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Premier SITHO : Un cadre de concertation et de promotion du tourisme dans la sous-région

Publié le vendredi 1er octobre 2004 à 06h26min

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Le premier Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) a ouvert ses portes, jeudi 30 septembre 2004, à la Maison du peuple.

Parrainé par le président du Conseil supérieur de l’Information (CSI) M. Luc Adolphe Tiao, ce premier SITHO sous régional est marqué par la présence des cinq pays du Conseil de l’Entente. L’ouverture officielle était présidée par le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, M. Mahamoudou Ouédraogo.

"Tourisme et intégration régionale"", c’est le thème de cette première édition du SITHO qui va durer quatre jours. Il va offrir aux professionnels du tourisme et de l’hôtellerie de cinq pays que sont le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger, le Togo et le Burkina Faso, un cadre d’échange et de promotion de leurs produits et activités.

Dans son allocution, le président de l’Association des hôteliers et restaurateurs du Burkina (AHRB) et l’Association des professionnels du voyage et du tourisme du Burkina Faso (APVT-BF) M. Abdoulaye Dermé a situé l’importance de la tenue de ce salon qui représente pour notre pays d’intenses moments de découvertes des richesses touristiques, culturelles, artistiques et culinaires de notre pays et de la sous-région. "Le Burkina Faso terre d’accueil et de tradition, se veut à travers la présente manifestation, assumer sa vocation de carrefour de civilisations et de cultures africaines", a-t-il déclaré. Le tourisme étant un secteur porteur au Burkina, l’institution du SITHO va permettre aux acteurs du domaine de faire des économies tout en maximisant l’impact de l’image du Burkina auprès de la clientèle touristique internationale.

Il a par ailleurs relevé d’autres préoccupations tout autant importantes pour la profession, et traduit des doléances pour ce qui concerne les charges qui limitent l’efficacité de leurs actions et freinent le développement. L’allègement de la fiscalité sur les activités du tourisme et de l’hôtellerie à l’instar d’autres pays de la sous-région, l’institution d’un tarif préférentiel de l’énergie électrique au profit du secteur hôtelier ainsi que la mise en place d’un code des investissements spécifiques au secteur du tourisme et de la restauration sont autant de souhaits formulés par M. Dermé.

Le visa touristique-Entente, facteur d’intégration

Pour le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, M. Mahamoudou Ouédraogo, le SITHO, cette première manifestation de portée sous régionale, est indubitablement l’aboutissement sinon la moisson du champ collectif que les équipes ministérielles qui ont eu en charge le secteur du tourisme jusqu’à nos jours, ont longtemps défriché, ensemencé et labouré.

"Le SITHO doit beaucoup à tous les techniciens du ministères en charge du tourisme d’avant et de maintenant, aux organisations professionnelles du secteur qui ont toujours fait preuve de disponibilité et de collaboration exemplaires", a-t-il souligné. Il a salué la participation remarquable des délégations représentant les administrations nationales du tourismes et des organisations professionnelles du secteur qui marquent ainsi leur solidarité et leur adhésion au processus d’intégration que nos Etats n’ont cessé de cultiver. Le secteur du tourisme qui est la deuxième source de revenu en Afrique après celui du pétrole, selon les analyses de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), ne consacre qu’environ 4% du marché mondial au continent africain.

Les entraves au tourisme sont relative à l’éloignement des destinations par rapport aux pays et continents émetteurs de tourisme, au coût élevé du transport aérien et aux conflits armés. Ce qui fait des pays africains des destinations à risque. Ce sont ces facteurs qui limitent l’essor du tourisme en Afrique. Ce constat peu amer ne devrait pas cependant occulter des perspectives heureuses du tourisme africain dont les richesses culturelles constituent un attrait touristique majeur. Toujours selon le ministre Mahamoudou Ouédraogo, cette nécessité déjà perçue par les pays membres du Conseil de l’Entente a abouti à l’adoption et la mise en circulation du visa touristique Entente en juillet 2001 à Cotonou.

A l’issue des allocutions, une coupure du ruban symbolique suivie d’une visite des stands et une dégustation de mets burkinabè ont mis fin à la cérémonie d’ouverture.

Privat OUEDRAOGO
Yelkoussan Bertrand SOME
(Stagiaire)


Les chefs de délégations du Ghana et du Niger apprécient ce premier SITHO

M. Boulou Akano, directeur de promotion et de circuits touristiques du Niger : Nous nous réjouissons que le Burkina Faso ait pris les devants pour lancer le vaste chantier de développement du tourisme dans la sous-région. Le SITHO s’inscrit dans ce vaste chantier de développement. C’est une bonne chose et je souhaite que l’expérience se pérennise.

Nous sommes représentés doublement par une participation conjointe de l’administration du tourisme et de l’hôtellerie avec une dizaine de participants parce que nous croyons fermement à la promotion de notre espace commun par le tourisme. J’estime que ce salon viendra renforcer davantage ce qui a été fait jusqu’ici.

Nous exposerons au cours de ce salon des produits sahariens, des produits des arts du désert et des parcs ainsi que des produits culturels.

M. Alfred Asumadu, chef de la délégation ghanéenne : Je pense que l’organisation d’un tel salon est un facteur d’intégration des populations de la sous-région africaine. Ce salon va montrer au monde entier les potentialités touristiques culturelles du Ghana, du Burkina Faso, etc.

Dans le stand du Ghana, nous exposons les richesses de notre pays que sont entre autres les maisons des esclaves, la mare aux crocodiles de Paga, des sanctuaires d’animaux, les forêts sacrées de Tano, les collines de Tongo à côté de Bolgatenga, les tombes ancestrales de Tengzug, l’art et la poterie de la région de Sirigu, etc.

Propos recueillis par P. O et Y. B. S.
Sidwaya

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