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Quand Nafi se dévoile, c’est DSK qui se (ré) jouit

Publié le mardi 5 juillet 2011 à 02h27min

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Cette affaire de galipettes dans la suite 2806 du Sofitel Hôtel de New York va-t-elle finir comme elle avait commencé, renversante ?
Alors qu’il était dans les cordes, groggy sous l’effet de l’humiliation, couvert des invectives des féministes de tous poils, moqué par une presse américaine et frappé d’anathème par une bonne frange de cette Amérique puritaine, voilà, comme par miracle, Dominique Strauss-Kahn ragaillardi, plus requinqué que jamais.

C’est que la présumée affaire d’agression sexuelle sur la femme de ménage Nafissatou Diallo a subitement pris un tournant à donner le tournis à tout le monde. Les résultats de l’enquête diligentée par le procureur de Manhattan, Cyrus Vance, viennent de tomber, comme une bombe, dans le dossier d’accusation : la jeune femme guinéenne de trente-deux ans, naguère croulant sous le poids des superlatifs, comme travailleuse exemplaire, mère combative, musulmane à la foi inébranlable et tutti quanti, oui, cette femme vertueuse-là serait en réalité une femme de petite vertu.

Au gotha cardinalesque de grands jurés, la meilleure d’entre les femmes aurait commis le pire : le parjure.

En effet, selon les investigations communiquées aux avocats de la défense, Nafissatou aurait menti ; non seulement sur les conditions d’obtention de son droit d’asile en 2004, mais aussi sur un prétendu viol par un gang dans son pays d’origine, dont elle a reconnu, par la suite, l’inexistence, puis sur le déroulé des faits à la suite de sa confrontation avec DSK au Sofitel, le 14 mai, et enfin sur ses déclarations fiscales au cours des dernières années.

Autre révélation stupéfiante : au lendemain de l’arrestation de l’ex-patron du FMI, elle aurait téléphoné à un ami détenu en prison pour trafic de drogue en lui disant : « Ne t’inquiète pas, ce gars est plein aux as. Je sais ce que je fais ». En outre, il ressort que la femme de chambre a tardé à dénoncer son « agresseur ». Elle aurait nettoyé une ou trois autres suites avant de porter le viol à la connaissance du personnel de l’hôtel. Pire, la Guinéenne est soupçonnée d’intelligence avec un réseau de trafic de drogue ou de blanchiment d’argent.

Autant de révélations compromettantes pour la plaignante et revitalisantes pour la défense, qui a demandé et obtenu, sans coup férir, l’exonération de l’assignation à résidence et la restitution de la caution de six millions de dollars.

Pour autant, il faut se garder de donner à DSK le Bon Dieu sans confession. C’est le sens de la décision du tribunal new-yorkais qui a juste réévalué le dossier, « touché par des questions de crédibilité », sans pour autant le juger dans le fond.

Cependant, avec la « crédibilité douteuse » qui colle désormais à la personnalité de la victime présumée, nul doute que c’est toute l’accusation qui perd aussi, peu ou prou, de sa crédibilité.

Mais en attendant la sentence finale, ce rebondissement dans le dossier d’accusation a, somme toute, valeur de verdict : tous ceux qui avaient condamné à l’avance DSK au mépris du principe sacro-saint de la « présomption d’innocence » sont coupables.

On l’aura constaté, dans cette saga judiciaire qui oppose Nafissatou Diallo à Dominique Strauss-Kahn, d’aucuns y ont vite vu l’allégorie du pot de terre contre le pot de fer : une immigrée noire et pauvre, une anonyme, une musulmane, une femme de petite condition aux prises avec un Blanc puissant (dans tous les sens du terme), un homme de pouvoir, un prince de la Finance. Une telle représentation tronquée ne pouvait que déboucher sur une condamnation hâtive. Le lynchage médiatique dont a été victime le présumé coupable et le système judiciaire américain, fondé sur la procédure accusatoire, y sont pour quelque chose.

Il n’y a qu’à voir, d’une part, ces nombreux témoignages sur les vertus morales, ces références aux origines ethniques et à l’éducation religieuse, sans compter les évocations du genre « elle est issue d’une famille maraboutique » pour faire de Nafissatou la femme de Cesare, c’est-à-dire une personne au-dessus de tout soupçon, et d’autre part, l’évocation de la sexualité tumultueuse et la lubricité de DSK pour faire de lui un violeur sûr de ses hautes protections.

Loin de nous l’idée de remettre en cause cette image de bonne musulmane à la vertu incontestable que brandissent les partisans de la plaignante. Seulement en justice, il faut bien plus que cela pour plaider une cause. Athée, croyant, riche ou pauvre, Blanc ou Noir, homme ou femme, grand ou petit, tout être humain est capable de toutes les abjections. Or Nafissatou Diallo est un être humain. Donc elle est capable d’infamie.

En tous cas on est bien curieux de savoir comment un homme, aussi trapu soit-il comme DSK, peut contraindre une femme à lui tailler une pipe jusqu’à la jouissance. Même sur une femme édentée, cela étonnerait plus d’un.

Alors, osons la question qui fâche. Et si l’agnelle était en réalité une louve ? Et si la femme de ménage n’était en fait qu’une femme vénale qui entendait tirer profit d’une relation sexuelle consentie avec un homme riche ? « Ne t’inquiète pas, ce gars est plein aux as. Je sais ce que je fais », aurait-elle confié à son ami prisonnier.

A moins que, comme le subodorent les tenants de la théorie « conspirationniste », la Guinéenne ne fasse partie d’un complot visant à disqualifier un candidat sérieux à la présidentielle française de 2012. Oui, un complot, soit interne, c’est-à-dire tramé au sein même du PS, la famille politique de DSK, ou externe, venue de la « sarkozie » dont le champion, selon les sondages, est donné d’avance battu à plate couture par Strauss-Kahn candidat. Pour qui connaît l’amitié qui lie le locataire de l’Elysée au chef de la police de New dont les hommes auraient fait preuve de précipitation lors des enquêtes préliminaires, l’hypothèse de la machination n’est pas à écarter du revers de la main.

D’autres rebondissements en perspective ?

Alain Saint Robespierre

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 7 juillet 2011 à 02:33, par ki thierry En réponse à : Quand Nafi se dévoile, c’est DSK qui se (ré) jouit

    j’ai toujours voulu m’exprimer sur cette scabreuse affaire elle est triste depuis le déclenchement de cette affaire je n’ai jamais cru à cette histoire, allez cmprendre, une question comment une fille de 32ans peut se faire avoir sexuellement par un homme de 62ans ? non mais on se paie de la tête de qui je ne comprends pas, une fille de 32 ans elle a une force même si c’est une femme elle a une force et vous pensez que elle peut se faire violer par un homme de tel âge ? Meme s’il fait une arme artialle karaté judo etc.. Moi qui est 43 ans pensez vous que je peux violer une ouagalaise de 32ans sans qu’elle pusse crier ou même me faire du mal ? A fausse que je la surprenne.J’ai toujours été convaincu que c’est pour une histoire d’argent et son faux frére n’a même pas honte d’appuyer la fausse thése c’est honteus de foutre la carriére d’un homme qui étéit de bien la finir en beauté quelle monde, moi en tout cas si j’étai Dominique je me vengerai jusqu’a ce qu’a ma derniéré c’est trop méchant, j’atend de voir pour cette journaliste française qui vient quelques années apres déposer une plainte finalement soyns sérieux quoi ne pensez vous pas que ça ressemble à un coup foiré, il a fait quoi aux frnçais pour mériter un tel sort.

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