Le Plan national d’adaptation aux changements climatiques (PANA) prévoit la réalisation et la réhabilitation de retenues d’eau et l’aménagement de mille hectares de périmètres à des fins agro-sylvo-pastorales et halieutiques. Ainsi, se justifie la première subvention de trois milliards sept cent quatre vingt et un million huit cent quatre vingt dix mille franc CFA, destinée à la réalisation d’une des composantes du PANA. La deuxième subvention d’un montant de neuf cent soixante treize millions deux cent cinquante mille franc CFA est destinée à la construction d’une station de pesage à basse vitesse à Nagréongo, sur la route nationale 4 Ouagadougou-Koupèla. De l’avis du Ministre de l’Agriculture et de l’Hydraulique (MAH), Laurent Sédogo, ce concours financier de plus de quatre milliards sept cent cinquante cinq millions de francs CFA est indéniablement un financement de grande envergure : « Au-delà du montant de l’enveloppe financière, je voudrais souligner avec force la pertinence et l’importance majeure des objectifs visés par ce projet », a-t-il dit.

De son point de vue, le Burkina Faso, à l’instar de bon nombre de pays en voie de développement, vit une situation d’insécurité alimentaire préoccupante qui se manifeste sous plusieurs formes. Ces difficultés, d’après lui, se rencontrent aussi bien dans l’agriculture et l’élevage, de même que dans les autres secteurs-clés du développement. « C’est pour cette raison que le Burkina Faso et l’UEMOA ont procédé à la signature de deux conventions de maîtrise d’ouvrage déléguée le mardi 11 octobre 2011 à Ouagadougou », a-t-il expliqué.

Les objectifs du PANA sont entre autres l’augmentation des terres aménagées, la contribution à la résorption de l’insécurité alimentaire, le renforcement des capacités des producteurs dans l’utilisation des nouveaux paquets technologiques agricoles.

Bientôt le pesage à l’essieu sur la nationale 4

La seconde convention de financement vise à soutenir le développement économique de l’espace monétaire ouest-africain. « Cette vision intégratrice en matière de construction d’un réseau communautaire de belle qualité s’est matérialisée par l’adoption en 2001 du Programme d’actions communautaires des infrastructures et des transports routiers », a rappelé le ministre Laurent Sédogo. Selon lui, cette stratégie entre en droite ligne des actions menées par l’Etat burkinabè dans la mise en œuvre de la feuille de route à travers son volet « Mise en application du contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises ».

Il estime que si des mesures urgentes ne sont pas prises dans le sens de lutter contre la surcharge des véhicules lourds, le patrimoine routier court un grand risque de destruction rapide. Dans ce sens, il a marqué la satisfaction du gouvernement quant à la signature de convention qui met à la disposition du Burkina Faso, une station de pesage, un outil véritable de surveillance des véhicules lourds et un précieux instrument de conservation des routes.

Pour le président de la Commission de l’UEMOA, Soumaïla Cissé, le règlement relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle de gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds, constitue certainement l’un des textes les plus importants en vue de la construction de l’espace UEMOA. Il a aussi salué la claire vision du Burkina et de ses dirigeants concernant les défis à relever face aux changements climatiques. Il a, en outre, soutenu que la Commission de l’UEMOA et l’Etat burkinabè ont voulu que la réalisation et la réhabilitation des retenues d’eau et d’aménagement de 1000 hectares de périmètre soient confiées à l’Agence des travaux, eaux et équipement rural (AGETEER). Ce choix porté sur l’AGETEER, selon lui, est en droite ligne de la conception « faire-faire » basée sur la compétence, la rigueur et la célébrité.

Aimée Florentine KABORE & Assétou ZAMPALIGRE

Sidwaya