La problématique de la collaboration entre hôteliers et agences de voyages était cœur du Salon international de tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO). Comment harmoniser cette collaboration, quel avenir réserver à cette collaboration ? C’est à ces interrogations que les deux panelistes, M. Benjamin Nakou de l’hôtel Pacific et M. Richard Lohento de l’Agence africaine de tourisme ont essayé d’apporter des réponses à travers leur intervention respective.

En rappelant le thème de la rencontre qui "Relation agences de voyages et hôteliers, réalités et perspectives", M. Nakou a précisé que l’enjeu de la rencontre était surtout de permettre à l’Etat de se désengager du secteur touristique et hôtelier.

Du moment que ces deux secteurs constituent les acteurs indispensables de l’économie nationale, il convient de définir un cadre de partenariat et de franche collaboration établissant clairement les rôles et les obligations de chacun des deux acteurs. Les agences de voyages vendent des titres de transport, font des réservations de sièges, organisent des voyages touristiques... Elles assurent, selon M. Lohento "une publicité directe ou indirecte des hôtels moyennant une rémunération, orientent les clients vers les hôtels...".

Les hôteliers quant à eux proposent des chambres, des animations, des salles de réunions..., confirment les réservations des agences de voyages à des tarifs modérés. "Les hôtels, selon M. Nakou, occupent une place de choix dans les dépliants touristiques, assument une action publicitaire. Dans ce cas, son rôle est la promotion des agences de voyages".

Partant de ces deux constats, une relation de complémentarité et d’intérêts convergent que chacun des deux camps ignorait. "Les hôteliers semblent ignorer ce que font les agences de voyages et vice-versa", ajoute M. Nakou. Ce constat désolant recouvre la réalité des relations qui existent entre les agences et voyages et les hôteliers. Les panelistes ont proposé des solutions pour un avenir plus radieux. Ils ont tous reconnu, le respect scrupuleux et la définition très lucide des clauses du contrat qui lient les agences de voyages et les hôteliers.

Une autre solution émanant du président de l’Agence internationale du tourisme Prince Emmanuel Ngassa Happi est la création d’une fédération où siègeront les deux parties. Cette proposition a reçu l’unanimité des participants. Ceci est un pas de plus dans la promotion du secteur touristique et hôtelier "facteur d’intégration sous-régionale".

Christophe TOUGRI et Saturnin COULIBALY
(Stagiaires)
Sidwaya