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Crise sociale au Burkina : Des conséquences politiques fâcheuses

Publié le mercredi 15 juin 2011 à 20h52min

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Savent-ils seulement que, pour des indemnités et autres perdiems, ils ont occasionné des conséquences fâcheuses sur tous les secteurs d’activités de notre pays ? Ces « mutins nouvelle génération », puisque c’est d’eux qu’il s’agit, ont posé des actes répréhensibles qui resteront tristement gravés dans les annales de notre pays. Et ce ne sont pas les acteurs de la scène politique qui diront le contraire.

Les conséquences politiques de cette crise sont bien nombreuses tant au niveau des partis politiques qu’au niveau de la politique nationale dans son ensemble. Et s’il y a un parti politique qui a payé le plus lourd tribut, c’est bien le parti au pouvoir, le CDP, qui a vu ses sièges brûlés et certains de ses responsables attaqués, injuriés, vilipendés et traînés dans la boue pendant que leurs domiciles étaient saccagés et incendie. Outre ces actes antidémocratiques, il n’est pas inutile de dire que le saccage des sièges de partis a occasionné tout un bouleversement dans les différents programmes et activités de ceux-ci.

Le vrai visage des hommes politiques

La crise qui traverse notre pays aura aussi permis aux hommes politiques burkinabé de révéler leur vrai visage tout en faisant voir une nette démarcation entre les adeptes de la démocratie et les pseudo-démocrates qui ne rêvent que de la chienlit pour non seulement exister mais aussi pour avoir le pouvoir. Les mutineries, les actes de vandalismes, les appels à la violence devraient, dans un Etat de droit, être condamnés de manière unanime par les hommes politiques qu’ils soient de l’opposition ou du pouvoir. Mais qu’avons-nous malheureusement constaté ?

Les hommes politiques surtout de l’opposition, regroupés au sein du Chef de file de l’opposition, ont d’une manière ou d’une autre, à travers leurs déclarations et actes, cautionné tous les actes anti-démocratiques qui ont été posés pendant cette crise. Ils sont même allés plus loin, à travers un meeting foireux, en demandant la démission du Chef de l’Etat. Ce qui démontre, si besoin était, que leur attachement aux périodes d’exceptions, la chienlit et la courte échelle pour parvenir au pouvoir reste vivace. L’expérience ayant montré qu’il leur sera difficile d’arriver au pouvoir par les urnes.

Pendant ce temps, d’autres opposants, démocrates sincères et convaincus de leurs faiblesses, ne souhaitent que des réformes politiques à même d’assainir le jeu politique et de leur créer des opportunités de participation à la gestion des questions de la cité. Ceux-là, s’opposent à la démission du chef de l’Etat qu’ils souhaitent plutôt acteur de la dynamique des réformes. La démarcation politique est bien nette et le Chef de file de l’opposition et ses décisions n’ont pas les faveurs de tous les opposants.

Les conséquences de la crise et autres mutineries changeront certainement la donne politique nationale. Il appartient aux acteurs politiques, aux démocrates sincères d’en tirer tous les enseignements possibles pour les réformes politiques, pour la paix et le renforcement de la démocratie dans notre pays. Tout autre combat ne sera que rétrograde et nuisible pour le Faso.

Ben Alex Béogo
L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 15 juin 2011 à 22:05 En réponse à : Crise sociale au Burkina : Des conséquences politiques fâcheuses

    Réformes politiques ! Réformes politiques ! Est-ce que les réformes politiques vont améliorer le quotidien des burkinabé, surtout du paysan pauvre de Sarakongo ? La réponse est non ! Alors laisser nous tranquilles avec vos fameuses réformes politiques !

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