C’est à 16h, heure de Praia que Cap verdiens et Etalons du Burkina donneront la première tape du cuir qui devra les départager après 90 mn de jeu. Les Etalons du Burkina, on le sait déjà, sont depuis le début de la semaine à Dakar où ils prennent le pouls de l’environnement immédiat de la capitale cap verdienne. (Le Cap-Vert étant une île tout près du Sénégal).

Là-bas Ivica Todorov et son groupe travaillent intensément en vue d’aborder dans les meilleures conditions possibles cette dernière rencontre avant la longue trêve de cinq mois. S’il est vrai que le Cap-Vert est un cendrillon du groupe, il est aussi vrai que dans le groupe II, aucune équipe n’a encore perdu sur ses propres installations. C’est dire que la tâche qui attend Mahamoudou Kéré et ses camarades ne sera pas du tout aisée.

* Un mois avant

Il y a presqu’un mois, à la 4e journée lorsque les Etalons ont battu l’équipe nationale d’Ouganda à Ouagadougou par le score de 2-0. Au même moment le Cap-Vert a essuyé une défaite à Accra face aux Black Stars par le même score de 2-0. Deux situations qui placent les deux équipes burkinabè et cap verdienne dans des schémas contraires. Le Cap-Vert et l’Ouganda se partagent la queue du groupe avec 4 points.

Les Etalons, troisièmes se retrouvent avec 6 points tout comme l’Afrique du Sud. Point besoin de faire les mathématiques pour se rendre compte que le vaincu de cette confrontation passera une trêve des plus difficiles. Les Etalons plus particulièrement devraient, au vu des forces en présence, négocier goulûment les trois points. A défaut se contenter du point du match nul qui ne les éloigneraient pas de la tête du groupe, quand on sait que Ghanéens et Congolais, les deux leaders du groupe les (7 points chacun) se livreront un duel sans merci.

Ainsi depuis le 03 octobre dernier, les Etalons se sont donné rendez-vous à Dakar dans les locaux de la BCEAO. Le terrain de la banque ayant été alloué aux Etalons pour leur exercice. Là-bas les nouvelles qui nous sont parvenues font état d’une bonne ambiance dans le groupe et d’un travail sérieux mené par l’encadrement technique.

Les Etalons, pour la plupart en forme dans leur club, sont conscients de la tâche. En plus de cela, les jeunes loups qui frappent à la porte ont redonné du tonus aux vieux briscards qui avaient tendance à s’endormir. La saine émulation et la concurrence loyale règnent de plus dans le groupe. Le maître-mot restant la forme du moment. Pour ce samedi, le groupe risque de ne pas trop changer. Exceptée l’absence de Moussa Ouattara "bouffe-tout’’ qui sera remplacé par Salif Nogo.

L’on pourrait aussi assister à une permutation de rôle entre Amadou Touré et Wilfried Sanou, car des deux le plus en forme à l’heure actuelle reste l’attaquant de Friedburg, Wilfried Sanou, qui devra apporter tout son punch sur le côté droit. La communication entre les joueurs et surtout la vigilance seront des éléments importants dans cette rencontre. Moumouni Dagano devra être à mesure de réussir les mêmes prouesses qu’à Guingamp, même si les schémas tactiques diffèrent.

Un peu de superstition

En rappel, lors du match qualificatif de la CAN tunisienne, les Etalons se déplaçaient à Bangui. Dans la délégation se trouvaient les mêmes journalistes qui seront encore à Praia ce samedi. La rencontre ressemble à une copie conforme. Le président de la FBF aussi est du voyage comme à Bangui. Le résultat on le connaît.

En tout cas le public sportif burkinabè le souhaite de tout cœur même si la manière peut manquer. Le trio arbitral lui sera une fois de plus togolais. Mieux les deux assistants seraient les mêmes que ceux du stade Kamanyola à Kinshasa lors du fameux RDC # Burkina. Côté FBF, les dispositions auraient été aussi prises quant au ravitaillement des joueurs en eau minérale.

En tout cas, les petits plats semblent avoir été mis dans les grands pour cette rencontre. Pour la suite on attend la soirée du samedi.

Lassina SAWADOGO (sawadolass@yahoo.fr)
Sidwaya