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Village artisanal de Ouagadougou : Les dessous d’un conflit larvé

Publié le vendredi 24 juin 2011 à 00h50min

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Le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina et président du conseil de gestion du VAO, Franck Tapsoba

Le 31 décembre prochain, 49 artisans devront quitter le village artisanal en vertu d’un principe de rotation décidé par la direction. Mais les « bannis » n’ont pas dit leur dernier mot.

Dans deux interviews accordées à l’Observateur Paalga et au journal Le Pays, publiées le week-end dernier, le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina et président du conseil de gestion du Village artisanal de Ouagadougou (VAO), Franck Tapsoba, est revenu sur les manifestations organisées le 10 juin par les artisans contre la nomination du nouveau gestionnaire du Village, et a tenté d’expliquer le fond du différend qui oppose la Chambre de commerce et les artisans.

Grosso modo, ces derniers seraient opposés au départ en décembre prochain de 49 d’entre eux, en application du principe de rotation décidé de commun accord. A l’en croire, cette mesure vise à faire profiter les services du VAO au plus grand nombre d’artisans du pays, en permettant à des nouveaux d’occuper les places libérés par les anciens.

Pourquoi les artisans s’y opposent-ils alors ? D’autant plus que, d’après Franck Tapsoba, « c’est avec le GIE (groupement d’intérêts économiques) des artisans qui représente les artisans au sein du conseil de gestion que cela [le principe rotation, NDLR] a été négocié » ? Les artisans seraient-ils des minables égoïstes, peu soucieux du sort de jeunes talents qui frappent à la porte du Village, des gens sans parole, prêts à renier leurs engagements ?

En réalité, c’est unilatéralement que la Chambre de commerce et le conseil de gestion ont instauré le principe de rotation en 2005 et tentent depuis lors un passage en force pour le faire appliquer. Sans succès pour l’instant.

Histoire d’un « conflit d’intérêts » dans lequel se joue l’avenir de centaines de familles burkinabè.

En juillet 1994, le président Blaise Compaoré visite le Village artisanal de Wadada, à Niamey, au Niger, un centre d’excellence construit avec le soutien du Grand-Duché de Luxembourg. Il manifeste le souhaite de voir son pays bénéficier d’une telle structure, d’autant que l’artisanat burkinabè est dans une situation peu reluisante : éparpillement des artisans dans des micro-entreprises de type familial, manque de visibilité nationale et internationale des produits de l’artisanat, amateurisme des acteurs, non accès aux crédits financement, absence de circuits de vente hors des frontières nationales, etc.

Le Grand-Duché de Luxembourg ayant accédé favorablement à la demande burkinabè, le projet de construction d’un Village artisanal prend rapidement forme et vise deux objectifs : « Regrouper de manière durable géographiquement et juridiquement environ 300 artisans d’art émergents, et améliorer durablement les performances économiques de ces artisans ». Le 26 février 1998, un comité de sélection des artisans est mis en place ; il comprend dix membres dont huit issus du monde de l’artisanat, un représentant du Duché du Luxembourg et un représentant de la chambre de commerce du Burkina.

Leur mission ? Sélectionner dans un délai raisonnable des artisans répondant à des critères dont le professionnalisme (maitrise du métier, utilisation d’un système de gestion comptable), la créativité (utilisation de nouvelles techniques, associations de matières différentes), l’aptitude à transmettre le savoir faire aux apprentis, la sociabilité et l’esprit d’équipe. Les heureux « élus » doivent également être solvables (paiement sans retard du loyer et des impôts), être de bonne moralité et s’engager à promouvoir la culture africaine et burkinabè !

« Au début, ça été très difficile de convaincre les gens d’abandonner leur atelier pour venir au Village artisanal, parce qu’ils avaient peur de perdre leurs clients. Et puis, c’était un saut dans l’inconnu surtout qu’il fallait disposer d’un minimum de fonds pour démarrer. Certains ont contracté des prêts pour ça », se souvient un membre du comité. Cahin-caha, le comité s’est acquitté de sa mission et le VAO peut commencer à fonctionner en 2000 avec l’installation de 50 chefs d’ateliers et leurs 250 employés et apprentis répartis dans 23 métiers artisanaux.

« Les artisans installés dans le Village artisanal sont parmi les meilleurs dans leurs métiers. La sélection a été faite à travers une concertation des structures d’appui à l’artisanat et du secteur PME ; ceci explique le fait que 70% des artisans installés sur le site étaient déjà encadrés par une structure d’appui et 25% avaient déjà un atelier », lit-on dans un rapport d’évaluation rédigé en 2002 à la demande du Grand-Duché et dont on reparlera plus loin.

En janvier 2000, les premiers contrats de bail sont signés entre les artisans et le VAO. Nulle part, il n’est fait mention d’une limitation de durée, l’art 3 stipulant simplement que « le présent bail est consenti et accepté pour une durée d’une année commençant à courir le 1er janvier pour se terminer le 31décembre. Le bail se renouvellera d’année civile en année civile, par tacite reconduction, sauf dénonciation par l’une des parties par lettre recommandée un mois avant l’expiration de la période annuelle en cours ». Le contrat de bail peut être également « résilié si le locataire n’a pas payé à son échéance un seul terme du loyer ».

Pour les artisans qui viennent de s’installer, les débuts sont difficiles et seule la solidarité entre eux a évité à certains le découragement et l’abandon. « Je m’en rappelle comme si c’était hier ; on n’arrivait même pas à avoir 2000 F CFA de recettes journalières. On cotisait pour acheter la nourriture à midi, sinon il y en avait qui auraient passé la journée sans repas », confie un artisan, avant d’ajouter que « maintenant, ça va un peu ».

La source du conflit vient d’une recommandation du rapport cité plus haut, que Lefaso.net a pu consulter. Ayant constaté que « 90% des résultats définis dans le descriptif projet ont été atteints, et que le VAO a permis aux artisans de s’installer durablement dans un zone leur permettant d’améliorer leur niveau de vie », l’auteure du document, Mme Hedwig Siewertsen, formule des recommandations pour garantir l’avenir du Village. Selon elle, la pérennité du VAO peut être assurée à condition que les artisans qui y sont aient un chiffre d’affaires qui leur permet de payer le loyer charge et de générer un bénéfice, que la diversité et le prix des produits soit maintenus parmi les meilleurs du Burkina, et que l’équipe qui assure la gestion du VAO reste en place tant qu’elle parvient à couvrir les frais de fonctionnement. Enfin, elle estime que pour maintenir la dynamique du VAO « il est nécessaire que seuls les artisans innovateurs et susceptibles de rentabiliser l’atelier puissent s’installer dans le village. Ceux qui ne réussissent pas laissent la place à d’autres artisans. Cette rotation d’artisans permettra aussi d’en faire bénéficier un plus grand nombre justifiant ainsi davantage l’utilisation des fonds de la coopération ».

Le mot « rotation » est lâché et la Chambre de commerce et le conseil de gestion s’en sont saisi comme s’ils cherchaient un prétexte pour mettre « des artisans dehors et faire entrer leurs parents et amis », comme les suspectent les artisans susceptibles de partir fin décembre. En 2005, ils modifient les contrats de bail en limitant dans un premier temps la durée de location à 5 ans renouvelables une fois, puis 7 ans comme, comme le précise Franck Tapsoba dans l’interview dans Le Pays du 19 juin. Pour les artisans, cette décision résulte d’une interprétation abusive et erronée de la recommandation et ils la contestent fermement d’autant plus que les 49 visés remplissent toujours les conditions pour rester au VAO. Mais la décision est prise et semble irrémédiable.

Dans un courrier daté du 12 juillet 2010, Franck Tapsoba communique au GIE un « projet d’appui aux 49 chefs d’atelier en fin de séjour au Village artisanal en décembre 2011 », et invite ses membres « à me faire parvenir vos amendements par courrier retour au plus tard le vendredi 16 juillet ». Le 23 juillet, une assemblée générale des chefs d’ateliers se tient au VAO, à l’issue de laquelle, les participants rejettent à l’unanimité, le principe de rotation et opposent une fin de non recevoir à la demande du président de la Chambre de commerce.

Mieux, le 31 juillet, le GIE attire l’attention du patron de la Chambre de commerce sur « la gravité de la décision relative à la rotation qui, si elle est maintenue, aurait des répercussions désastreuses » sur « des dizaines d’artisans, chefs de familles souvent nombreuses qui avaient tout misé sur leur travail au Village », insistant sur le fait qu’ils « s’étaient lourdement endettés pour bénéficier d’un atelier qui leur permet juste de survivre ».

Simple tac-tic ou volonté réelle de d’appliquer la rotation en tenant des cas particuliers ? En tout cas, Franck Tapsoba a promis que ceux qui vont partir « garderons un lien commercial avec le village, et pourront toujours bénéficier des facilités qui leur seront offertes par le site Internet du VAO ». Sauf que les artisans semblent avoir fait leur, le dicton selon lequel, « les promesses n’engagent que ceux qui y croient ». Ils relèvent par ailleurs que face à la forte de demande, 183 selon Franck Tapsoba, l’expulsion de 49 chefs d’ateliers n’est pas la meilleure réponse.

Selon le nouveau gestionnaire, Maurice Sama, le VAO avait acquis une certaine autonomie en 2007 et s’autofinançait avant que des arriérés de « deux à trois mois » ne perturbent « son équilibre financier ». On ignore le nombre d’artisans qui sont redevables au VAO et l’ampleur de l’ardoise, mais dans ce cas, pourquoi ne pas appliquer la rotation, qui est sur ce coup, justifiée, contre les créanciers ?

Ouvert en 2000, le Village artisanal de Ouagadougou est devenu une fierté nationale et sa réputation a longtemps dépassé les frontières du Burkina. Les 49 artisans « pionniers » comme ils se définissent, qui ont pris le risque d’abandonner leur atelier pour se jeter dans l’inconnu, ont fait du VAO une affaire rentable, qui attise bien de convoitises. Comme le révèle le président du conseil de gestion, le chiffre d’affaire du VAO est passé de 32 millions de F CFA en 2000 à 442 911 870 millions en 2010 et la part reversée aux artisans est passée de 25 796850 millions à 393 millions sur la même période.

« On a le sentiment d’être mal récompensé. On nous demande encore d’abandonner nos ateliers pour recommencer à zéro, avec le risque de perdre nos clients, donc de tomber dans la faillite ; c’est injuste », s’indigne un des artisans frappés par la rotation. Désespérés, ils avaient saisi et supplié en août dernier le premier ministre Terius Zongo « d’agir avant que l’irréparable ne se produise ». Un dossier chaud de plus que va devoir gérer « le premier ministre pompier », Luc Adolphe Tiao

Joachim Vokouma

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 24 juin 2011 à 09:06, par Beurk En réponse à : Village artisanal de Ouagadougou : Les dessous d’un conflit larvé

    Il est inacceptable d’appliquer ce système de rotation que je trouve débile parceque ça n’a pas de sens.A la rigueur,on peut déloger un artisan défaillant mais tel n’est pas le cas.La bonne solution,comme c’est une affaire qui semble marcher et qui attise des convoitises,serait de construire un 2ème village artisanal mais pas forcement à Ouaga

  • Le 24 juin 2011 à 09:25, par pegui En réponse à : il faut la rotation

    on est désolé pour eux mais sils ont pu profiter pendant 10 ans qu’ils laissent la place à d’autres jeunes et innovants de faire leur preuve et de se faire connaitre :)

    cependant il faudra que Mr Tapsoba fasse un contrat clair pour les nouveaux arrivants je propose un contrat non renouvellable successivement de trois ans pour chaque nouvel occupant c’est le seul moyen de garantir qu’un maximum d’artisans pourraient se faire connaitre.

    cest la vie ki est comme ça il y a un cycle, sils sont vraiment bons ils ne perdront pas leur client les clients sont fidèles en général quand le cout de la prestation est raisonnable et de bonne qualité.

    courage !!!

  • Le 24 juin 2011 à 12:20, par Nidale En réponse à : Village artisanal de Ouagadougou : Les dessous d’un conflit larvé

    Le problème est général au Burkina : quand un contrat arrive à terme, on use de subterfurges pour jouer les prolongations. A mon avis, il n’y a pas de différences entre ces artisans qui ne veulent pas partir et nos dirigeants politiques, notamment les tenants de la modification de l’article 37. Le mauvais exemple vient du haut et risque de conduire à la "somalisation" du Burkina Faso.

  • Le 24 juin 2011 à 12:36 En réponse à : Village artisanal de Ouagadougou : Les dessous d’un conflit larvé

    si la artisans ont peur pour leur future apres dix bonnes annees passé au vao je pense qu’il faut revoire lle contas d’installation ,parsque ce n’est sur que ceux viendront apres seront pres pour aller si il savent que leur lendemain n’est plus garantie.A ma connaissance les artisans ont fermé leur attelier pour s’intaller au vao ,pensez vous q’apres l’incendi du grand marche et le projet ZACA c’est facil de se trouver un attelier a ouaga comme avant,faite le tour et vous comprenrez leur desaroi.LE MINISTRE DE TUTEL DOIT PENSER A CE SISTEME DE ROTATION

  • Le 24 juin 2011 à 13:52, par Joukov En réponse à : Village artisanal de Ouagadougou : Les dessous d’un conflit larvé

    C’est facile pour certains d’être sous les ors de la républiques et oublier que d’autres trinques. C’est facile pour certains que ce soit l’ensemble des Burkinabè qui paient les impôts à leur place, eux ont des rabais fiscaux et oublier que les autres ne sont pas sûr de ce que sera leur futur. l’experience a marché et a même generé des bénéfices. construisez en d’autres VAO, et tout le monde aura la paix dans ce pays. Vous allez jeter ces gens là dans la nature comme les deflattés, les licensiés pour motifs économiques, et comme ils ne sont pas nombreux, bonjour la déchéance et la mort certaine.

  • Le 24 juin 2011 à 14:29, par doudou En réponse à : Village artisanal de Ouagadougou : Les dessous d’un conflit larvé

    Je ne suis ni artisan ni politicien juste un burkinabé vivant à l’étranger je profite remercier le Faso net qui nous informe sur l’actualité de notre pays. Je voudrais juste dire que nous les burkinabés on cherche les problèmes ou il n’ya pas. Les pauvres artisans on prit le risque de s’installer en faisant un grand saut dans l’inconnu ; maintenant que ça marche pour eux on veut les déloger je suppose en lisant l’information qu’au début de leurs installation on ne parlait pas de rotation. C’est comme la loterie en son temps ils ont pris le risque de s’installer s’ils avaient perdu qui allait les rembourser. Assez de manif au Faso laisser ces artisans en paix. Conseil d’un compatriote. C’est mon avis

    • Le 24 juin 2011 à 16:14 En réponse à : Village artisanal de Ouagadougou : Les dessous d’un conflit larvé

      Bonsoir à tous et à toutes,
      Je comprends le point de vu des uns et des autres, cependant je me pose quelques questions.
      Réfléchissons ensemble sur les deux questions suivantes de manière citoyenne.
      1er question : Est-ce légitime de faire un système de rotation dans le village artisanal ?
      Je réponds oui, il faut de l’alternance dans tous les domaines de notre société
      2ieme questions : Faut ’il réfléchir sur le mode et la méthode a appliqué pour la rotation ?
      Oui,
      Cela part du principe que ce n’est pas parce que on a pas préciser dans les textes qu’il faut une rotation qu’on n’a pas le droit de le faire. Mais cette rotation doit être saine et elle doit surtout assurer la relève en termes de qualité car on ne doit pas brader le fruit de ce dur travail de ses braves artisans au nom du seul principe de la rotation. Rotation d’accord mais avec des règles claires et saines
      Pour revenir à ma première question : je dirais 10 ans ce n’est pas 10 jours et l’évolution des recettes engrangées par le village artisanal sont éloquents. Il faut reconnaître que c’est cette manière égoïste (touk Guilli) de penser qui nous a conduit dans la situation actuelle de crise généralisée. Si les artisans ne partent pas aujourd’hui quand est ce qu’ils partiront ? Ou bien cela voudrais dire que les jeunes artisans n’ont-ils pas les mêmes droits que les anciens ? noter au passage qu’artisans ou pas la jeunesse Burkinabè attend d’assurer la relève dans tous les secteurs (politique, social, culturel, économique etc.) d’activité et c’est leur droit
      Soyons responsable face à toutes les situations.
      Très chers frères artisans

    • Le 24 juin 2011 à 16:31, par cricrac En réponse à : Village artisanal de Ouagadougou : Les dessous d’un conflit larvé

      Vous voyez comme quelqu’un la écrit plus haut, c’est comme cela aussi avec nos politiciens actuelles, ils ne veulent pas quitter le "navire" car ils ne savent pas ce qui les attend demain. l’exemple vient d’en haut tout le monde s’accroche. Qui vous dis que Blaise Compaoré au début ( 15 octobre) ne rasait pas les murs ici. maintenant qu’il à poussé des racines et il ne veut pas quitter.
      Il faut que les uns et les autres comprenne que c’est une question de culture, il va falloir que cette culture s’impose ou la jeunesse actuelle l’imposera tôt ou tard.
      Amicalement

  • Le 24 juin 2011 à 18:03, par gouagni En réponse à : Village artisanal de Ouagadougou : Les dessous d’un conflit larvé

    "le chiffre d’affaire du VAO est passé de 32 millions de F CFA en 2000 à 442 911 870 millions en 2010 et la part reversée aux artisans est passée de 25 796850 millions à 393 millions sur la même période." les montants chifrés sont en francs ou en cfa ?simple curiosité.

    Par rapport au problème de fond, je trouve que la rotation en soit est une bonne chose car la mission du VAO n’est pas que économique, il a pour objectif de promouvoir l’artisanat africain et Burkinabè en particulier donc quoi de plus normale que d’en faire profiter encore plus artisans. Il faut voir le VAO comme une école, les artisans qui y sont actuellement, sont installés depuis 10 ans, ils ont appris à moderniser leurs artisanats donc il est temps qu’ils continuent ce qu’ils ont appris dans d’autre localités. C’est vrai que la clientèle va changer mais si on fait quelque chose de qualité, où que l’on soit le client nous trouvera.
    Mais ils n’ont pas tort de manifester puisque cela n’a pas été dit dès le départ, alors je propose ma modeste contribution qui est de faire une relecture du contrat de bail et d’accorder un délai supplémentaire aux artisans afin qu’ils puissent préparer leur départ. Il faut qu’au Burkina, nous cultivons la rotation, le changement. le temps des monarchies est terminé, il n’y a plus de mandat à vie.

  • Le 25 juin 2011 à 10:33, par OlivierTL En réponse à : Village artisanal de Ouagadougou : Les dessous d’un conflit larvé

    En tant que touriste, l’an dernier, j’ai beaucoup apprécié le village artisanal, où nous avons acheté quelques jolies créations avant notre retour en Europe. Pourquoi ne pas agrandir ce village ? Certains métiers y sont bien représentés, avec des artisans de très bon niveau (le travail du bronze, par exemple), mais d’autres le sont un peu moins (travail du bois par exemple ; mais ce n’est peut être pas la région). Il faut encourager le gouvernement à investir pour accueillir un peu plus de nouveaux artisans, il s’y retrouvera de toute façon puisque sur chaque objet acheté, on paye une taxe pour le village.

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