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RENCONTRES RÉGIONALES DU CCRP : Grande affluence dans le Centre

Publié le mercredi 26 octobre 2011 à 01h50min

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Les différentes forces politiques, associatives, religieuses et coutumières de la région du Centre se sont déplacées massivement à l’ouverture des assises régionales du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP), hier lundi 24 octobre 2011 à Ouaga 2000.

La grande salle de conférence de Ouaga 2000 était très animée hier lundi 24 octobre 2011. Elle accueille jusqu’aujourd’hui, les forces vives du Centre, la région la plus peuplée du Burkina, autour des réformes politiques et institutionnelles demandées par toutes les couches sociales. A l’appel du député Léonard Compaoré, l’un des superviseurs de la rencontre, les 228 participants de la région ont répondu présents, à l’exception de quelques absents et quelques retardataires, qui néanmoins se sont fait signaler pour la plupart. Les autorités coutumières sont remarquablement représentées et identifiables à leurs bonnets typiques. La jeunesse, les femmes, les personnes âgées, les défenseurs des droits de l’homme, les associations faîtières…sont également au rendez-vous. A la cérémonie d’ouverture, le gouverneur de la région, Pascal T. Bénon, a rappelé le bien-fondé de ces rencontres.

En instituant ces rencontres, a-t-il dit, le président Blaise Compaoré « veut insuffler une vraie dynamique de gouvernance participative pour un Burkina de paix, prospère et solidaire ». Le gouverneur a souhaité que l’effort de chacun des participants soit guidé par la recherche de la paix, de la cohésion et de la prospérité collective et non par la défense d’intérêt « corporatiste ». Il a aussi prévenu qu’il ne s’agira pas de remettre en cause les conclusions du CCRP « mais de recueillir vos appréciations et vos propositions de mode opératoire en vue de préparer les assises nationales ». Très à l’aise à cette occasion, le gouverneur Bénon a fustigé au passage l’attitude de « ceux qui ont choisi de prêcher l’apocalypse » et de s’opposer systématiquement aux réformes en cours. Une bonne partie de l’opposition politique et de la société civile refuse le processus actuel des réformes. D’autres sont plutôt partie prenante. Selon le gouverneur, 13 à 14 partis de l’opposition participent à ces échanges.

La cérémonie officielle terminée, les participants se sont réunis par affinité catégorielle (partis de la mouvance présidentielle, partis de l’opposition, société civile, autorités traditionnelles, autorités religieuses…) pour désigner les délégués qui vont composer le bureau de la rencontre. Comme prévu par les textes, Alain Bédouma Yoda est désigné d’office pour présider ce bureau. Les participants ont deux jours pour améliorer le rapport rédigé à l’issue de la session inaugurale du CCRP, du 23 juin au 14 juillet 2011.

Aimé Mouor KAMBIRE


Les attentes de quelques participants

Bénédicte Sawadogo, Collectif devenons citoyens pour la défense des droits de l’homme : « Nous espérons véritablement la prise en compte de nos préoccupations. On a lu le rapport de synthèse, on espère que les propositions qui ont été faites seront entérinées, étant donné qu’il ne s’agit pas de discuter du rapport, mais de l’intégrer et de l’enrichir. En ce qui me concerne, il y a la relecture de l’article 37 et la constitutionnalisation du genre qui m’intéressent ».

Arouna Savadogo, président de l’Association le TOCSIN :« Ce qui nous intéresse, c’est le vote des Burkinabè de l’extérieur. L’Assemblée nationale a pris une disposition dans ce sens, mais qui n’entre en vigueur qu’en 2015. C’est un peu loin. Nous voulons aussi qu’à la mise en place des cartes biométriques, on pense aux Burkinabè de l’extérieur. De l’intérieur ou de l’extérieur, les Burkinabè ont les mêmes droits, les mêmes devoirs. Nous avons demandé un ministère délégué chargé des Burkinabè de l’extérieur et de l’intégration africaine, en lieu et place du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger ».

Zerné Assana du Réseau africain jeunesse santé et développement (RAJS/Burkina Faso) :« Nous avons de nombreuses attentes en matière de formation et de santé des jeunes. Nous espérons que les propositions vont permettre une meilleure prise en compte de ces questions. Il faut établir des politiques de base pour cela ».

Céline Ouédraogo, représentante des jeunes :« Comme attentes, c’est la prise en compte réelle des préoccupations des jeunes. Il s’agit des problèmes d’emplois, de notre prise en compte dans les sphères de décisions, de l’amélioration de notre situation sociale en matière d’emplois. Nous (jeunes) sommes 70% de la population avec plus de 10% au chômage. Ça veut dire qu’on est sage, on essaie d’écouter les personnes âgées et on revendique autrement ».

Propos recueillis par Aimé Mouor KAMBIRE

Sidwaya

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