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Parti africain de l’indépendance : Finie la guerre de paternité du parti

Publié le lundi 16 mai 2011 à 00h24min

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Après onze ans de crise et de vie dans l’illégalité, le Parti africain de l’indépendance (PAI) a tenu les 14 et 15 mai 2011 à Ouagadougou, son troisième congrès extraordinaire, sous le thème : "Avec un PAI rénové et ouvert, consolidons le front de la lutte pour la démocratie et l’alternance".

Clap de fin d’une période de vie dans l’illégalité pour le Parti africain de l’indépendance (PAI). Le 11 janvier 2011, une décision du Conseil d’Etat a rétabli le PAI, tendance Philippe Ouédraogo, dans ses droits, après onze ans de crise. Pour marquer le top de départ des activités du parti et régulariser sa situation devant les autorités administratives, le PAI a tenu les 14 et 15 mai 2011 à Ouagadougou, son troisième congrès extraordinaire. Pendant 48 heures, les militants et sympathisants du Parti africain de l’indépendance se sont penchés sur les conditions de reprise des activités du parti et voir comment faire du PAI qui a traversé onze ans de tuberlences, un parti rénové pour les luttes. Evoquant la crise qu’a traversée son parti, Philippe Ouédraogo a rappelé que l’affaire PAI remonte à septembre 1998 où le secrétaire général d’alors du parti, Soumane Touré démissionne, suite à des divergences au sein du parti.

Le comité central du PAI en avait pris acte, selon le nouveau secrétaire général Philippe Ouédraogo, et a confié la direction provisoire aux membres d’honneur jusqu’à la tenue d’un congrès extraordinaire. Mais en septembre 1999, le secrétaire général démissionnaire convoque un congrès et obtient en janvier 2000, un récépissé délivré par le ministère en charge de l’Administration. Il s’en est suivi une guerre de paternité du parti entre la tendance Soumane Touré et celle Philippe Ouédraogo. En février 2000, la tendance Phillipe Ouédraogo convoque un congrès extraordinaire au cours duquel un bureau exécutif a été élu. Ce bureau ne sera pas reconnu par le ministère de l’Administration et décide d’attaquer devant le Tribunal administratif de Ouagadougou, le récépissé délivré à la tendance Soumane Touré. Le tribunal administratif annule ce récépissé en juillet 2000, mais cette décision peine à venir à bout de la guerre de paternité.

Ce n’est que le 11 janvier 2011, soit 11 ans après le début de "l’affaire PAI", que la Conseil d’Etat a tranché définitivement le dernier appel déposé par la tendance Phillipe Ouédraogo, confirmant l’annulation du récépissé de la tendance adverse.

Lassané Osée OUEDRAOGO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 16 mai 2011 à 08:52, par Ulysse BAZIEMO En réponse à : Parti africain de l’indépendance : Finie la guerre de paternité du parti

    Enfin !le PAI va être un parti ki revient de loin.SOUMANE TOURE le cube maggi ki a longtemps été le cheval de TROIE du pouvoir a été debouté.Je n’aime pas la violence ;mais ce faux type merites un chatiment digne de ce nom.Ils ont trahi les esperance du peuple en torpillant les activités de la CFD.
    Resultats:On est revenu au stade zero avec des nouveaux problèmes

  • Le 16 mai 2011 à 12:21, par mackiavel En réponse à : Parti africain de l’indépendance : Finie la guerre de paternité du parti

    Il est malheureux de constater que des hommes de cette dimension intellectuelle soient cantonnés à des débats stériles de « qui est le père ? ». Quelle grosse fatigue pour si peu !!!

  • Le 16 mai 2011 à 17:42 En réponse à : Parti africain de l’indépendance : Finie la guerre de paternité du parti

    Tout cela pour ça !Dirait-on...11 ans pour dire j’ai vaincu qui ou qui ? juste du temps perdu et des ambitions qu’on ne peut plus rattraper.

    Moi en 11 ans, j’au rai créé un autre parti que j’aurai porté au firmament pour montrer la pertinence de mes approches et de mes solutions. Mais comme tel est le sens et le succès de votre combat (obtenir 1 bout de papier), je vous en souhaite tout le bien.

    Aux dirigeants des partis d’opposition actuels, en tout cas ceux qu’on a vus jusqu’à présent, je ne vois aucun qui peut prétendre à faire de la vraie politique, mener le débat contradictoire, proposer les solutions..Je me demande ce qui s’est passé entre temps pour qu’on en arrive là:est ce la faim ? les incertitudes du lendemain ? la mauvaise foi ?l’incomptence ? l’incapacité ? la faible culture politique, idéologique et historique ?

    Au jour d’aujourd’hui, ils faut qu’ils se convainquent que personne ne fera un coup pour eux, personnes ne va plus jamais marcher pour eux comme au début des années 90. La population en a fait pour eux, les ont donné toutes les opportunités..mais ils l’exploitent mal. Regardez la crise actuelle : qui de l’opposition a fait des propositions de solutions pour les travailleurs et les militaires alors qu’il suffisait juste de reprendre à son compte les différentes revendications sectorielles qui existent déjà ! Si ce n’est pas de l’incompétence ou de l’incapacité. il suffisait juste, je dis bien juste ! et le peuple les aurait compris, adoptés et le gouvernement n’aurait eu le choix que de le faire comme c’est le cas actuellement. En politique l’opportunisme est une vertue et il faut le savoir.

    En se contentant de revendiquer le départ du Président, ce fut une erreur historique dont ils maintront 10 ans pour en tirer les conséquences.Pour n’avoir pas été visionnaire, ni avoir mené un combat idéologique et opportuniste, l’opposition restera ainsi. Personne ne va donner le pouvoir à un groupe sans idée, sans solution comme c’est le cas des chefs de l’opposition. Même si le pouvoir est vacant, personne dans ces circonstances, ne serait prêt à le leur donner. Qu’ils en soient conscients dès maintenant.

    Aux partis politiques, je suggère de renouveler leur génération de dirigeant, sinon ils auront des militants virtuels ou du militantisme inconsistant qui ne résistera pas à l’épreuve. il faut rajeunir les instances..il faut rajeunir. Nous avons les dirigeants et les responsables les plus vieux, qui ne comprennent pas tous grand chose des enjeux actuels, qui ont atteint leur stade d’incompétence...il faut rajeunir et croyez moi, eux mêmes vont y gagner.

    A bon entendeur

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