro, yen, yuan, etc) sont apportées essentiellement par les exportations (conton, or, et autres produits exportés, les envois de fonds des émigrés,emprunts et dons venant de l’extérieur. Au contraire les importations font fuir les devises vers l’extérieur. Pour résumer ne confondons pas apporter des ressources pour le budget de l’État et apporter des devises, ZS a parfaitement raison.

  • Le 11 novembre 2011 à 09:19, par parlepasboku En réponse à : MARCHE DES DEUX ROUES : Entre fraude, corruption et frustrations

    Vraiment ! c’est dommage . Quelle monde de corruption, de malhonnetete , de fourberie bref . Il est grand temps de taper du poing sur la table pour definitivement regler ce probleme qui finira par tuer toutes les structure pourvoyeuses d’emploi dans ce secteur . Je pense a la defunte SIFA , a l SAP olynpic a Burkina MOTO .
    La verite c’est que les fraudeurs sont des dignitaires de ce pays pour paraphraser un de nos dirigeants. Ils soutiennent le regime et en recompense ce dernier les laisse faire et ferme les yeux sur leurs bassesse . YEN a marre . Mr GUIRO sait tres bien comment le syteme est huile et connait la limite de s marge de manoeuvre , arretez de le fatiguer avec vos question , il na point la solution qui reside a mon avis a une reeducation de notre jeunesse et un changement de regime tout court . MERCi LABAS

  • Le 11 novembre 2011 à 09:40, par Le Président En réponse à : MARCHE DES DEUX ROUES : Entre fraude, corruption et frustrations

    C’est parfois révoltant de lire des articles dans lesquels des journalistes prennent des vessies pour des lanternes. est-ce une carence professionnelle ? Mon indignation a pour objet les propos infondés faisant de la commercialisation des motos chinoises une source de devises pour le pays.L’illustration de cette argumentation étant les recettes douanières. Permettez- moi d’éclairer la lanterne de ce dernier ! Une devise bénéfique à l’économie d’un pays est comparable à l’équation qu’il a sûrement apprise pendant son cursus scolaire : bénéfice : vente - achat. C’est aussi simple que bonjour. Sur cette hypothèse,il devrait verser des larmes sur cette pratique commerciale,ruine de notre économie. Par contre, le Burkina Faso fait le bonheur des Chinois et ils s’en frottent les mains. Ces motos -bonheur sont la poudre lancée aux yeux des consommateurs africains en vantant les mérites d’un développement du secteur des transports. Personnellement, ces comportements de "grands enfants" des africains me serrent le coeur et j’appelle de tous mes voeux l’avènement d’une société plus responsable, plus réfléchie et compréhensive de sa place dans ce capharnaüm socio-éconmique mondial. Nos dirigeants doivent proposer un autre modèle de consommation prenant en compte les problèmes de la jeunesse, j’ai nommé le chômage, l’analphabétisme, les formations à rabais. Ne nous voilons pas la face, nous brillons par nos dépendances et il est temps que nous pratiquions la politique de nos moyens. Aucun peuple ne peut se développer sur des mirages.
    Un peuple doit être éclairé. De plus, cet envahissement de nos pays par ces motos chinoises conduira inévitablement à de problèmes environementaux complexes et des complications pour nos santés sujettes déjà à de multiples maux presque incurables faute de spécialistes et par manque d’équipements médicaux appropriés. De grâce, observez, analysez , avant de vous lancer dans de telles balivernes !

  • Le 11 novembre 2011 à 09:52, par Nanoukda En réponse à : MARCHE DES DEUX ROUES : Entre fraude, corruption et frustrations

    Messieurs de la Douane ou de COTECNA, quand est-ce accepterons nous de dire la vrai vérité, celle qui crève les yeux.

    Comment peut-on lutter contre la fraude confortablement installé sur des chaises sous les arbres ? Quand nous vous voyons repus et dans ces positions, nous sommes révoltés, surtout de savoir qu’en lieux et place de la lutte contre la fameuse fraude, c’est une réelle raquette mafieuse qui y est menée.

    C’est quand même honteux que des responsables d’un système qui n’est performant qu’à hauteur de 8% à 30% (2 milliard de recette sur 25 de possible) s’est défendent.

    Monsieur le Premier Ministre, il y a toujours du boulot de ce côté là.

    Bonne chance nous tous !!!

  • Le 11 novembre 2011 à 12:02, par Maman En réponse à : MARCHE DES DEUX ROUES : Entre fraude, corruption et frustrations

    cet article est nul. Un econmiste aurait dû le relire afin de corriger les confusions qui s y trouve. Le pays paye 80 000 motos par an (princuipalement de la chine)et vous avez le courage de mentioner que " Ce secteur est sans conteste pourvoyeur de devises pour le pays.". Qu est ce que vous appelez devises ?. les taxes douanieres dont vous mentionez sont payés par des burkibnabe ( generalement sur la base de leur salaires)et ne constituet en aucun cas des devises pour le pays. S’il y a des devises dans cette affaire, c’est bien du cote de la chine qui en profite car elle recoit des fonds etrangers à sa monnaie locale. Faite relire vos articles avent de les publier SVP.

  • Le 11 novembre 2011 à 15:06, par le bon citoyen En réponse à : MARCHE DES DEUX ROUES : Entre fraude, corruption et frustrations

    Je me demande si nos dirigeants ont fait l’école, ou bien c’est tout juste pour permettre à des gens de se faire des sous. Même si quelqu’un vous promet qu’il peut faire venir des pièces pour les monter et mettre la peinture au BF, vous devez savoir qu’il y a de l’arnaque dedans.
    Comment il va aller payer la peinture, le matériel à souder et le coût de l’électricité au BF pouvoir monter une moto et la vendre à prix concurrentiel ?
    Pour engranger les recettes, il suffit de mettre tout le monde sur la même ligne d’importateur et le jeu est simple.
    Il y a des secteurs (agricultures, élevage), où nous pouvons exceller, c’est dans ce secteur qu’on doit accorder des faveurs au lieu de vous faire arnaquer par des petits commerçants.

    Pour la douane, on n’en parle plus. Car je pense que la corruption est institutionnalisée là bas. Observez comment les douaniers construisent des châteaux au vu de tous.

  • Le 11 novembre 2011 à 16:30, par Freedom Fighter En réponse à : MARCHE DES DEUX ROUES : Entre fraude, corruption et frustrations

    comment les motos rentrent en fraude ? très simple.
    vous importez 500 cartons qui contiennent chacun 2 motos démontées. automatiquement cela fera 1000 motos à dédouaner.
    vous déclarez que chaque cartons contiens une moto. avec la complicité de la douane vous faites signer 1000 CMC et le tour est joué. la différence des droits que vous n’aurez pas payer servira de bonus et sera partagé entre vous et la douane.

    c’est la complicité qui règne entre la douane, le commerçant et les transitaires.

    • Le 14 novembre 2011 à 13:03, par Finfo En réponse à : MARCHE DES DEUX ROUES : Entre fraude, corruption et frustrations

      Il est pathétique de voir ceux qui ont le moins à s’enorgueillir jouer des scènes d’intégrité et de dignité en espérant se cacher à eux-même leurs sécrètes déficiences morales.Sommes- nous réellement moralistes ou simplement envieux ?Luttons nous réellement contre un système ou sommes nous de ceux qui secrètement espèrent profiter de ce système un jour ? Répondons chacun à son niveau à toutes ces questions avant de critiquer un système !Nous burkinabè, avons la viscérale manie d’être de gros hypocrites ; soyons d’abord intègres avant d’exiger des autres de l’être !

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