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Exonération fiscale pour l’achat de véhicules de transport : Une aubaine pour renouveler le parc automobile national

Publié le mercredi 7 septembre 2011 à 02h17min

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Une des caractéristiques du parc automobile du Burkina Faso est la vétusté de ses véhicules. En effet, que ce soit pour le transport urbain des citadins ou pour celui national ou international de marchandises, la moyenne d’âge des véhicules est située entre 15 et 20 ans et dans un état de délabrement avancé. Cette situation est non seulement préjudiciable aux propriétaires de ces « vieux » engins qui consacrent des sommes exorbitantes à leur réparation, mais également à la nation burkinabè toute entière au regard de l’importance des véhicules automobiles pour l’économie de notre pays. Plusieurs études sur la mobilité urbaine en Afrique subsaharienne ont conclu à une forte mobilité dans la ville de Ouagadougou (3,5 déplacements par jour et par personne), mais dans des conditions exécrables.

D’autre part, le Burkina Faso étant un pays enclavé, son commerce intérieur et extérieur est fortement tributaire des pays portuaires comme le Togo, la Côte d’Ivoire, le Benin ou encore le Ghana. D’où la nécessité pour l’Etat et les opérateurs économiques, de disposer de véhicules performants pour transporter les marchandises. Le gouvernement burkinabè qui a placé le bien-être de la population au centre de son programme d’actions, a pris des initiatives salutaires en proposant des mesures permettant d’améliorer la mobilité des citadins, en termes de confort et de sécurité et d’assurer l’approvisionnement de notre pays en produits divers et en hydrocarbures.

C’est ainsi que l’Assemblée nationale a adopté deux projets de loi relatifs à l’institution d’une exonération à titre exceptionnel du droit de douane et de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour l’importation de véhicules à usage de taxis d’une part et d’autre part de véhicules de transport de marchandises, y compris de transport d’hydrocarbures.
L’adoption de ces lois vient s’ajouter aux efforts déjà consentis par l’Etat burkinabè pour faire de notre pays, un Etat émergent à l’horizon 2015. Elles permettront notamment aux transporteurs, de bénéficier de réductions significatives sur le coût d’achat de leurs véhicules de transport. En effet, les véhicules acquis dans le cadre de cette opération seront exonérés des droits de douane et de la TVA, mais assujettis au paiement de la taxe pour services rendus.

Le beau geste de l’Etat à l’endroit des opérateurs économiques

L’Etat entend ainsi inciter les transporteurs au renouvellement de leur parc automobile, frappé de vétusté avancée, dans un contexte de forte mobilité urbaine, de faiblesse de l’offre de transport collectif, de dérèglementation des transports de marchandises, d’ouverture du marché des transports et de concurrence sous-régionale.
A terme, cette dérogation devra permettre aux transporteurs d’importer neuf cents (900) véhicules neufs de transport, à raison de trois cents (300) véhicules à usage de taxi et six cents (600) véhicules pour le transport de marchandises générales et d’hydrocarbures. Mais au-delà de l’acquisition de nouveaux véhicules, cette loi va contribuer à la création de nouveaux emplois.

Quand on sait qu’un véhicule de transport de marchandises emploie au minimum deux personnes, on peut facilement apprécier le nombre d’individus qui vont profiter de cette loi. Par ailleurs, au Burkina Faso, 14% des accidents de la circulation sont dus à l’état technique défaillant des véhicules. L’acquisition de nouveaux véhicules, au-delà de ses retombées économiques, contribuera donc à réduire un tant soit peu, les accidents causés par le mauvais état technique des véhicules.

DCPM/MTPEN

Sidwaya

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