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DEFICIT CEREALIER AU BURKINA : Le gouvernement prévoit une batterie de mesures

Publié le mercredi 9 novembre 2011 à 00h41min

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Le Burkina prévoit une batterie de mesures pour faire face à son déficit céréalier de 31 649 tonnes (t) enregistré au cours de la campagne agricole 2011-2012, dont la production de 72 000 t de maïs sur environ 9000 hectares de terres irrigables à travers tout le pays. C’est le ministre de l’Agriculture et de l’hydraulique, Laurent Sédogo, qui l’a annoncé au cours d’un point de presse qu’il a co-animé avec les ministres, Alain Edouard Traoré, de la Communication, porte-parole du gouvernement, Patiendé Arthur Kafando, de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat et Abdoulaye Combary, chargé de l’agriculture, le 8 novembre 2011 dans les locaux de son département.

Le bilan prévisionnel de la campagne agricole 2011-2012, présenté par le directeur général de la Promotion de l’économie rurale, Souleymane Ouédraogo, fait état d’une production prévisionnelle céréalière nationale de 3 822 882 tonnes. Comparée à la production totale définitive de la campagne 2010-2011, elle est en baisse de 16%. Le total de céréales disponibles est de 3 383 563 t pour un besoin céréalier total de 3 415 212 t. Soit un déficit de 31 649 t. Ce déficit brut s’explique, a-t-il dit, par l’écart qui a toujours existé entre la production de riz et les besoins de consommation pour cette denrée mais aussi pour le blé.

Le manque à gagner est de 158 444 t pour le riz et de 31 003 t pour le blé à combler entièrement par les prévisions d’importation. Les céréales traditionnelles, a-t-il confié, couvrent la totalité des besoins nationaux et dégagent un surplus de 157 798 tonnes. Si les récoltes sont bien gérées, il n’y aura pas de problème à ce niveau, a-t-il fait noter. Selon le ministre de l’Agriculture et de l’hydraulique, Laurent Sédogo, pour combler le déficit céréalier, le Burkina a pris une batterie de mesures. Il s’agit, entre autres, de la production de 72 000 t de maïs dont 54 000 t de maïs hybride Bondofa, de 31 000 t de riz, de 713 000 t de légumes, toutes spéculations confondues, de 72 t de blé, de 10 000 t de pommes de terre, etc. De l’avis du ministre Sédogo, la variété Bondofa, mise au point par l’INERA, a des rendements qui atteignent 7 tonnes/ha, voire plus et est actuellement vulgarisée par les services agricoles.

Pour sa production, le gouvernement s’intéressera non seulement aux producteurs qui disposent de périmètres et de matériel à qui il sera apporté un appui en semences, engrais et carburant, mais aussi aux grandes plaines gérées par les structures de l’Etat que sont la maîtrise d’Ouvrage de Bagré et l’Autorité de mise en valeur de la vallée du Sourou. La production de céréales supplémentaires, a-t-il indiqué, sera mise à la disposition des zones déficitaires à des prix sociaux. La SONAGESS sera fortement impliquée pour approvisionner des boutiques témoins dans les zones déficitaires et aussi permettre aux écoles de disposer de vivres dans les cantines scolaires. De même, le dispositif national de sécurité alimentaire est en train de se renforcer et en partenariat avec le CONASUR, des stocks alimentaires qui seront vendus à des prix sociaux seront positionnés dans les localités à risques. Le niveau de ces stocks ainsi que les prix seront déterminés incessamment, a-t-il précisé.

Distribution gratuite de vivres

Il a ajouté que dans le cadre du soutien aux couches vulnérables, des vivres seront mis gratuitement à la disposition des ménages les plus démunis. Toujours dans le cadre de combler le déficit céréalier, d’autres mesures, a-t-il révélé, pourraient être envisagées. Il s’agit du suivi rapproché des zones déclarées à risque d’insécurité alimentaire, du démarrage précoce des cultures de campagne sèche et la mise à leur disposition des semences de culture à cycle court et à haut rendement, etc. Le ministre de l’Agriculture et de l’hydraulique a rassuré que le niveau de remplissage de certains barrages est certes insatisfaisant, mais cela n’aura pas un impact négatif significatif sur les cultures de la campagne sèche.

Cela, parce qu’elle sera menée avant la période de grande évaporation d’eau qui intervient après le mois de mars. Le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, Patiendé Arthur Kafando, a aussi énuméré quelques mesures qui seront prises par son département pour alléger la souffrance des populations des zones déficitaires. Parmi elles, la taxation des produits céréaliers pour dissuader ceux qui voudront se livrer à des spéculations, l’adoption de texte pour éviter l’envolée des prix des céréales, l’accroissement du nombre de boutiques témoins, le renforcement des contrôles des prix de 19 produits sur lesquels le gouvernement compte mener des réflexions. Quant au ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, il a demandé aux hommes de médias de communiquer sur du réel car il suffit d’une information erronée pour que certains changent de comportement sur le plan économique.

Dabadi ZOUMBARA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 9 novembre 2011 à 06:06, par Tapsoba En réponse à : DEFICIT CEREALIER AU BURKINA : Le gouvernement prévoit une batterie de mesures

    Pourvu que ces annonces soient suivies d effet.On vous attend au pied du mur.Surtout dans la lutte contre les spéculations,il faudrait une vraie autorité de controle pour y remédier.Imaginez déjà un plat de 3kg de benga(haricot ) qui coûte plus de 1000f cfa dans les provinces avant même qu’ il ne soit rangé dans les greniers(à ce qu on m apprend).Qu en est il à Ouaga ou Bobo ? Libéralisme d accord mais...

  • Le 9 novembre 2011 à 07:55, par moaga En réponse à : DEFICIT CEREALIER AU BURKINA : Le gouvernement prévoit une batterie de mesures

    on vous tient a l’oeil

  • Le 9 novembre 2011 à 09:23, par le riche En réponse à : DEFICIT CEREALIER AU BURKINA : Le gouvernement prévoit une batterie de mesures

    C’est pour ça que j’ai toujours aimé Blaise comme président du Faso. Qu’il soit béni et maintenu au pouvoir now and forever pour le bonheur des Burkinabè.

  • Le 9 novembre 2011 à 10:32, par voila_lui En réponse à : DEFICIT CEREALIER AU BURKINA : Le gouvernement prévoit une batterie de mesures

    pas, grave, on manger le "coton". pfff

  • Le 9 novembre 2011 à 10:54 En réponse à : DEFICIT CEREALIER AU BURKINA : Le gouvernement prévoit une batterie de mesures

    Moi j’ai une proposition a faire. A vous de voir sa pertinence ou non. Pourquoi l’Etat ne cree pas une Ferme Nationale ? Une ferme dans laquelle il emploira des jeunes pour produire des cereales pendant la saison hivernal avec possibilite d’irrigation en cas d’arret de pluie, mais aussi pendant la saison seche avec l’irrigation. Je pense qu’avec un tel projet l’Etat pourra contribue a l’approvissionnement du marche en cereale, dissuader les speculateurs avec sa production, afin de nous rapprocher davantage de l’auto-suffisance et de la securite alimentaire. Mais en meme temps, cette ferme pourra accueillir une categorie de soldats formes au metier d’agriculteur. Ceci contribuera a la resolution des problemes de l’armee burkinabe notamment pour ce qui est des radiations.
    Enfin, la ferme pourra etre un moyen pour les etudiants aptes a la vie paysanne de se trouver un job vacance afin de se faire un peu de sous pour la reprise de l’annee academique. Ou mieux une sorte de bourse pour ceux qui desire y travailler pendant les vacances.

    • Le 9 novembre 2011 à 13:07, par tie En réponse à : DEFICIT CEREALIER AU BURKINA : Le gouvernement prévoit une batterie de mesures

      Bonne proposition. Cela aiderait les élèves et étudiants ainsi que la population vulnérable

    • Le 9 novembre 2011 à 13:51, par Alexio En réponse à : DEFICIT CEREALIER AU BURKINA : Le gouvernement prévoit une batterie de mesures

      Une ferme etatique n est pas la solution de l autosuffisance alimentaire parce qu elle est publique.Elle engendra les magouilles qu on a vu dans les autres secteurs de l etat.Par contre l etat devrait favoriser les regions les plus fertiles une reforme agraire via la mecanisation,la maitrise de l eau,inserer la meme politique du coton.Ces culures de rente qui occupent des superficies environmentaux au detriment d une politique d autosuffisance alimentaire.Les banques agricoles devrait jouer leur role de catalisateur dans le domaine des financements des outils,machines,etc.L etat devrait a son tur canaliser son effort sur la distribution des surfaces cultivables a ceux qui veulent travailler dans ce secteur avec un contract a moyen-longterme.L Ofnacer serait le receveur de toute les recoltes.Donc les prix seront fixes par l Etat et non par des speculateurs tout azimut.

  • Le 9 novembre 2011 à 10:56, par Dj Vérité En réponse à : DEFICIT CEREALIER AU BURKINA : Le gouvernement prévoit une batterie de mesures

    un gros titre pour rien, juste pour faire la pub du gouvernement. hé !! lepays quittez dans ça dès !! de plus en plus on doute de votre indépendance.

  • Le 9 novembre 2011 à 12:17 En réponse à : DEFICIT CEREALIER AU BURKINA : Le gouvernement prévoit une batterie de mesures

    Il y a eu lieu de dire la vérité. On dépense beaucoup d’argent dans l’agriculture et le résultat obtenu est à la hauteur de comment cet argent est utilisé. On n’investit pas là où il le faut. On investit plus sur des sols arides. De plus si vous n’avez pas d’hommes efficaces à la tête du Ministère, vous ne pouvez que vous attendre à ces résultats. Il faut laisser la pluviométrie de côté, elle ne constitue pas de nos jours le vrai problème.

  • Le 9 novembre 2011 à 12:28, par Jamanitgui En réponse à : DEFICIT CEREALIER AU BURKINA : Le gouvernement prévoit une batterie de mesures

    je crois avoir lu quelque part qu’il a peu plu cette année et que des barrages comme bagre et kompienga sont en deçà de leur volume de croisière. Alors une question, avec quelle eau veut t-on produire des maïs de contre saison ?

  • Le 9 novembre 2011 à 12:42 En réponse à : DEFICIT CEREALIER AU BURKINA : Le gouvernement prévoit une batterie de mesures

    Je reste attentif à l’égard des mesures prises par le ministère du commerce en particulier. Même en année de production céréalière suffisante, les commerçants initient des stratégies pour faire monter les prix.

  • Le 9 novembre 2011 à 13:10, par Issaka Kabore En réponse à : DEFICIT CEREALIER AU BURKINA : Le gouvernement prévoit une batterie de mesures

    Quand les tracteurs sont accapares par les ministres ,deputes, gouverneurs et qu ils refusent de payer,comment developper notre agriculture ?La commande des tracteurs doit se faire tous les 2 ans .Tous ceux qui se sont accapares des tracteurs les ont mis en location.Et a quel prix l heure ? pas a la portee du paysan.Or la politique de l Etat etait d arrosee tout le pays de ces machines afin de multiplier les terres cultivables en un peu de temps.En fait que devient ce dossier de ces redevables a l etat ? ou bien sont ils des INTOUCHABLES ? Voila ou nous en sommes.

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