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ETALONS : Une nécessaire introspection

Publié le mardi 12 octobre 2004 à 07h02min

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Le samedi 9 octobre 2004, les Etalons du Burkina Faso étaient à Praia pour le compte de la 5e et dernière journée des éliminatoires de la CAN et de la Coupe du monde 2006. Sur cette île, les Burkinabè sont tombés devant le Cap Vert, en encaissant un seul but, celui de Cafu à la 3e mn. Un score étriqué qui pèse lourd dans la besace, puisqu’il permet aux Cap Verdiens d’empocher les trois points et zéro pour le Burkina.

En faisant le bilan des matchs allers de ce groupe 2, l’Afrique du Sud arrive en tête avec neuf points et un goal différentiel de zéro, suivi du Ghana et de la RD Congo qui totalisent chacun huit points, le Cap Vert est quatrième avec sept points, le Burkina Faso conserve ses six points et l’Ouganda ferme la marche avec quatre points. On peut affirmer que les équipes de ce groupe sont au coude à coude et se tiennent à un et deux points d’écart. Rien n’est donc encore joué et chacune des équipes a des chances de qualification, pourvu qu’elles jouent à fond pendant les cinq dernières rencontres.

Les Etalons ont au total enregistré deux victoires à domicile et trois défaites sur terrains adverses, avec cinq buts marqués et six encaissés. Pour une équipe dont le premier objectif est de se qualifier pour la coupe d’Afrique des nations, ce n’est pas un bon résultat pour l’instant. En effet, deux équipes sont parvenus à mieux faire. Ainsi, l’Afrique du Sud a réussi une victoire (1-0) en Ouganda, tandis que la RD Congo réalise deux nuls au Cap Vert et au Ghana. Les Blacks stars du Ghana qui avaient partagé les points en Ouganda, ont eu des difficultés devant les congolais à domicile.

Finalement, ce sont les Simbas de la RD Congo qui après avoir douté au départ, montent en puissance. Le Burkina en qui nombreux avaient placé des espoirs, n’impressionne pas jusqu’à présent. La barre, il faut l’avouer, est souvent placé très haut, oubliant les capacités de cette équipe, ramenée à sa triste réalité lors de la dernière CAN en Tunisie, malgré la belle chevauchée des éliminatoires.

Ce fût incompréhensible mais on a l’impression qu’après chaque CAN, on ne cherche pas à tirer les meilleurs enseignements possibles. L’obsession à vouloir se qualifier à tout prix pour la CAN, nous fait oublier souvent certaines réalités de notre football. Aussi faut-il que l’équipe nationale soit éliminée une fois des phases éliminatoires de la CAN, pour que notre sport roi puisse finalement se remettre en cause.

Le résultat au Cap Vert semble avoir attristé et déçu bon nombre de Burkinabè, mais certains oublient souvent les limites de notre équipe nationale. Sur les trois matchs joués à l’extérieur par exemple, les Etalons ont à chaque fois pris un but dans le premier quart d’heure. Il doit avoir une explication à cela et seul l’encadrement technique peut en donner.

Sur le plan offensif, on a senti des changements sur le choix des joueurs à chaque match. Le Burkina semble être à la recherche d’une âme. Il faut qu’après ces matchs aller, les dirigeants, l’encadrement technique fassent le bilan et disent ce qui ne marche pas. Il le faut maintenant, afin de se réorganiser.

Par Antoine BATTIONO
Le Pays

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