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Grands chantiers nationaux : Des avancées significatives après le passage de Luc Adolphe Tiao

Publié le mardi 14 juin 2011 à 01h34min

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Les 19 et 27 mai 2011, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao visitait de nombreux chantiers de construction et de bitumage de routes à Ouagadougou et à l’intérieur du Burkina Faso. Les retardataires ont été rappelés à l’ordre et chaque entreprise a donné une date butoir pour l’échéance des travaux. Quelques semaines après le passage du chef du gouvernement, l’on met des bouchées doubles dans les différents chantiers pour respecter ses engagements.

Avenue de la Liberté, jonction de l’échangeur de l’Est à la route nationale n°3, tronçon Yéguéresso-Diébougou…sont entre autres travaux de bitumage en retard à Ouagadougou et à l’intérieur du Burkina Faso. Face au Premier ministre Luc Adolphe Tiao et en présence de nombreuses autres autorités, chaque chef d’entreprise, il y a quelques semaines, a fixé sa date butoir pour l’achèvement des travaux. « Lors de la visite du Premier ministre le 19 mai dernier, l’entreprise avait promis de terminer les travaux dans trois mois. C’est un délai réaliste ». Ces propos sont du chef du projet d’aménagement de l’Avenue de la Liberté (ex-Avenue 56), Moumouni Ilboudo, le vendredi 10 juin 2011.

Les travaux de ce chantier en plein cœur de Ouagadougou, avaient été lancés le 22 juillet 2010 et l’entreprise, le groupe L’Africaine des travaux publics (ATP), avait sept mois pour achever le bitumage de cet axe. Lors du passage du chef du gouvernement le 19 mai dernier, l’entreprise était à 70% de taux d’exécution et enregistrait un retard de deux mois. « Nous redoublons d’ effort. Tout se passe bien pour le moment. Les équipes de terrain, la mission de contrôle et l’administration travaillent avec diligence tout en veillant à la qualité des travaux. Le taux d’exécution est présentement de 80% », affirme Moumouni Ilboudo. En cet après-midi du 11 juin, les travaux sont concentrés essentiellement sur le pont de Paspanga, le dernier gros ouvrage d’art à réaliser sur le tronçon. « Le pont est quasiment achevé.

Nous sommes actuellement en train de faire le remblai, c’est-à-dire que le plus gros du boulot est terminé », précise le chef du projet. Les travaux d’assainissement sont quasiment achevés. Bassibiri Simporé, sous-traitant dans le projet, a en charge la construction des caniveaux et selon lui, la fin des travaux n’est qu’une question de jours : « Pour ce qui est des caniveaux, nous sommes en train de faire des raccordements. Les grands travaux sont finis et d’ici une semaine, tout sera achevé ». A quelques kilomètres de l’ex-Avenue 56, à la sortie Nord de la ville de Ouagadougou, autre chantier, même réalité : les travaux de bitumage du prolongement de l’échangeur de l’Est jusqu’à la route de Kaya, exécutés par EBOMAF, enregistrent quelques mois de retard.

Les activités de l’entreprise ce vendredi 11 juin sont axées sur le carrefour giratoire de Kossodo où du bitume est en train d’être posé sur les voies. Pour le secrétaire général du groupe EBOMAF, Adama Rouamba, le chantier avance bien et la date butoir du 15 juillet fixée par l’entreprise n’est pas utopique. « Le PDG du groupe a mis tous les moyens logistiques et financiers à notre disposition. Nous travaillons actuellement vite et bien pour pouvoir honorer l’engagement qu’il a pris », estime t-il tout en espérant ne pas subir les caprices de dame nature en ce début de saison pluvieuse. Le carrefour giratoire constitue la fin du projet et au finish, il desservira le centre ville de Ouagadougou, l’échangeur de l’Est et la route de Ziniaré. Un prolongement sera effectué plus tard jusqu’au futur aéroport de Donssin.

« Nous envisageons même travailler 24h/24 »

Le pont de Boulmiougou constitue aussi l’un des ouvrages (ayant fait couler beaucoup d’encre et de salive) visité le 19 juin dernier à Ouagadougou par le Premier ministre Luc Adolphe Tiao. Moins d’un mois après, l’ouvrage est presque achevé. Le remblayage est déjà très avancé.

A plus de 350 km de la capitale, le bitumage du tronçon Yéguéresso-Diébougou (près de 24 mois de retard) par l’entreprise Oumarou Kanazoé/Kara, avait suscité des débats houleux lors de la visite du chef du gouvernement le 27 mai dernier. « Je ne suis pas content, je suis même furieux », avait relevé Luc Adolphe Tiao, à la vue du pont de la Bougouriba qui tardait à sortir de terre. Il est 14 h ce samedi 11 juin 2011, au-dit ouvrage d’art en construction sur le fleuve de la Bougouriba. Le chantier, presqu’à l’arrêt il y a deux semaines, bouge. Des ouvriers en dépit de la canicule, travaillent par petits groupes sous le contrôle du directeur des travaux de l’entreprise, Mousso Ouédraogo. « Nous avons renforcé l’ensemble des équipes. Il y a une équipe à la culée 1 une autre à la 2 et une autre encore à la pile (partie centrale du pont). Nous envisageons même travailler 24h/24 », a-t-il ajouté. La montée des eaux du fleuve de la Bougouriba en cette saison hivernale ne vous inquiète pas ?

A cette question, le directeur des travaux du groupe Oumarou Kanazoé/Kara rassure : « Nous ne sommes pas inquiets, car les pieux de la partie centrale du pont sont déjà en surface. Nous sommes à la phase de l’échafaudage. Dans une semaine normalement, nous terminerons l’arche d’en haut ». La construction de l’une des deux culées est déjà avancée. Les voiles (coques minces en béton), ont atteint un mètre et il ne reste plus que 2,5 m selon le technicien. « Nous finirons au prochain coulage et les remblais de jonction pourront être entamés incessamment », assure Mousso Ouédraogo. Pour ce qui est de l’autre culée où deux pieux défaillants devraient être renforcés par trois autres, l’entreprise assure qu’une foreuse (la machine qui manquait à l’arrivée du Premier ministre), venue de Lomé ferra avancer les travaux à ce niveau.

« L’atelier va commencer à forer dès dimanche (12 juin) matin pour terminer les trois pieux dans trois ou quatre jours. Un expert viendra d’Abidjan pour les essais et c’est à l’issue de cela que la construction de la seconde culée débutera », indique le directeur des travaux de l’entreprise, Mousso Ouédraogo. La construction du pont de la Bougouriba est complexe, en témoigne ses dimensions : 46 m de long comprenant 2 portées de 23 m chacune, le tout soutenu par 39 pieux de 24 m de profondeur sous terre. « C’est l’ouvrage au Burkina Faso dont les fondations sont vraiment profondes. Les autres sont faites de façon superficielle », a avoué le responsable des travaux. En plus pour déposer les poutres de 23 m préfabriquées sur le pont, une grue ne fait pas l’affaire, car elle ne peut pas avoir de bonnes assises à cause de la montée des eaux du fleuve.

C’est un lanceur qu’il faut, mais ladite machine ne se trouve nulle part au Burkina Faso. « Une mission est actuellement à Abidjan pour la location du lanceur. Aux dernières nouvelles, les négociations sont en bonne voie », a rassuré Mousso Ouédraogo. Nonobstant cette complexité dans la réalisation de l’œuvre, il ne s’inquiète pas outre mesure sur le délai de septembre 2011 : « Les matériaux et le matériel sont réunis dans le chantier. Rien ne nous empêche de nos jours, d’être dans les délais ». En attendant d’achever le gros ouvrage qu’est le pont de la Bougouriba, l’entreprise Oumarou Kanazoé/Kara, s’atèle à la finition des travaux sur le reste du tronçon Yéguéresso-Diébougou. Pour Mousso Ouédraogo, il ne reste plus que les travaux de nettoyage, de drainage et autres activités connexes. Les postes de péage selon lui, sont presque que terminés ainsi que l’implantation des panneaux de signalisation, de marquage et des 12 forages prévus par le projet.

« Des dispositions sont prises pour que l’ensemble de ces travaux sur l’axe s’achève d’ici fin juin. Nous comptons demander la réception provisoire partielle du tronçon à cette date et du pont en septembre ». Foi du directeur des travaux de OK/Kara, Mousso Ouégraogo.

Bref, comme on le constate, ça bouge sur presque tous les chantiers au Burkina Faso, quelques semaines seulement après les visites de terrain du Premier ministre Luc Adolphe Tiao. Malgré la saison hivernale qui s’installe pas à pas, les entreprises semblent vouloir respecter leurs engagements.

Sié Simplice HIEN

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 14 juin 2011 à 09:17, par Xav En réponse à : Grands chantiers nationaux : Des avancées significatives après le passage de Luc Adolphe Tiao

    Et qu’en est-il de l’aérogare de Ouaga, toujours en travaux, où s’enregistrer et attendre est une épreuve ! Alors que l’aéroport est l’image du pays pour tous les voyageurs ?

  • Le 14 juin 2011 à 11:01, par Juldas En réponse à : Grands chantiers nationaux : Des avancées significatives après le passage de Luc Adolphe Tiao

    Tout ca est bien, mais svp songer a construire des routes plus large

  • Le 14 juin 2011 à 11:45, par africain En réponse à : Grands chantiers nationaux : Des avancées significatives après le passage de Luc Adolphe Tiao

    pourquoi attendre la visite du PM pour accelérer les travaux ?
    pourqoui nos entreprises ne gransissent jamais en terme d’expériences ? habituées à travailler hors délai ?
    goucernement burkinabè, entreprises OK, EBOMAF, SACBA/TP, ATP...??? j’ai besoin de reponse !
    slt !!!

  • Le 14 juin 2011 à 13:39, par le fils du pays En réponse à : Grands chantiers nationaux : Des avancées significatives après le passage de Luc Adolphe Tiao

    Toujours des retards et des retards. Nos entreprises sont biens des specialistes dans les retards, la qualité et la bauté dans les chantiers n’existent pas. Partout c’est des retards. Nous ne faisons que mettre notre pays en retards. On ne peut pas conduire un etat vers le developement dans ces situations de retard permanant.

    • Le 14 juin 2011 à 15:02, par dav En réponse à : Grands chantiers nationaux : Des avancées significatives après le passage de Luc Adolphe Tiao

      Cette habitude du retard, c’est partout mon frere :
      en afrique tout le monde est en retard.
      Tu ne me crois pas et bien je t’enumere :
      1 . retard a l’ecole
      2 . retard au service
      3 . retard a un rendez vous
      4 . retard du debat des emissions tele
      5 . retard de cloture des travaux
      6 . retard des depots de bilans
      7 . retard de tout et en tout par tous sauf quelques exceptionnelles personnes que l’on traite de blancs...

    • Le 14 juin 2011 à 16:16, par Forguirawa En réponse à : Grands chantiers nationaux : Des avancées significatives après le passage de Luc Adolphe Tiao

      C’est l’inquiétude de tout le monde, "le fils du pays", mais il faut comprendre que les contrats d’ouvrage (le marché, le cahier des clauses administratives, le cahier des clauses techniques, etc.) fixent des conditions extrêmes d’exécution de sorte que les entreprises postulent et acceptent malgré elles. L’Etat est le seul pourvoyeur de ce type de travaux, cela relève de l’une de ses missions principales : réalisation des infrastructures et ouvrages publiques. Dans ce cas, les conventions doivent remplir les conditions juridiques de contrats publics : ils sont unilatéraux et la concurrence se fait selon le système du moins disant. Il y a bien sûr d’autres systèmes de sélection mais nos autorités restent scotchées à celui-la malgré ce que l’on constate et relève sur le terrain. On peut comprendre que l’évaluation des coûts par les techniciens de l’administration semblent fausse puisque le fournisseur est obligé d’envoyer des engins imprévus, du moins, qu’il ne possédait pas au moment de sa soumission.Il aurait dû être disqualifié au moment de l’attribution car sans cet engin, il ne devrait pas être en mesure d’exécuter dans le délai requis ou bien la concurrence relancée. Il y a beaucoup de choses à dire sinon comment expliquer cette généralisation des retards ?

  • Le 14 juin 2011 à 15:07 En réponse à : Grands chantiers nationaux : Des avancées significatives après le passage de Luc Adolphe Tiao

    En tout cas vous ne devez pas vous pleindre assez. Au togo, dans mon pays c’est plus pire et c’est une de vos entreprises qui fait des merveils : EBOMAF. Un société responsable du moins pour le moment. en mois de si mois au Togo, EBOMAF demontre à tout le monde au Togo qu’elle est vraiment leader !!!

  • Le 14 juin 2011 à 16:20 En réponse à : Grands chantiers nationaux : Des avancées significatives après le passage de Luc Adolphe Tiao

    Soyons vigilent. Ils feront vite cette fois-ci, mais mal comme toujours.

  • Le 7 avril 2017 à 17:22, par chokri hlimi conducteur charjeur boujema rtibi conducteur graderre abdelkader mdayni mecanicien de camion est enjint En réponse à : Grands chantiers nationaux : Des avancées significatives après le passage de Luc Adolphe Tiao

    nous somme un equipe de traveaux puplic route experience avec des grans entreprises nous cherchons du travaille a une societer a bur kina faso numerot du telefonne 0021698589696

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