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Lucarne Citoyenne : Les mutins détenus à la MACO ne sont pas des enfants de chœur

Publié le mardi 13 septembre 2011 à 03h09min

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Qui sont ces militaires détenus à la MACO ? C’est ainsi que nous avons titré l’une des infos de la rubrique Lucarne citoyenne. Eh bien, une source bien introduite nous fait savoir que nous nous sommes trompés sur toute la ligne. Primo, les commandos de Pô ne seraient pas les petits anges que nous décrivions. Quatre d’entre eux auraient participé à l’enlèvement et à la séquestration d’autorités locales. Celles-ci auraient en effet subi d’horribles intimidations telle que la simulation d’exécution, avec arme pointée sur la tempe. Ils avaient même poussé le cynisme jusqu’à conduire leurs prisonniers sur un site où des tombes étaient en préparation. La MACO n’est donc pas réservée à des enfants de chœur, mais bien à de présumés criminels.

Secundo, tous les détenus des deux maisons d’arrêt auraient tous subi des interrogatoires de première comparution. Ils connaissent tous par conséquent ce qui leur est reproché. D’ailleurs certains avocats se seraient manifestés et auraient même été orientés vers les cabinets d’instruction de leurs clients. Contrairement à ce que nous avions écrit, la source affirme aussi que l’accès aux détenus est possible pour les parents, à condition de se munir d’un permis de communiquer. Il n’y a donc pas atteinte au droit du détenu, affirme notre source que nous créditons évidemment de la bonne foi. Actuellement 172 mutins seraient actuellement à la MACO sur un total de 277 personnes qui font l’objet de poursuites. Du beau travail pour les cabinets d’instruction, visiblement saturés à l’image des deux maisons d’arrêt de Ouagadougou. 20 autres mutins seraient en ce moment en situation d’attente à Bobo-Dioulasso faute de place à Ouagadougou pour y être transférés.


Etat burkinabè, où es tu ?

Sous la pression d’un groupe de commerçants, Ignace Amédée Béréwoudougou, un commerçant qui évolue dans l’import export a dû se résoudre à se débarrasser d’une parcelle de 3000 m2 acquise pourtant de manière tout à fait régulière auprès de la BICIAB. Hypothéqué auprès de la BICIAB, par le sieur Sayouba Sanfo, vieux commerçant de la place, ce dernier qui n’avait pas honoré ses engagements a finalement perdu son terrain en 1993, au terme d’un jugement rendu par les tribunaux. Sayouba a perdu son terrain sur le plan légal, mais il est plus que jamais décidé à rester maître de la rue.

Ses affidés de l’ANACOMB font monter la pression pour dissuader quiconque voudrait récupérer ce qu’il considère toujours comme son bien. Le dernier acquéreur en date qui serait de nationalité malienne a de gros soucis en ce moment, au regard de la mobilisation de plus en plus violente des partisans de Sayouba. On l’a vu récemment à la Bourse du travail au cours du point de presse organisé par la Fédération Syndicale des Commerçants du Burkina (FSCB). Mal en a prit au secrétaire général dudit syndicat, Moussa Nana, qui n’a dû son salut qu’à l’agilité de ses jambes.

Le discours qu’il tenait devant les journalistes était en effet loin de l’évangile de l’honorable Sayouba. Voilà où conduit l’impunité. Ces syndicalistes de service sont directement inspirés par les derniers événements où l’Etat, réputé puissance publique, était devenu l’ombre de lui-même. Le Burkina serait-il devenu le ventre mou d’un espace économique sous-régional où la sécurité des affaires avait pourtant été présentée comme une des clés du succès de la lutte pour le développement ?


Que se passe-t-il du côté de Brafaso ?

L’espoir n’aura duré qu’un temps. Venus sur le marché en 2003, les produits Brafaso étaient très prisés au niveau des consommateurs. On était en particulier impatient de voir la bière Martens couler, tant elle semblait promise à un bel avenir en raison de sa douce saveur. Tout cela relèverait-il désormais du passé ? En effet, depuis le 12 août, Brafaso est en liquidation judiciaire. La société serait redevable de la bagatelle de 20 milliards à ses créanciers. En général, la liquidation judiciaire intervient quand aucune formule viable de redressement n’a été trouvée. Est-ce le cas pour Brafaso ? Pourquoi c’est au moment où l’opérateur était sur le point de relancer sa société que les choses se sont précipitées ? Dans un environnement de concurrence, beaucoup de choses peuvent se cacher derrière tout ça. On en saura peut-être davantage les jours à venir.

L’Evénement

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