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DECES DE WANGARI MAATHAI : Adieu la dame aux mains vertes !

Publié le mardi 27 septembre 2011 à 01h57min

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Wangari Maathai, la dame de coeur s’en est allée. L’icône kenyane, première femme africaine à avoir reçu le prix Nobel de la paix pour son engagement en faveur de l’environnement, est allée ad patres, le dimanche 25 septembre dernier, après un "long et courageux combat contre le cancer". L’Afrique perd à nouveau une figure emblématique dont les qualités ne sont plus à démontrer, tant elles sont connues de par le monde. Ainsi va la vie. La faucheuse, telle une intruse des temps, s’invite tous les jours dans notre existence et nous ravit les êtres les plus chers, semant du coup la tristesse et la désolation dans les coeurs.

Et très souvent, on a même l’impression qu’elle se gausse de l’existence humaine puisque, pendant qu’on pleure certains proches ou amis, on apprend qu’elle s’est encore emparée des gens qu’on avait tant idéalisés au point d’en faire des immortels ici-bas. Blaise Pascal avait-il tort quand il soutenait à cor et à cri que l’existence humaine, faite de hauts et de bas, ressemble à une chaîne de succession de malheurs ? A chaque instant de joie se succède un moment d’angoisse, tant et si bien que, hantise du futur oblige, l’on est parfois contraint de se trouver des dérivatifs. Hier, c’était Kwamé N’krumah que toute l’Afrique pleurait.

Et aujourd’hui, c’est Wangari Maathai qui s’en va. Première femme lauréate d’un doctorat en Afrique centrale et de l’Est, cette dame aux mains vertes, qui a cristallisé respect et admiration de par le monde, et qui, en dépit des entourloupes à elle tendues, n’a jamais fait mystère de son opinion, nous laisse un héritage fort lourd. Puisse donc son combat lui survivre et que ses héritiers, plutôt que de s’engager, comme cela est de coutume, dans des querelles de clocher, comprennent qu’ils ont un grand défi à relever : celui de pérenniser l’action d’une dame engagée et talentueuse dont le mérite est reconnu par l’humanité tout entière.

Alors, maintenant que Wangari Maathai a tiré sa révérence de ce bas monde qui lui aura fait voir des vertes et des pas mûres, (signalons qu’elle a fait plusieurs fois la prison et a été maintes fois l’objet de menaces de mort), on espère que ses contempteurs s’en porteront mieux. Eh bien ! C’est cela aussi l’Afrique. Wangari Maathai a été révélée à la face du monde par l’Occident et non par les dirigeants de son pays qui la trouvaient d’ailleurs excessive. Promouvoir une intellectuelle au caractère bien trempé comme Wangari Maathai c’était pour les dirigeants kenyans, une manière de se tirer une balle dans le pied en élevant une rivale. Nul n’est prophète chez soi, dit le proverbe ; mais chacun veut que son fils devienne prophète. On a vu de jeunes talents qui ont été récompensés par des instances internationales et qui, après coup, sont retombés dans l’anonymat, dès le retour dans leur pays tant leurs dirigeants n’en ont cure. Wangari, dors en paix. Le monde entier te sera reconnaissant.

Boundi OUOBA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 27 septembre 2011 à 06:04 En réponse à : DECES DE WANGARI MAATHAI : Adieu la dame aux mains vertes !

    cet article est nul et pas professionnel. Parlez plutot de la personnalite de la disparue que de vous etaler sur des metaphysiques qui vous depassent.

  • Le 27 septembre 2011 à 11:17 En réponse à : DECES DE WANGARI MAATHAI : Adieu la dame aux mains vertes !

    Adieux l’environnementaliste. Que la terre de son Kenya natal lui soit légère...Repose en paix..

  • Le 27 septembre 2011 à 13:03, par Yarbila En réponse à : DECES DE WANGARI MAATHAI : Adieu la dame aux mains vertes !

    Paix a son Ame.

    Wangari n’est pas morte. Son message et ses oeuvres resteront à jamais au service de l’humanité. C’est ça le veritable sens de la vie. Elle a servie le monde plus qu’elle n’en a reçu.
    J’ai compris une chose dans une des ses allocutions. Très vagement avec mon pauvre anglais : We have to be Inclusive in all public policy. Stop discrimation which is the racine of Humane much suffering.

    Adieu Wangari

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