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ONUDI : Pour une valorisation locale de la filière coton au Burkina

Publié le mardi 12 octobre 2004 à 07h26min

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Depuis vendredi 8 octobre 2004 se tiennent à Bobo-Dioulasso des journées portes ouvertes organisées par le Projet textile ONUDI. La cérémonie d’ouverture dans l’enceinte de l’atelier du projet s’est déroulée en présence du SG du ministère du Commerce, de la Promotion de l’éntreprise et de l’Artisanat (MCPEA) M. Jean Claude Bicaba représentant son ministre, du haut-commissaire de la province, du maire de la commune et de plusieurs autres personnalités.

Pour la coordinatrice du programme intégré ONUDI, Mme Safiatou Bâ, ces journées portes ouvertes s’inscrivent dans le cadre d’un projet en cours d’exécution au sein du MCPEA en coopération avec l’ONUDI sur financement de la République d’Autriche. Ce projet a pour objectif, le développement de l’industrie textile au Burkina en vue d’une plus grande valorisation du coton sur le plan local. Il vise également la création d’emplois et de revenus pour les couches défavorisées dont les femmes qui sont les plus nombreuses à s’intéresser au secteur.

Le choix du projet s’est porté sur le textile car le secteur coton tient au Burkina une place importante de par le nombre d’emplois qu’il crée, depuis la culture jusqu’à sa transformation industrielle et artisanale. Mme Bâ a indiqué que le projet qui a démarré en janvier 2001 tire vers sa fin. Ses interventions portent sur la teinture, le tissage et la couture.

En teinture, environ 200 personnes ont été formées dont 20 en tant que formateurs. La formation a porté sur les différentes classes de colorants, la rationalisation des consommations et la production propre. Au niveau du tissage, le projet a introduit des métiers à tisser grande largeur avec 4 à 6 pédales importées de la Guinée, des USA et de l’Inde. Une soixantaine de personnes ont été formées dont 5 formateurs.

"Ces journées portes ouvertes prennent en compte l’objectif du projet ONUDI qui est de contribuer à la recherche de solutions pour une plus grande transformation locale de notre coton", a déclaré Mme Bâ. Il s’agit donc entre autres, de partager l’expérience menée par l’ONU dans le cadre du programme intégré depuis 1999 en matière de développement de la filière textile au Burkina, de sensibiliser les autorités politiques sur la nécessité de créer des conditions favorables à la transformation locale du coton, d’encourager les opérateurs économiques à investir dans le secteur et de faire la promotion des produits déjà fabriqués dans les ateliers modèles.

Quant au SG du MCPEA président de la cérémonie, il a souligné que la valorisation locale de notre coton semble être la seule voie face au contexte économique mondial marqué par une subvention accrue des cotonculteurs du Nord. "Au vu des résultats obtenus en deux ans de mise en œuvre du projet aussi bien en tissage qu’en teinture, je ne puis qu’apporter mon appui afin que l’expérience menée puisse être reproduite", a-t-il dit. Il a invité l ’équipe du projet à prospecter les voies et moyens pour l’implantation d’ateliers similaires à travers le pays. Cette cérémonie d’ouverture a été l’occasion de remercier la coopération autrichienne et l’ONUDI qui ne ménagent aucun effort pour la promotion du secteur industriel du Burkina.

Les représentants de ces deux structures ont quant à eux exprimé toutes leur satisfaction par rapport au déroulement du projet.

Le public a ensuite pu découvrir un atelier-modèle de tissage avec des métiers à tisser "grande largeur", des échantillons réalisés à partir desdits métiers, des tissus teints et des articles finis réalisés par les filles formées en couture B.

S’en est suivi un déjeuner-débat sur le thème : "Problématique de la transformation du coton et du textile au Burkina Faso". Ces discussions ont permis aux participants de s’exprimer sur la situation du secteur textile et sur les voies et moyens à suivre pour une meilleure valorisation de notre coton.

Il faut noter que le Programme intégré ONUDI travaille également dans la transformation agro-alimentaire et sur le cuir au Burkina Faso.

Clarisse HEMA
Sidwaya

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