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CONFIDENCES DU WEEK-END : Un voleur déguisé en militaire capturé par la sécurité présidentielle

Publié le lundi 23 mai 2011 à 02h41min

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Un fait insolite s’est produit le vendredi 20 mai 2011 vers 16h au rond-point de la Patte-d’oie à Ouagadougou. Un voleur déguisé en militaire, avec un couteau à l’instar d’un commando, a réussi à dérober une moto. Alertée, une patrouille de la garde présidentielle dans la zone a pu capturer l’indélicat voleur. Pendant que les éléments de la sécurité présidentielle procédaient à un déshabillement musclé du pseudo-soldat, un attroupement d’une foule curieuse s’est constitué sur les lieux, selon les précisions de l’agence de presse Labor, qui rapporte les faits. Les gens pensaient plutôt à un conflit entre militaires. Mais ce fut avec un étonnement que la foule constata qu’il s’agissait d’un voleur déguisé en soldat, en plein jour.

La garde présidentielle menait dans la zone une patrouille sécuritaire pour le passage du cortège du Président du Faso qui se rendait à l’aéroport pour son voyage en Côte d’Ivoire en vue d’assister à l’investiture du Président ivoirien Alassane Ouattara. Le faux militaire a été embarqué dans un véhicule pick-up de la garde présidentielle en direction de la Présidence du Faso où il aura sans doute à répondre de ses actes. Un fait, selon l’agence de presse Labor, qui risquait de ternir l’image déjà écorchée des hommes de tenue suite à leurs récentes mutineries. N’eût été la vigilance des gardiens du sommeil du Chef de l’Etat, le malfrat aurait emporté l’engin.


Madjoari : tensions entre autochtones et allogènes

Madjoari, commune rurale située à environ 80 km de Pama dans la région de l’Est, vit, selon des personnes bien avisées, une tension sociale latente sur fond de xénophobie. En effet, selon nos sources d’information, les populations autochtones, instrumentalisées par certains élus locaux s’en prennent directement aux populations allogènes, notamment celles venues de la Tapoa. Parce que, estiment-elles, ces dernières ne contribuent pas au développement de la commune. Selon toujours les mêmes sources, il aurait même été demandé à ces ressortissants "étrangers" de payer une somme de 10 000 F CFA et un sac de mil à l’issue de chaque récolte comme impôt spécial. Toute chose qu’ils ont systématiquement rejetée arguant du fait qu’un impôt de capitation, s’il existe légalement, doit frapper tout le monde et non une catégorie de personnes. Pour l’heure, la tension est vive à Madjoari ; et il semble que le préfet lui-même qui se bat des pieds et des mains pour un retour rapide à la cohésion, en aurait pris pour son grade parce qu’il a été sans détour, taxé "d’étranger".


Baisse de l’IUTS : le secteur privé attend le décret d’application

Le gouvernement a promis une baisse de 10% de l’IUTS en avril dernier avec pour effet à la fin du mois de mai 2011. Du côté des services de l’administration publique, cette mesure est en cours d’application. Et les fonctionnaires burkinabè pourront constater la réduction effective de 10%. Pour le secteur privé, il faudra attendre encore. Les comptables de certaines grandes entreprises privées qui ont voulu en faire de même se sont heurtés à l’absence d’un texte pour les couvrir. Il s’agit du décret relatif à cette baisse annoncée par le gouvernement. Les travailleurs du privé devront patienter encore un mois. Ce mois-ci, ils paieront l’IUTS en entier en espérant un rappel le mois prochain.


SOMITA/TAPARKO : les syndicalistes protestent auprès de l’inspecteur du travail

Les sections syndicales du SYNTRAGMIH/CGTB de la mine d’or de Taparko ont adressé une lettre de protestation au directeur régional du travail et de la sécurité sociale du Centre-nord, en référence au mémorandum de la direction générale qui rapporte que "la question du départ du directeur des ressources humaines a fait l’objet d’un débat à l’inspection du travail de Kaya et que la plainte a été jugée irrecevable parce que sans fondement". Les syndicalistes disent ne pas être au courant d’une telle décision. Ils s’en tiennent au contenu du procès-verbal de conciliation dans lequel les parties s’engageaient à examiner les trois grands points de revendication et où figure en premier point le départ du directeur des ressources humaines. Les propos de l’inspecteur du travail qui suscitent le courroux des syndicalistes ont-ils été mal interprétés par la direction générale ? Toujours est-il que les syndicats se désengagent de cette affirmation de la direction générale de SOMITA. Aux dernières nouvelles, l’inspection a réagi en infirmant les propos de la direction générale mais estime que cette revendication pourrait faire passer au second plan les vraies préoccupations des salariés.


Boucle du coton : des ânes causent un accident

La sixième étape de la Boucle du coton, courue le vendredi 20 mai 2011, de Boundoukuy à Dédougou, a causé une grande frayeur à la caravane et à l’équipe de la télévision nationale du Burkina en particulier. Après la course, la caravane devait rejoindre Bobo-Dioulasso, ville dans laquelle elle est logée depuis le jeudi 19 mai 2011. C’est en regagnant Bobo-Dioulasso donc que le véhicule de la RTB dans lequel se trouvaient le journaliste Lassina Sawadogo et le caméramen Franck Soubeiga a eu un accident juste à la sortie de la ville de Dédougou. A l’origine de cet accident, des ânes qui étaient en train de paître juste au bord de la voie. Deux ânes ont perdu la vie sur place et un autre gravement blessé a réussi à prendre la fuite. Quant aux occupants du véhicule, ils sont sortis indemnes. Seul le véhicule a été endommagé.


Sessions du Conseil supérieur de la magistrature : les résultats

Deux sessions extraordinaires du Conseil supérieur de la magistrature se sont tenues le vendredi 20 mai dernier à la présidence du Faso. Selon nos informations, la première qui a porté sur les problèmes de la justice s’est penchée sur les entraves d’ordre juridique, réglementaire et matériel (conditions de vie et de travail des différents acteurs). Pour ce qui est des textes de loi à revoir, décision a été prise de les reverser dans les réformes en cours au Burkina. Un autre point qui a été discuté est la présence de l’avocat à l’enquête préliminaire. Pour baliser les choses, une commission de réflexion et de concertation va travailler afin de faire des propositions de textes. De l’avis des avocats, rien n’interdit cela dans le cadre légal burkinabè. Enfin, il faut désormais considérer les greffiers comme des auxiliaires de justice. La 2e session du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) s’est penchée, entre autres, sur la nomination des magistrats. Selon nos informations, il n’y a pas eu de consensus sur la nomination du président de la Cour d’appel et de celui de la Cour des comptes. Ces décisions sont renvoyées au prochain CSM qui aura lieu en juin prochain. En revanche, pour le Conseil d’Etat, on devrait connaître d’ici là, le nom du remplaçant de Mme Haridiata Dakouré.


Troupes françaises au Burkina : rendez-vous le 27 mai

Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, devait être devant la représentation nationale, pour répondre à une question orale du député Yamba Malick Sawadogo sur la présence des troupes françaises au Burkina. Mais, le rendez-vous n’a pas eu lieu. L’auteur de la question est d’ailleurs le premier à s’interroger, qui a reçu la notification du report seulement dans la matinée du vendredi. Le Premier ministre veut-il mieux se préparer pour la nouvelle date fixée le 27 mai prochain par le secrétariat général de l’Assemblée nationale ? Wait and see !


Lycée de Saponé : les élèves chassent l’intendant

Dans une de nos précédentes éditions, nous faisions cas d’une crise qui secouait le lycée de Saponé avec au centre les difficultés d’un professeur, accusé à tort, selon ses collègues, d’avoir insulté un élève. Par la suite, les enseignants dans leur majorité, ont fait un débrayage de 24 heures pour protester contre les prises de position de l’administration. Face à cette situation tendue dans laquelle les élèves s’étaient positionnés en réclamant le départ de l’intendant (accusé d’être le fauteur de troubles), le directeur régional de l’enseignement secondaire s’est déplacé le jeudi 12 mai dernier pour trouver une solution. Mais, après avoir écouté tous les protagonistes, il n’a pu empêcher les élèves de chasser l’intendant du lycée.


Axe Ouaga-Boussé : deux personnes tuées par un camion

Dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21 mai dernier, aux environs de 20h, un camion a causé la mort de deux passants. Les deux malheureux étaient sur une moto dont on ne pouvait reconnaître aisément la marque tant elle était détruite. Le camion étant en partance pour Ouagadougou.


Dialogue démocratique autour de la crise sociopolitique à Ouagadougou

Une rencontre de concertation sur la situation nationale est prévue ce vendredi 20 mai 2011 à Ouagadougou. Ce dialogue démocratique, initié par la représentation nationale de Diakonia, se déroulera autour de l’enjeu "La société civile, force de propositions et acteur majeur du dialogue social dans le contexte de la crise sociopolitique nationale". Trois communications sont au programme du panel et portent sur les recommandations du Collège de sages, les recommandations du MAEP et les modes d’expression citoyenne. Ainsi, va se poursuivre l’analyse des passerelles d’actions conjointes suivant les lignes directrices de Diakonia, à savoir ; l’information, la conscientisation, le renforcement des capacités, la mobilisation, le réseautage, les synergies, l’action collective, l’influence politique et le plaidoyer pour le changement.


Concertations entre fils du Tuy à Ouagadougou

Le siège de l’Association des municipalités du Burkina (AMBF) va servir de cadre de retrouvailles, ce samedi 21 mai 2011, pour les fils de la province de Tuy dont le chef-lieu est Houndé. Une rencontre qui se situe dans le cadre de la présentation des activités engagées par la commune de Houndé avec les partenaires au développement du Burkina en général et de la province du Tuy en particulier. Il s’agit, à travers cette initiative, de mobiliser et sensibiliser les filles et fils ressortissants de la province du Tuy pour une plus grande implication aux activités de développement de ladite commune.


BLOC NOTES

La cérémonie de passation de charge entre les présidents sortant et entrant de l’Université de Ouagadougou aura lieu le lundi 23 mai 2011. Cette cérémonie se déroulera dans l’enceinte de la présidence de l’université à partir de 9h 00.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 23 mai 2011 à 02:59, par Malick En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Un voleur déguisé en militaire capturé par la sécurité présidentielle

    Rien ne sert donc de leçon dans ce pays. Nos militaires de la sécurité présidentielle auraient dû confier le voleur à la police municipale qui est juste à côté, ou encore à la gendarmerie qui est juste à quelques dizaines de mètres plus loin.
    La caserne de la sécu présidentielle n’est pas reconnu par la loi pour traité ce genre de sujet. Avez vous déjà oublié l’affaire David Ouédraogo ?

    • Le 23 mai 2011 à 10:29, par burkinbi En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Un voleur déguisé en militaire capturé par la sécurité présidentielle

      Cette milice appelée Regiment de Securité Presidentielle est une veritable gangrène et j’espère que l’on en sera bientôt débarassé. Il y a des textes et des procedures a suivre pour ce genre de situation (flagrant delit de vol). Legalement il n y a que la police et la gendarmerie qui peuvent gerer le dossier, alors pourquoi l’emmennent-ils dans leur camp ? Y a t-il un commissariat ou une brigade de gendarmerie au RSP ? En plus qu’est-ce qu’ils ont á patrouiller en ville ? La sécurité à l’intérieur de nos villes est assurée par la police et la gendarmerie, c’est valable pour tous les citoyens y compris le président ! Ne vous étonnez pas si le monsieur disparaît purement et simplement comme d’autres avant lui au conseil et a Kosyam. Ah le Gondwana !

    • Le 23 mai 2011 à 10:54, par kaaya En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Un voleur déguisé en militaire capturé par la sécurité présidentielle

      Malick t’es un cerveau toi !!

  • Le 23 mai 2011 à 05:21, par Daniel En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Un voleur déguisé en militaire capturé par la sécurité présidentielle

    "Même si l’habit ne fait pas le moine, il permet au moins de le reconnaître", dit l’adage populaire ! Entre le vrai voleur et le faux-militaire voleur, c’est aux militaires de nous dire, qui est qui maintenant ! C’est la conséquence de leurs actes et ils doivent l’assumer.

  • Le 23 mai 2011 à 10:44, par Loumzoum En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Un voleur déguisé en militaire capturé par la sécurité présidentielle

    Je pense qu’il y a ici un problème de traitement de l’information. Il est en effet écrit qu’il a été embarqué dans un pick up en direction de la présidence du Faso où il...Les faits se sont produits au rond point de la Patte d’Oie. Comment le journaliste peut alors en déduire que le pick up a pris la direction de la présidence du Faso ? A-t-il suivi le pick up jusqu’à Kossyam ? Soyons sérieux. Il aurait pu dire " la direction de Ouaga 2000". ET à Ouaga 2000, il y a un commissariat, il y a une gendarmerie où certainement les éléments du RSP vont remettre le présumé voleur. Le journalisme, c’est une lourde responsabilité sociale ? Ne l’oublions pas. En tout cas, comme l’a souligné quelqu’un, on dirait que le départ de tonton Sigué a fait foutre le camp la rigueur qui caractérisait le canard.

  • Le 23 mai 2011 à 12:08, par le sage En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Un voleur déguisé en militaire capturé par la sécurité présidentielle

    trop de zellz dans le comportement des militaires du rsp. c’est tout comme s’il n’ont pas de chef. vous aurez du le confier à la gendarmerie pour affaire à suivre.
    c’etait plu elegant que de l’amener à votre base.

  • Le 23 mai 2011 à 12:10, par ICEBERG En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Un voleur déguisé en militaire capturé par la sécurité présidentielle

    Voilà où tout cela nous mène !!! Pourquoi les militaires et autres excités ne sont pas restés dans leur caserne pour tirer, pourquoi ne s’en sont-ils pas pris uniquement à leur hiérarchie ? Avaient-ils besoin de piller et de violer des innocents ? Aujourd’hui, un militaire "réèl" a-t-il plus de valeur qu’un voleur déguisé en militaire ? Tous deux ne sont pas dignes de confiance. C’est une occasion d’interpeller les hautes autorités par rapport à ce qui est occulté mais qui pourrait être une grande source d’insécurité pour les citoyens et pour le pays tout entier. Il faut que militaires, policiers, gendarmes et autres aient des plaques distinctives comme cela se voit dans d’autres pays. Ainsi, un policier devra toujours présenter sa plaque avant de faire son travail. Pour ce faire, les plaques des différents corps devraint faire l’objet d’une grande diffusion (c’est à dire sensibiliser les populations à reconnaître les plaques authentiques). Cela à mon avis, dissuaderait certains usurpateurs et rétablirait progressivement la confiance entre les citoyens et leurs forces de défense et de sécurité.

  • Le 23 mai 2011 à 18:13, par ts En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Madjoari : tensions entre autochtones et allogènes

    On est où là ? Des Burkinabès taxés d’étrangers sur la terre du Burkina. Après Solenzo c’est au tour de Madjoari de faire le tamis de sa population. Et demain ? Et après demain ? quelle localité emboitera le pas ? Il faut que l’Etat prenne ses responsabilités.

    QUE DIEU NOUS GARDE !

    Et puis toute cette merde de ces derniers temps là : cas de Saponé (intendant chassé), cas de Solenzo (policier frappé son engin retiré et commissariat brulé), marches de scolaires à Ouaga (soit disant pour soutenir leurs profs alors que les profs eux-mêmes manifestent dans la sagesse puisqu’on les voit pas dans les rues) ....... Pour un rien, soit on brule, soit on casse, soit on chasse. Est-ce que le Burkina est gouverné ? Il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités. Ou on est responsable et on rétablit l’ordre dans le pays, ou on ne l’est pas et on démissionne au lieu de semer un chao pour les futurs dirigeants.

    QUE DIEU SAUVE LE BURKINA !

  • Le 24 mai 2011 à 14:29, par bloadeyi En réponse à : CONFIDENCES DU WEEK-END : Un voleur déguisé en militaire capturé par la sécurité présidentielle

    les militaires n’ont pas compétence de traiter des questions de vol. qu’ils le rendent aux auxiliaires de justice qui feront leur travail avant de le déposer à la MACO. Il faut qu’ils évitent de nous ramener vers une crise similaire à celle de 1998 suite à la mort de David OUEDRAOGO, chauuffeur de François COMPAORE le petit président.
    Maintenant qu’ils sont les mieux payés au FASO, il faut qu’ils évitent de tomber dans une posture de suffisance exacerbée....

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