La rencontre de Ouagadougou sur le modèle Poverty Analysis Macro Simulator (PAMS) aura permis aux participants de renforcer leurs capacités en matière d’analyse d’impact des politiques économiques sur la pauvreté. Ils sont désormais outillés de connaissances pour orienter efficacement les choix des décideurs politiques dans les stratégies de réduction de la pauvreté.

Les travaux de l’atelier ont porté sur quatre (04) thèmes relatifs à l’adaptation des outils macroéconomiques aux besoins d’analyse de la pauvreté, à l’introduction aux méthodes de micro-simulation, de vue d’ensemble et de pré-requis du PAMS et enfin aux conditions de mise en œuvre du PAMS dans les différents pays. L’expérience du Burkina Faso en tant que pays pilote dans l’implantation du PAMS devra servir de modèle aux autres participants. Il s’est agi de travailler à instituer un cadre cohérent pour la mise en place du PAMS.

Selon M. Mayacine Camara, expert statisticien, économiste du Sénégal "l’atelier a permis de présenter les ressources techniques disponibles, de réduire l’écart institutionnel en vue d’assurer le suivi et une bonne application du PAMS". Pour ce faire, des recommandations ont été formulées par les participants. Celles-ci sont relatives à la création d’un réseau des praticiens du PAMS, à l’établissement d’une collaboration avec AFRISTAT, au renforcement des concertations sous-régionales par vidéo-conférences et/ou ateliers régionaux.

Le ministre de l’Economie et du Développement, M. Seydou Bouda s’est dit satisfait des conclusions de l’atelier de Ouagadougou dans le contexte de la conduite de stratégies nationales de lutte contre la pauvreté. Selon le ministre Bouda, "Le modèle PAMS permet de renforcer la collaboration technique entre les pays tout en répondant à leurs préoccupations en matière de choix de politiques macroéconomiques et de redistribution des revenus".

Cela à travers une analyse pertinente des indicateurs standards et des données sur les conditions de vie des ménages. Le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée et la Mauritanie bénéficieront d’un fonds fiduciaire allemand destiné à couvrir les activités d’implantation du PAMS. Cependant, des ressources supplémentaires pourraient être mobilisées pour financer des activités complémentaires de ces pays et ceux non bénéficiaires du fonds.

Nadoun S. COULIBALY
Sidwaya