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CONFIDENCES DU WEEK-END : Dédougou, la police municipale assiège la mairie

Publié le lundi 30 mai 2011 à 00h30min

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La mairie de Dédougou est sous contrôle de la police municipale qui a assiégé les locaux depuis la mi -journée du 26 mai 2011. Selon des témoins, les frondeurs sont arrivés aux environs de 11 heures et ont fermé toutes les portes des services, obligeant travailleurs de l’administration municipale et usagers à vider les lieux. Personne n’y avait accès. Ils exigent le payement de leurs avancements de 2008 et de 2010 ainsi que le versement du rappel de l’augmentation de 5% sur les salaires. Pas question de lever le siège sans avoir eu satisfaction, ont-ils décidé. Cette action des flics municipaux a complètement paralysé le fonctionnent de la mairie dans l’après midi du jeudi et toute la journée du vendredi.

De sources proches des policiers, un accord a été trouvé. Le maire qui était absent au moment des faits a pu les rencontrer le 28 mai dernier et a instruit la comptabilité de procéder au payement des sommes dues. « Si lundi nous n’obtenons pas gain de cause, nous n’allons pas lever le siège. Autrement dit, nous pas bouger », à lâché l’un deux. Ainsi donc, l’histoire se répète. Le 4 décembre 2007, les mêmes causes avaient produit les mêmes effets. Il avait fallu la médiation du procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Dédougou et du chef de canton de Dédougou pour calmer les esprits des policiers municipaux. Ces derniers avaient exigé et obtenu le payement de leurs avancements de 2004 et 2006.


Grève des enseignants : un affrontement évité de justesse à Boussé

Depuis le 23 mai 2011, les militants du Syndicat national des travailleurs de l’enseignement de base (SYNATEB) sont en grève pour protester contre les avancements conditionnés à la notation. Le mouvement se traduit notamment par un sit-in illimité au niveau des Directions provinciales de l’enseignement de base (DPEBA) de tous les chefs-lieux de province. Mais après le premier jour, le mouvement s’est durci dans certaines localités. C’est le cas par exemple à Boussé dans la province du Kourwéogo. Le 25 mai, les enseignants grévistes ont descendu le drapeau à la DPEBA, fermé le service et demandé au personnel qui y travaille de rentrer chez lui. Ils sont ensuite allés dans les écoles où il y avait cours pour chasser les élèves. Dans une des écoles, un enseignant n’a pas voulu obtempérer. Cela a failli provoquer une bataille rangée entre les manifestants et les parents d’élèves dont certains ont déferlé au niveau de l’école avec des gourdins et des armes blanches. Fort heureusement, le pire a été évité après que l’enseignant a accepté de libérer les élèves et fermer l’école.


De l’injustice contre un excellent infirmier breveté au Centre-Sud

L’auteur de cette lettre, un infirmier breveté, se dit victime d’injustice de la part de son supérieur hiérarchique

"Chaque année, des prix d’excellence sont attribués aux meilleures formations sanitaires dans les différentes régions sanitaires du Burkina ; ceci pour motiver et encourager les meilleurs agents. Malheureusement, à la Direction régionale de la Santé (DRS) du Centre-Sud (CS), j’ai l’impression que les choses se font dans le sens inverse. Les primes sont généralement des attestations et au cours de l’année, des avantages comme la participation à des formations sont accordés aux agents de la formation sanitaire, en particulier le responsable. Ce responsable appelé Infirmier Chef de poste (IC/P) peut être un infirmier diplômé d’Etat (IDE) ou un infirmier bréveté (IB). Ce n’est pas pour négliger les IDE mais sur le terrain, la différence entre ces deux types d’agents s’avère très difficile à établir, s’il n’y a pas de présentation.

A compétence presque égale, les textes régissant la gestion et le fonctionnement des formations au Burkina autorisent la nomination de l’un ou l’autre infirmier comme ICP. Dans un des districts sanitaires de la DRS-CS, un IB a remporté deux fois le premier prix d’excellence dans deux formations sanitaires différentes (2008 et 2010). Voilà que le moment est venu d’envoyer des infirmiers en formation à Manga pour trente jours ouvrables en 2009 et en 2011. Pour qui connaît, les formations d’une telle durée, c’est du "gombo" comme on le dit en langage familier. Et à deux reprises, I’excellent IB sera remplacé par un autre agent : premièrement par un de la même promotion de lycée du Médecin chef du district (MCD) et cette fois-ci, par l’ICP de la formation sanitaire classée 5e. M. le MCD et M. le DRS, sur quels critères vous basez- vous pour faire votre choix, surtout le 2e ? Est-ce votre manière de cultiver l’excellence surtout quand le MCD appelle l’IB à la dernière minute pour lui dire qu’il remplit les conditions mais n’a pas été retenu ?

Est-ce parce qu’il est un IB ? Mais un IB pas comme les autres car travailleur et soucieux de la santé de sa population. Chères autorités, remporter deux prix dans deux formations sanitaires différentes n’est pas le fait du hasard. Cela nécessite des encouragements et j’ose croire que vous vous rattraperez. A bon entendeur, salut ! Au moment où je m’apprêtais à remettre cet écrit à la presse, on m’a signalé que les ICP ont mis la pression sur le MCD qui a corrigé cette injustice. Bravo aux ICP. Seule la lutte paie et l’union fait la force."


Cascades : de l’injustice à la DREBA

L’auteur de la lettre ouverte ci-dessous adressée au ministre de l’Education nationale dénonce ce qu’il considère comme une injustice faite à un conseiller dans les Cascades.

"Dans la direction régionale de l’Enseignement de base et de l’alphabétisation des Cascades, un conseiller d’intendance scolaire et universitaire (ClSU) y a été affecté depuis le début de l’année 2010 et attend toujours son poste de gestionnaire occupé par un attaché d’intendance universitaire (AIU). En effet, après l’admission de son occupant à l’école professionnelle, le Directeur provinciale de l’Enseignement de base et de l’alphabétisation (DPEBA) y a nommé l’AIU avec qui il s’entendait très bien et qui faisait aussi son affaire. A l’arrivée du CISU, le DPEBA lui a fait savoir que comme l’AIU a déjà commencé la gestion du budget 2010, d’attendre 2011 pour occuper son poste.

Nous sommes en juin 2011 et le CISU, catégorie A, est toujours adjoint de l’AIU, catégorie B. Plusieurs supérieurs hiérarchiques ont été dans cette DPEBA et ont promis au CISU de réparer cette injustice. Mais de retour chez eux, personne n’en parle encore. Le CISU a beau les interpeller, rien n’y fit. Si une telle injustice perdure, c’est que les supérieurs tirent des avantages de cette situation.

En attendant de revenir plus en détail sur cette affaire, on peut se demander où va notre pays. Cher DPEBA des Cascades, le pays des Hommes Intègres a besoin d’agents compétents, dignes et honnêtes pour son développement. Nous (l’Etat) avons investi pour leur formation et il faut leur permettre de mettre en application leurs connaissances (...). M. le ministre, méfiez-vous des directeurs rétrogrades. Sachez également que les frustrations dans les services créent une situation malsaine. Vous êtes interpellé, M. le Ministre, et ces injustices doivent prendre fin non pas seulement à la DREBA des Cascades, mais aussi dans tout le pays."


Organisation mondiale du tourisme : rendez-vous du 6 au 8 juin prochain

Le Burkina Faso accueille du 6 au 8 juin 2011, la 51e session de la Commission régionale pour l’Afrique de l’Organisation mondiale du tourisme (CAF/OMI). Créée en 1975, cette commission regroupe tous les pays africains membres de l’Organisation mondiale du tourisme dont le siège est à Madrid, en Espagne. La CAF / OMI est un rendez-vous annuel qui regroupe autour de la même table les responsables de l’OMI, les experts en tourisme ainsi que des délégations des pays membres de l’OMI. En marge de la session de Ouagadougou qui sera organisée sous la tutelle du ministère de la Culture et du tourisme, un séminaire régional se tiendra sous le thème : "Comment le tourisme durable peut-il bénéficier de l’économie verte émergente en Afrique et y contribuer ?" Les travaux se dérouleront au Centre international de conférence de Ouaga 2000. Le Burkina Faso est membre du Conseil exécutif de l’OMI pour la période 2010-2013.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 30 mai 2011 à 10:54 En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Dédougou, la police municipale assiège la mairie

    je veux réagir par rapport au paragraphe concernant la plainte d’un infirmier breveté.
    Je trouve nulle l’interprétation qui est faire et qui vise à trouver les raisons de la soi-disante injustice qui lui serait faite dans son statut d’IB.
    sa conclusion aurait du l’amener à se corriger, mais hélas, il n’a apparemment rien compris. Les ICP qui ont fait changer le MCD sont-ils des IB ? Je crois plutôt qu’ils doivent être en majorité des IDE.
    ce n’est donc pas un problème de catégorie, mais autre chose.
    Pour finir, il serait juste de reconnaitre qu’il y a quand même des différences de compétences techniques entre IB et IDE. Là où il peut n’y avoir aucune différence, c’est dans ce qui ne s’apprend pas à l’école, c’est à dire le savoir être et la capacité à bien manager et gérer un CSPS

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