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Prévision saisonnière, juillet-août-septembre 2011 : La météo préoccupe la Banque mondiale

Publié le lundi 1er août 2011 à 03h09min

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La représentation de la Banque mondiale au Burkina Faso a organisé, jeudi 28 juillet 2011 à son siège à Ouagadougou, un échange autour du thème : « Changements climatiques : présentation sur les prévisions saisonnières climatiques et hydrologiques au Burkina Faso et en Afrique de l’Ouest ».

Dans le cadre du « Dialogue sur le développement », quatrième du genre, la Banque mondiale, section du Burkina Faso, a choisi un sujet relatif à la météorologie. « Changements climatiques : présentation sur les prévisions saisonnières climatiques et hydrologiques 2011 au Burkina Faso et en Afrique de l’Ouest ». Tel est le thème du débat qui a réuni, dans la soirée du jeudi 28 juillet 2011 au siège de la Banque mondiale à Ouagadougou, des spécialistes de la météorologie, de l’hydrologie, des secours d’urgence, etc.

La première communication a porté sur le « Point de la saison des pluies 2011 : prévisions saisonnières et implications ». Elle a été présentée par le chef de service météorologique appliquée, Mme Bienvenue Judith Sanfo de la direction générale de l’aviation civile et de la météorologie (DGACM). Mme Sanfo a rappelé que la mission de la météorologie consiste en la « protection des hommes et de leurs biens par la production, la fourniture et la diffusion de prévisions météorologiques et d’avis ». Elle a précisé que pour le cas du Burkina Faso, la prévision saisonnière des pluies s’intéresse à la quantité du cumul des pluies des mois de juillet-août-septembre (JAS).

Cette période, selon elle, reçoit au total entre 60% et 80% de la pluviométrie de la saison pluvieuse. La présentatrice a souligné que dans la prévision JAS 2011, il y a un risque de pluies intenses qui pourrait entraîner des inondations, des engorgements de certains sols, une augmentation de l’humidité de l’air, une baisse de la température et un remplissage rapide des lits de certains cours d’eau. Le risque de rupture des ouvrages hydrauliques n’est pas exclu.
Par ailleurs, la deuxième présentation a été relative à la préoccupation concernant les retenues d’eau. En effet, le chef de service hydrologie de la Direction générale des ressources en eau (DGRE), Jean-Pierre Mihien s’est entretenu avec les invités sur le thème : « Point des retenues d’eau : prévisions saisonnières et implications ».

Cette présentation a été suive d’une autre, intitulée : « Prévisions saisonnières hydrologiques sur les bassins fluviaux de l’Afrique de l’Ouest ». Elle a été présentée par Bouraïma Kouanda de la DGRE. Il en ressort que deux situations contrastées devront être gérées. D’une part, des risques d’inondations, en particulier pour les bassins du Niger, du Sénégal et de la Gambie, d’autre part, une faible disponibilité de la ressource en eau en saison sèche, due aux écoulements déficitaires prévus dans les hauts bassins.

Précautions à prendre

Les présentateurs exhortent les populations à adopter de nouveaux comportements durant la présente saison des pluies. Ils demandent aux agriculteurs, par exemple, de ne pas privilégier les cultures dans les bas-fonds, d’éviter de semer des cultures sensibles à l’excès d’eau. En outre, les spécialistes de la météo invitent les éleveurs à éloigner les animaux des cours d’eau pendant la saison des pluies, de vacciner les animaux pour lutter contre les épidémies liées à l’eau. Ils préconisent par contre, le renforcement des diguettes de protection des eaux de ruissellement, la planification pour un accroissement des activités de la campagne sèche. Compte tenu de l’abondance des pluies attendue, la prudence est recommandée aux transporteurs et autres usagers de la route…

Au regard de tous ces risques, le Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (S/P-CONASUR), ne reste pas les bras croisés. De l’avis de Issa Zizien, collaborateur du S/P-CONASUR (un des spécialistes invités par la Banque mondiale), il existe déjà un plan de riposte en cas d’inondations. Selon lui, ce plan pourrait gérer une situation d’inondation d’une ampleur qui dépasse celle du 1er septembre 2009.

A l’issue des différentes communications, les participants au 4e Dialogue sur le développement de la Banque mondiale ont longuement débattu, montrant ainsi leur adhésion au choix du sujet. C’est l’un des spécialistes en la matière à la Banque mondiale, Bonaventure Somé qui a modéré les débats.

Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr) & Virginie KI (Stagiaire)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 1er août 2011 à 10:28, par Beurk En réponse à : Prévision saisonnière, juillet-août-septembre 2011 : La météo préoccupe la Banque mondiale

    Je veux bien qu’au Faso,n’importe qui se mele de tout et de rien mais est-ce vraiment le rôle premier de la banque mondiale de s’occuper de la pluie et du beau temps au Burkina ?Si la banque mondiale n’est pas fichue de donner des pluies de $ à la population,qu’elle arrête de la paniquer davantage.En plus nos stresseurs et nos catastrophistes de la météo s’y mettent en faisant des tonnes dans la sinistrose,eux qui sont guidés sûrement par l’appat du gain avec les perdiems de la banque mondiale sinon pour sensibiliser la population,nos supposés spécialités peuvent mouiller la chemise sur le terrain au lieu de ces salons feutrés de la banque mondiale.Encore une réunion inefficace car elle ne s’adresse pas directement aux bonnes personnes

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