LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Route Boromo-Bobo : Hippolyte Lingani annonce la reconstruction pour avril 2005

Publié le lundi 4 octobre 2004 à 07h31min

PARTAGER :                          

Le ministre des Infrastructures, Hippolyte Lingani a affectué, le vendredi 1er octobre, une visite sur la route nationale Boromo-Bobo. Une sortie qui lui a permis de toucher du doigt l’état de dégradation de cette voie où le trafic est particulièrement important et d’annoncer deux mesures importantes : la réparation des "nids de poule" d’ici quelques semaines.

En se déplaçant à nouveau sur l’axe Ouagadougou-Bobo notamment sur son tronçon Boromo-Bobo, le ministre Lingani voulait rassurer l’ensemble des usagers de la volonté du gouvernement de résoudre les problèmes de trafic rencontrés sur cette route, mais aussi sur les autres voies de notre pays.

Aussi, tout en faisant lui-même le constat des dégradations survenues au cours de cette saison des pluies, Hippolyte Lingani annonce la reconstruction de la chaussée de cette route pour avril 2005. "La chaussée de cette route sera reconstruite avec un revêtement en enrobé ; les études techniques sont en cours de finalisation.

Le bureau d’étude commis à cette tâche séjourne présentement à Ouagadougou pour finaliser le dossier d’appel d’offres", indique M. Lingani qui pense qu’avec cette reconstruction, le problème de la route (la reprise concernera le tronçon Sakoinsé-Bobo) sera résolu de manière pérenne.

En attendant , il a instruit ses techniciens pour renforcer les équipes conjointes RAZEL-Ministère des Infrastructures chargées depuis juillet 2004 de l’entretien et des réparations des dégradations sur cette voie jusqu’au démarrage des grandes opérations de reconstruction en avril 2005.

Des équipes qui avouent avoir eu plus de problèmes que prévus pour l’entretien de la route en raison de la pluviométrie et du trafic particulièrement intense dans la zone.

Le ministre qui a paru comprendre ces difficultés a cependant ordonné que d’ici deux semaines, les équipes soient renforcées et que mieux, elles soient opérationnelles pour rétablir les bonnes conditions de circulation sur l’axe Boromo-Bobo.

Boucher rapidement les nids de poule

"Les dégradations paraissent spectaculaires mais elles peuvent être réparées rapidement. N’empêche que cette route était conçue pour supporter un trafic de 396 poids lourds de 12 tonnes par essieu sur une dizaine d’années. Aujourd’hui, nous enregistrons un trafic de plus de 640 poids lourds avec parfois 24 tonnes par essieu" reconnaît Hippolyte Lingani qui estime que la chaussée ne pouvait donc pas tenir. Du reste, il précise que les autres routes nationales qui mènent sur les corridors connaissent les mêmes problèmes sauf que l’attention est focalisée sur l’axe Ouaga-Bobo.

Aussi son département a-t-il entamé des négociations avec l’IDA (Banque mondiale), la BOAD, la KFW, la BAD et l’Union européenne pour le renforcement de ces routes importantes : Bobo-Orodara, frontière du Mali ; Ouaga-Sakoincé ; Sakoincé-Bobo ; Pièga-frontière du Ghana ; Koupéla-Bittou-frontière du Togo...

La route Fada-Pama-frontière du Bénin ne connait pas un trafic important actuellement. Elle pourrait être renforcée dans 4 à 5 ans. Ce vase programme prendra aussi en compte la réhabilitation du Boulevard circulaire de Ouagadougou qui passe devant le siège du SIAO.

Il devra permettre de l’avis du ministre Lingani, à notre pays de toujours jouer son rôle de transit dans l’espace UEMOA.

L’Union européenne à nouveau

Pour revenir à la route Boromo-Bobo, sa reconstruction sera financée grâce à une subvention non remboursable de l’Union européenne de 50 milliards de F CFA. Les travaux qui démarrent en avril 2005 dureront 24 mois.

"Avec le montant important qui est mis à notre disposition, nous pourrons traiter tous les problèmes rencontrés sur l’itinéraire. C’est ainsi que des ouvrages d’art seront réhabilités, des zones de submersion traitées, des tronçons où le sol est mauvais purgés et la signalisation routière confortée. Il y aura aussi le traitement de l’entrée de Bobo qui passera à deux voies ainsi que l’élargissement de la grande rampe d’accès des poids lourds.

Il est prévu enfin la construction d’aires d’arrêt et de stationnement de poids lourds tout le long de l’itinéraire pour leur permettre de se reposer, de se restaurer ou de réparer leurs véhicules" explique Marc Trivero, conseiller du directeur général des Routes, un technicien qui suit le projet de reconstruction de la route de près.

Commentaire du ministre Lingani : "aucune route nationale ne sera à ces normes".

C’est pourquoi, des techniciens se sont envolés samedi 2 octobre 2004 pour l’hexagone où ils se formeront à la construction mais aussi à la gestion de telles infrastructures.

Un ministre des Infrastructures qui aura des mots aimables pour la presse qui en permettant de poser le débat autour de la route de Bobo a facilité plus d’une évolution dans la conception future de nos routes.

C’est ainsi que désormais, nos routes seront construites sur des chaussées renforcées au ciment et ce en enrobés ou en agros-bitume, réputés plus résistants au trafic intense de poids lourds.

Bien entendu, cela coûtera plus cher mais apprend-on de source sûre, les bailleurs de fonds seraient prêts à delier les cordons de la bourse.

D’ores et déjà, le pesage à l’essieu pourrait être effectif pour parer au problème de surcharge qui serait l’un des grands facteurs de dégradation de nos routes.

Victorien A. SAWADOGO (visaw@yahoo.fr)
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)