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CENI : Il faut savoir quitter les choses à temps

Publié le jeudi 16 juin 2011 à 01h58min

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Après les événements tragi-comiques qu’elle vient de vivre, ce serait enfoncer une porte ouverte que de dire que l’institution est en crise. Une crise que seule la démission du président pourrait résoudre, mais que ce dernier refuse catégoriquement jusque-là, au motif qu’il jouit d’une légalité certaine et que la CENI dispose des moyens matériels et humains pour fonctionner « correctement. »

On veut bien suivre Moussa Michel TAPSOBA dans son raisonnement, sauf que cette légalité dont il se prévaut à défaut d’être sérieusement écornée ne semble plus être revêtue par aucune légitimité. Après l’unanimisme observé au sein de la classe politique sur la nécessité « qu’il parte » et après que cette même opposition ait ramassé ses cliques et ses claques, on peut à bon endroit s’interroger sur la légitimité des actes que la CENI viendrait à poser dans un futur proche.

Au niveau de l’institution en effet, l’esprit est plus important que la lettre, et, celui-ci est faussé avec le départ des représentants de l’opposition. Après la gestion approximative de la présidentielle de 2010, notre démocratie prendrait un sérieux coup à son image si d’aventure on venait à organiser le scrutin de 2012 avec une CENI « bancale ». Il faut donc que les acteurs se projettent au-delà de leurs chétives personnalités pour percevoir le problème sous cet angle. Malheureusement on n’en prend pas le chemin avec les dernières sorties médiatiques du président TAPSOBA. Quasiment persuadé que l’on veut faire de lui le « bouc émissaire » dans cette affaire, Moussa Michel TAPSOBA rue dans les brancards et donne au passage des coups de pied bien sentis.

Entre l’opposition suspectée de susciter tout ce « ramdam » pour déclarer Blaise COMPAORE « président illégalement élu » et la majorité qu’il soupçonne, ô sacrilège, de connivence, le président TAPSOBA « tape » sur tout ce qui bouge au point de se voir attribuer l’étiquette de « mal causeur » par une certaine presse. En fait d’illégalité, il n’y en a pas à lire le même Moussa Michel TAPSOBA, qui affirme par ailleurs que la jurisprudence de « l’arrêt » BAGORO (le juge administratif qui a eu à connaître de cette requête) ne saurait être étendue à l’ensemble du corps électoral ce qui n’entache en rien le scrutin de novembre dernier. Ce d’autant que le juge supérieur a infirmé la décision de son subordonné ce qui clôt le débat.

L’argumentaire du président TAPSOBA ne tient pas, et il nous semble qu’il faut aller chercher les raisons de son ire ailleurs. Pour ce faire il faut remonter jusqu’au jour de sa réélection fortement contestée par la société civile et les partis politiques de l’opposition. La presse s’en était fait l’écho et des soupçons de corruption avaient été évoqués. Depuis, l’atmosphère est pollué à la CENI où les débats se menaient le couteau entre les dents. L’organisation de la présidentielle est venue exacerber les rancœurs et, le vaudeville actuel est la suite logique de cette « guéguerre ».

Du coup, on perçoit que les uns et les autres ne peuvent plus cohabiter en bonne intelligence. En obtenant par son « irrédentisme » la « tête » de ses adversaires, Moussa TAPSOBA enfonce davantage l’institution dans la tourmente. Avec elle, c’est tout notre processus électoral qui est entaché ce qui n’est pas pour plaire à qui que ce soit surtout en cette période où l’image générale du pays n’est pas au mieux. On veut bien accorder à monsieur TAPSOBA qu’il a raison, mais, son parcours politique et administratif riche devrait l’amener à intégrer tous ces paramètres dans sa démarche.

Quand tout est perdu, il reste des valeurs supérieures à préserver et, le grand frère TAPSOBA le sait mieux que nous. Dans notre intérêt à tous il faut quitter dans ça pour repartir sur des bases plus saines. A près d’une dizaine de bons et loyaux services à la tète de la CENI, Moussa TAPSOBA sortirait ainsi par la grande porte.

Frédéric ILBOUDO
L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 16 juin 2011 à 01:16, par passektale En réponse à : CENI : Il faut savoir quitter les choses à temps

    malheureusement il ne pas connait pas la honte ce type ; je croyais quil etait simplemet vilain mais il est aussi idiot

    • Le 16 juin 2011 à 14:23 En réponse à : CENI : Il faut savoir quitter les choses à temps

      Mon frère le forum ne pas fait pour des insultes. Aprenez à dire ce que vous voulez sans insulter c’est plus honorable ;

    • Le 16 juin 2011 à 18:49 En réponse à : CENI : Il faut savoir quitter les choses à temps

      Mon frère,je pensais comme exactement comme toi. Au moins si la nature ne t’a pas aidé en matière de beauté, soit au moins un peu intelligent. Mais que veux tu ? tu as bien mangé si bien que tu veux t’éterniser comme d’autres....Putin !

  • Le 16 juin 2011 à 02:34, par k.h.m En réponse à : CENI : Il faut savoir quitter les choses à temps

    il faut qu’au Burkina nous apprenons a être digne !!!quand ça ne va pas il faut démissionner,les sociétés,les institutions ne sont ni le champs d’un individu,ni d’une famille,c’est pour un peuple,quand tu faillit a la mission que le peuple ta assigné ,il faut rendre le tablier !

    • Le 16 juin 2011 à 19:52, par DSK En réponse à : CENI : Il faut savoir quitter les choses à temps

      Tiens donc ! A l’opinion aussi on sait qu’il faut savoir quitter les choses à temps ! Quel clairvoyance ! C’est seulement dans le cas de Blaise Compaoré qu’ils redeviennent subitement...

  • Le 16 juin 2011 à 04:44, par Mr cool En réponse à : CENI : Il faut savoir quitter les choses à temps

    De toute façon, le conseil des ministres d’hier a tranché...

  • Le 16 juin 2011 à 11:23, par ben En réponse à : CENI : Il faut savoir quitter les choses à temps

    Il faut laisser le tonton MOUSSA dans son raisonnement, car il ne voit pas la grande porte de sortie qu’on lui offre comme grand nombre de présidents, pardon grands présidents, malheureusement ils sautent toujours par la fenêtre par ce que la petite porte leur échappe.

  • Le 16 juin 2011 à 16:15, par Goomzanga En réponse à : CENI : Il faut savoir quitter les choses à temps

    Tonton Mouss,

    Pardon, il faut accepter démissionner et partir de cette maison. Ton nom est gâté partout même qui sont nés hier te malcausent et tu es assis là en train de dire patati patata.
    L’autre jour, je l’avais déjà écrit. Peut-être que tu ne m’avais pas lu ou que Fasonet n’a pas publié mon écrit. Aujourd’hui encore, je le repète.
    Quand un journal comme l’opinion qui n’a pas une forte audience car considérée comme "gâteau" te dis la même chose. Tu dois comprendre et prendre la sage décision qui s’impose : Partir avant la honte. Un adulte responsable doit tout faire pour éviter la honte.

  • Le 16 juin 2011 à 17:08, par Cousin En réponse à : CENI : Il faut savoir quitter les choses à temps

    Je crois que Passektale traine son nom uniquement pour pas etre confondu aux autres "Pense un peu a ce que ca signifi " Passektalé ?, Sinon j’aurai compris que tu puisses du haut d’une toute petite maturité d’esprit faire des critiques constructives qui font avancer tout le monde.Qu’est ce tu gagnes à traité le Mr D’idiot ? sans le defendre j’ai juste besoin qu’on ai tjrs l’image d’un forum ou tout le monde peux puiser des critiques, se corriger et essayer de mieux faire.Je connais des autorités qui se font imprimer ce forrum quand l’article les concerne pour une lecture minitieuse la nuit venue, Donc de grace, si vous avez des comptes personnel à regler,utiliser un autre canal pour vous faire entendre.En plus je t’apprends que d’ici à la les élections du bureau de la CENI se tiendra, tu pourra te proposer en candidat et aumoin ca nous évitera des écris de telles bassesses d’aurenavant.
    Merci

  • Le 16 juin 2011 à 19:42, par Serge D En réponse à : CENI : Il faut savoir quitter les choses à temps

    vous posez justement le rapport entre légitimité et légalité !
    Domage que vous n’appliquiez pas la même réthorique quand il s’agit de votre "Dieu" : Blaise Compaoré !

  • Le 16 juin 2011 à 19:58, par thales En réponse à : CENI : Il faut savoir quitter les choses à temps

    en fait moussa michel tapsoba n’echappe pas à la regle selon laquelle en Afrique le mot demission n4existe pas dans le vocabulaire de nos responsales pardon des responsables mais il finira par être debarqué. wait ant se.

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