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On murmure : Des agents indélicats au CSPS de Tita ?

Publié le mercredi 8 juin 2011 à 04h57min

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Il est revenu à Kantigui que certains agents du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Tita situé sur l’axe Ouagadougou-Bobo-Dioulasso auraient opté pour la courte échelle afin de s’enrichir et cela sur le dos des malades. Selon les sources de Kantigui, bon nombre de travailleurs de ce centre de santé seraient devenus des commerçants. Pire encore, rapporte-t-on à Kantigui, ces agents indélicats, en complicité avec le vendeur du dépôt pharmaceutique, effectueraient des surfacturations sur les achats de médicaments. A ce sujet, il est même parvenu à Kantigui que des gants en vrac, vendus dans les dépôts de l’Etat tout au plus à 75F sont livrés aux populations de Tita à 150F.

Aussi, les sources de Kantigui soutiennent que l’affairisme s’est développé au sein de l’équipe médicale si bien que très souvent, les restes de médicaments de certains malades sont subtilisés par des agents et vendus à d’autres patients. Kantigui déplore vraiment que la morale agonise au Burkina Faso. Comment comprendre que ceux-là qui sont censés apporter des soins aux personnes malades puissent agir de la sorte ?

Kantigui condamne de tels comportements et appelle les autorités sanitaires à la vigilance, surtout dans les contrées les plus reculées du pays où parfois, des situations échappent au contrôle de la hiérarchie. Le cas de Tita ne semble pas isolé et il vaut mieux ouvrir l’œil et même dans les centres hospitaliers pour soulager ceux qui ne demandent que des soins.


La mode : autre ambassadeur du Burkina Faso

Le coton, principale source de revenu monétaire du monde rural est aussi la première activité agricole de rente du Burkina Faso. A la faveur de ce juteux business, sont nées plusieurs associations de professionnels du textile et de l’habillement. C’est ainsi qu’il est parvenu à Kantigui que des Burkinabè évoluant dans ce secteur et vivant en France, au nombre desquels François 1er (François Yaméogo) et Georges de Basziri (Georges Kaboré), ont constitué en cette année 2011, une association dénommée « Association des créateurs de mode burkinabè en France », (ACBF). Valoriser la culture burkinabè à travers la mode, le Faso Dan Fani et contribuer au développement du Burkina sont entre autres, les objectifs visés par cette association dont les activités seront officiellement lancées d’abord à Paris et ensuite au Burkina Faso au cours du troisième trimestre de l’année 2011.

Toujours selon Kantigui, cette jeune association ambitionnerait créer un mode vestimentaire qui conviendrait aussi bien aux Européens qu’aux Africains ; de même, elle envisage mettre en réseau ou en liaison tous les créateurs de mode burkinabè à ceux du reste du monde pour des échanges d’expériences et de compétences.

Kantigui ne peut que souhaiter bonne chance à l’Association des créateurs de mode burkinabè en France, car elle contribue à sa manière à mieux faire connaî@@&@tre notre chère Faso sous un autre angle : l’art vestimentaire. Une mode qui pourrait être un autre ambassadeur du Burkina Faso !


Les retraités de la communication et de l’information en Assemblée générale

Kantigui a reçu un communiqué de l’Association des retraités de la communication et de l’information du Burkina Faso (ARCI) invitant tous les retraités du monde des médias à une Assemblée générale le samedi 11 juin 2011 à 9 h 00 à la Maison du retraité Antoine-Nanga, sise à Ouagadougou au secteur n°8. Première du genre, cette AG, pense Kantigui, permettra aux retraités de la communication et de l’information de baliser le terrain pour la promotion de leurs actions futures en vue de contribuer au développement du Burkina Faso. Kantigui souhaite plein accès à cette AG qui orientera les interventions du monde du troisième âge de la communication et de l’information pour un Burkina de prospérité et de paix.

C’est par décision n°2011-218/MATD/SG du 14 mars 2011, qu’a été créée l’Association des retraités de la communication et de l’information du Burkina Faso (ARCI).


Pour une protection des données personnelles et de la vie privée

Kantigui a appris qu’à l’heure où la Semaine nationale de l’Internet bat son plein, la Commission de l’informatique et des libertés (CIL), garante de la protection des données personnelles et de la vie privée, convaincue que la vulgarisation de l’Internet ne saurait se faire sans une dose de prudence dans l’utilisation des TIC, s’invite dans la majeure partie des activités de la SNI. Du côté de la CIL, on apprend à Kantigui qu’au Salon international des technologies de l’information et de la communication Ouagadougou (SITICO) prévu du 7 au 11 juin 2011 au SIAO, la Commission se dévoile à tous les citoyens et ceci dans le but de se faire connaître davantage à travers ses missions et attributions. A travers des brochures, des films documentaires et des sketchs de sensibilisation, la CIL pose la problématique de la protection des renseignements personnels et de la vie privée des citoyens dans un contexte national et international marqué par un engouement croissant des populations pour les Technologies de l’information et de la communication.

La CIL propose aussi des règles et des conseils pratiques de protection contre les arnaques sur la toile, l’utilisation de la vidéosurveillance sans information préalable des usagers ou des travailleurs, la mauvaise manipulation des informations personnelles par l’administration, la géo-localisation et bien d’autres pratiques qui peuvent par manque d’encadrement être dommageables à la réputation, à l’image des personnes victimes. Au-delà de sa mission de sensibilisation, la CIL veut engager les citoyens à la protection de leurs données personnelles.

En marge de l’exposition, la CIL procédera au lancement officiel du Contenu multiMedia de sensibilisation, d’information et de formation dans les langues nationales mooré, dioula et fulfuldé, le jeudi 9 juin 2011 à 15h30 mn à Azalai Hôtel, sous la présidence du ministre des Transports, des Postes et de l’Economie numérique, Gilbert Noël Ouédraodro. A ce qu’il paraît, le CD Rom est une traduction de la loi 010-2004/AN dans les langues nationales afin de la rendre plus accessible à un large public et favoriser une prise de conscience du phénomène de la cybercriminalité sur la vie privée des personnes.


Les séminaires se font rares à Ouahigouya

Il ne pouvait pas se passer une semaine sans que la cité de Naaba Yadéga ne reçoive des séminaristes venus d’ailleurs. Le prétexte de ville calme et paisible, mais surtout sa proximité avec la capitale, Ouagadougou qui permettait à Ouahigouya d’abriter des séminaires, des colloques et bien d’autres rencontres relève désormais du passé. Kantigui a, en effet, constaté que depuis le 9 mars 2011, un mercredi des Cendres, jour où les élèves ont manifesté à l’instar de leurs camarades d’autres villes du pays pour revendiquer justice pour Justin Zongo, les rencontres se tiennent à pas de caméléon pour la simple raison que, compte tenu de l’ampleur des dégâts enregistrés lors de la fronde, la sécurité n’est plus garantie. Cette situation aurait amené les organisateurs à revoir le choix du lieu des rencontres.

Conséquence, cette fuite des organisateurs de séminaires aurait occasionné le ralentissement de l’activité économique de la localité en ce sens que les infrastructures hôtelières n’accueillent plus de nombreux séminaristes comme de par le passé. De plus, les vendeurs de produits maraîchers éprouvent actuellement des difficultés à écouler leurs produits car, une bonne partie des perdiems des séminaristes étaient injectés dans l’achat de la pomme de terre, l’oignon, la tomate et autres légumes et fruits. Kantigui qui déplore cette situation espère que tout va bientôt rentrer dans l’ordre pour le bonheur de la cité de Naaba Yadéga. Sans paix, pas de développement.


Des conférences pour la paix

Il est parvenu à Kantigui que le mensuel burkinabè d’informations générales La Voix du Burkina envisage une série de conférences dans les régions sur le thème « Civisme, paix et développement ». Selon les sources de Kantigui, cette action s’inscrit dans le cadre de la contribution du mensuel aux côtés du gouvernement pour l’assise d’une société de paix, de fraternité, de concorde sociale qui constitue le socle indispensable pour l’édification d’un Burkina émergent.

Outre ce thème, il est revenu à Kantigui que les initiateurs entendent développer un autre thème dans les différentes régions à savoir « Les forces armées au service du développement ». Kantigui salue et encourage toute action de recherche de la paix car sans paix, rien ne peut se construire.


Droit de reponse à l’imam promoteur de la pratique de l’excision interpellé

Après avoir fait écho d’un discours tenu par un fanatique religieux faisant la promotion de l’excision dans un village de Pabré, Kantigui a ouï dire que l’intéressé a été interpellé et sensibilisé. Voici le feed-back transmis aux Editions Sidwaya.

Monsieur le Directeur de publication,

Dans votre numéro 6930 du 25 mai 2011 "l’omniprésent Kantigui" dans sa rubrique "On murmure" a relaté le cas d’un fanatique religieux qui a encouragé ses coreligionnaires à continuer à exciser leurs filles.

Le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE) voudrait par la présente, vous remercier pour avoir bien voulu attirer son attention et porter votre, les actions qui ont été prises sur ce cas.

Dès la lecture de votre journal, j’ai saisi la brigade de gendarmerie de Pabré et des acteurs de la promotion de l’élimination de la pratique de l’excision qui ont bien voulu collaborer avec elle dans le cadre de ses investigations. Celles-ci lui ont permis de procéder le mardi 30 mai 2011 à l’interpellation et à l’audition de l’imam et de la personne à qui il avait prodigué des conseils lors de ses noces.

Une mission composée d’un agent social, d’une sociologue, d’un juriste et de deux gendarmes, tous en service au SP/CNLPE, s’est rendue le mardi 31 mai 2011 à la brigade de gendarmerie de Pabré aux fins d’une sensibilisation sur les méfaits de l’excision. La séance de sensibilisation a été faite en collaboration avec le service social de Pabré et la brigade de gendarmerie de cette localité. Ces deux personnes sont de la commune de Ouagadougou.

L’imam en question et le monsieur qui célébrait son mariage, ont perçu les méfaits de l’excision et se sont engagés à être nos relais dans les actions de promotion de l’élimination de la pratique de l’excision. Ils sont même favorables à utiliser au besoin les médias pour sensibiliser les populations contre cette pratique et nous ont communiqué leurs adresses téléphoniques pour d’éventuelles collaborations. Nous les avons mis en contact avec le Réseau burkinabé des organisations islamiques en population et développement (RBOIPD) qui dispose d’une cellule de lutte contre les mutilations génitales féminines appuyée sur le plan technique et financier par le SP/CNLPE. Cette cellule a déjà initié des démarches pour les rencontrer.

Monsieur le Directeur de publication, je voudrais à travers cet écrit, vous féliciter et vous remercier pour l’action préventive que vous avez posée en informant l’opinion publique de l’existence de personnes qui incitent à la pratique de l’excision. Ces personnes, faut-il le rappeler, peuvent être poursuivies selon les dispositions des articles 68, 69 et 380 du code pénal.

Je saisis l’occasion pour remercier le Lieutenant de gendarmerie, Commandant de compagnie Kadiogo, la brigade de gendarmerie de pabré et l’ensemble des acteurs de la promotion de l’abandon total de l’excision qui ont permis de mettre la main sur ces personnes qui mettaient à rude épreuve les efforts fournis par notre pays en matière de promotion et de protection des droits de la femme en général et particulièrement de celle ou de la petite fille exposée au risque de mutilations génitales féminines.

Je réitère mon appel à la collaboration à l’endroit de toutes les couches sociales et catégories socioprofessionnelles car seules des actions synergiques peuvent venir à bout de ce fléau social.

Nous disposons d’un numéro vert SOS Excision "80.00.11.12." pour les dénonciations de cas d’excision, de tentatives, d’incitation à la pratique ou de complicité d’excision. L’appel est gratuit à partir d’une puce telecel ou d’une ligne fixe ONATEL. Il est anonyme et permet à de nombreuses fillettes d’être sauvées.

Veuillez agréer Monsieur le Directeur de publication, l’expression de ma franche collaboration.

Marie Rose SAWADOGO

Secrétaire permanente du CNLPE

KANTIGUI

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 8 juin 2011 à 13:43, par Sidbala En réponse à : On murmure : Des agents indélicats au CSPS de Tita ?

    Merci Kantigui, continuez à travailler pour nous. Faites un tour aussi à Bobo et dans le mêm milieu parce qu’il m’est revenu que ds le CEMA de Ouezzinville ( arrondissemnt de dafra) les agents de santé se sont érigés en affairistes à commencer par les 1ers responsables. Ces derniers programment , opèrent les malades et empochent l’argent de la structure. Ils s’organisent avec des infirmiers des ventes de médiaments de source douteuse et de façon parallèle ( hors de la pharmacie dans des sacs et cartons). Mêmes les carnets de santé pour la visite des élèves posent problèmes. tu paies ton carnet à la caisse , tu arrives en consultation on te le refuse et on t’impose un autre carnet à payer si tu veux la consultation bien sùre . Mon enfant a été victime cette année en classe de 3è au Collègue de Tounouma. On ne comprend plus rien !! on se demande où passe l’argent des carnets qu’on paie ds les bureaux de consultation ??? Ds la maternité même c’est pire , le docteur demande chaque fois de l’argent au femmes. Aidez à comprendre Kantigui, tout le quartier de Bindougousso vous le revaudra.
    Habitant du secteur 16 bobo

    • Le 11 juillet 2012 à 18:49, par le citoyen En réponse à : On murmure : Des agents indélicats au CSPS de Tita ?

      N’exagérons pas trop souvent,et laissons les agents de santé soigner nos malades en ce moment mem qu’on a tant besoin d’eux.Dans chaque domaine le phenomene existe et pire mem ailleurs.moi particulièrement je leur tire mon chapeau car il ya des paramètres que vous ignorez.Si c’est souvent aussi le manque d’argent pour se soigner nous tous on vit ça ;et c’est pas pour cela qu’il faut s’en prendre à eux et vous oubliez le travail qu’il abattent.prenez votre mal nécessaire en patience et luttons ensemble pour esperer la gratuité des soins un jour au Burkina coe ça l’est présentement chez nos voisins...

  • Le 8 juin 2011 à 18:10, par NEBKAR En réponse à : On murmure : Des agents indélicats au CSPS de Tita ?

    je suis un fils du village.C’est vraiment une situation déplorable si ceux-là mêmes qui sont censé de nous soigner sont attiré par l’argent.je vous assures que c’est une situation qui s’observe partout dans le système sanitaire au burkina faso.les centres de santé sont devenus des centres d’affaires où tu dois payer le médecin pour être soigné.franchement, je penses que les autorités doivent avoir un regard attentif sur le fonctionnement des centres de santé ;et il faut punir ces fautifs pour empêcher la dissémination de leurs actes.je vous remercies.

  • Le 8 juin 2011 à 18:54 En réponse à : On murmure : Des agents indélicats au CSPS de Tita ?

    Quand chaque douanier à la frontière entre à la baraque avec 500000FCFA chaque soir est ce que vous écrivez. Tu sais combien de Burkinabè pouvaient être soignés avec ces sous détournés ? Laisser les infirmiers en paix. Ils aussi droit aux villas et aux voitures pour leur femme.

  • Le 8 juin 2011 à 18:58, par Magid En réponse à : On murmure : Des agents indélicats au CSPS de Tita ?

    toujours la belle hypocrisie concernant la circoncision des filles...
    On a le droit de mutiler les hommes avec l’excision du prépuce.
    Notre pays veut généraliser l’égalité entre les sexes d’après notre 1ère Dame. Alors ?
    Il faut soit légaliser les banales circoncisions des filles OU interdire les atroces excisions des garçons.
    Comme on ne veut pas interdire pour les garçons, il faut donc...

    • Le 9 août 2011 à 23:17, par zzav2 En réponse à : excision n’est pas du tout circoncision

      la circoncision et l’excision sont opposés : la circoncision n’empêche pas les rapports, au contraire, l’excision, quant à elle, fait que la fille est beaucoup moins sensible, car le clitoris est la zone où il y a le plus de terminaisons nerveuses.
      alors la fille a moins de plaisir tout simplement.

      l’équivalent chez les hommes c’est de couper le gland. quel homme accepterait celà ???????

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