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JEROME BOUGOUMA (Ministre en charge de la sécurité) à propos du verger de Koudougou : « Oui, des dignitaires sont attributaires... »

Publié le vendredi 7 octobre 2011 à 03h03min

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Le traditionnel point de presse du gouvernement a eu lieu hier. Face aux journalistes, trois membres du gouvernement, à savoir le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Jérôme Bougouma, le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation, Isaïe Gnissa Konaté et le ministre de la Communication porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré. Les points saillants de la rencontre avec les journalistes ont porté sur la recrudescence de l’insécurité, l’organisation du hadj 2011, l’affaire du verger de Koudougou, les activités du ministère en charge de la recherche scientifique et de l’innovation.

Le gouvernement en tenant sa rencontre hebdomadaire avec les journalistes a voulu échanger avec les hommes de médias sur les questions concernant la vie de la Nation. Ainsi, les journalistes ne sont pas passés par quatre chemins pour demander de faire le point sur l’affaire du verger opposant la commune de Koudougou à un citoyen de cette ville, Wendyam Kaboré. Sur la question, le ministre s’est voulu on ne peut plus clair. Pour le Dr Jérôme Bougouma, ministre de l’Administration, de la décentralisation et de la sécurité, il s’agit d’une réserve déclassée par l’Administration pour être morcelée en parcelles d’habitation, arguant du fait qu’il y a un grand besoin de la population à ce niveau. Après le morcellement, explique toujours le Dr Jérôme Bougouma, le verger a été morcelé en des grandes superficies.

A la question de savoir s’il y a des dignitaires qui sont effectivement attributaires de parcelles sur l’espace du verger, le ministre répond sans ambages : « Oui, il y a des dignitaires qui sont attributaires ». Il poursuit en informant les journalistes que des investigations ont été faites par son ministère en interrogeant certains des attributaires. Que répondent-ils ? « Ceux que nous avons interrogés ont fait comprendre qu’ils sont effectivement attributaires mais n’en ont jamais fait la demande. »

Il fait par la suite comprendre que l’investigation a révélé que « l’argument qui a prévalu au déclassement ne tenait plus et que l’acte est annulé. » Selon toujours le ministre, le conseil des ministres a donné l’ordre que le verger soit déclassé et un acte sera pris dans ce sens. Pour la suite, le ministre affirme que le propriétaire du verger, Wendyam Kaboré, sera dédommagé à hauteur de 9 millions de F CFA sur la valeur des arbres. Aussi, des sanctions seront prises selon les textes à l’encontre des fautifs.

"Nous pouvons vous garantir une lutte acharnée"

L’autre centre d’intérêt du point de presse concernant le ministre en charge de l’administration a été la question d’insécurité avec la recrudescence des braquages entre les mois de juin et de juillet. Là-dessus, le ministre a affirmé que, selon les statistiques du ministère, les régions du Centre et l’Est sont les centres d’insécurité du pays. Il a poursuivi en affirmant que pour l’ensemble du territoire, certaines zones connaissent une baisse du banditisme. Selon lui, le sentiment d’insécurité au Burkina est plus élevé que l’insécurité elle-même. Concernant le cas spécifique de l’assassinat du guide spirituel et conseiller villageois de développement, Aliou Tall de Titao, le ministre a confié que deux personnes ont été mises aux arrêts et qu’un autre serait toujours en fuite. En attendant la fin des enquêtes, l’acte serait lié à des antécédents entre le défunt et ses bourreaux.

Le prix du billet d’avion à 1 885 050 F CFA

Quant à l’organisation du hadj 2011, le ministre confie que l’Etat a renoncé à ses taxes aéroportuaires et l’Arabie Saoudite offre des facilités pour le visa. Le prix du billet revient donc à 1 885 050 F CFA. D’autres commodités s’ajouteront pour permettre un bon pèlerinage. C’est le cas de l’hébergement des pèlerins au Stade du 4-Août puis véhiculés pour rejoindre l’aéroport pour l’embarquement. Le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation, Gnissa Isaïe Konaté, s’est, lui, attelé à expliquer aux journalistes les actions de son ministère pour une meilleure organisation de la recherche.

Le ministre a aussi situé les hommes de médias sur les fruits de la recherche. Selon lui, la recherche porte des fruits au Burkina, en témoignent les semences disponibles et qui permettent de s’adapter à la saison. La principale difficulté demeure la communication sur les fruits de la recherche souvent pas connus au pays. Le ministre promet que pour l’avenir, la stratégie de communication sera revue pour rendre les résultats visibles.

Aimé NABALOUM

Le Pays

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