Pillage du site aurifère semi-mécanisé de Banouassi : Des pertes évaluées à plus d’un milliard de FCFA
L’exploitation aurifère semi-mécanisée de Banouassi dans la province de la Gnagna ( région de l’Est) a été saccagée courant avril et à plusieurs reprises, par des orpailleurs d’autres villages. Le responsable de la société exploitatrice du site, Bassiri Zango n’arrive toujours pas à comprendre ce qui s’est passé et se dit surpris.
Environ 73 kg d’or volatilisée, le tout d’une valeur d’environ 1milliard 157 millions, des maisons saccagées (portes et fenêtres décoiffées)…C’est le triste bilan que présente le site aurifère de Banouassi après avoir reçu la visite de manifestants en colère et cela à trois reprises. Le directeur général de la société exploitatrice de ce site semi-mécanisé (Epsilon Gold) Bassiri Zango qui a communiqué les chiffres sus-mentionnés se dit surpris de l’attaque de ses installations alors qu’il se trouvait hors du pays. Cette surprise du premier responsable du site est d’autant plus grande dans la mesure où selon lui, la société est bien intégrée dans le village et les travailleurs entretiennent de très bonnes relations avec les riverains.
Mais qu’est-ce qui a bien pu provoquer l’ire des manifestants pour qu’ils puissent appliquer une telle violence aux installations du site ? Bassiri Zango tente quelques explications. Il parle de la découverte, il n’ya pas très longtemps, d’un filon d’or, très riche qui attire la convoitise d’un grand nombre de personnes, ou la « jalousie » d’orpailleurs « illégaux » des villages environnants qui n’arrivent pas à s’immiscer dans la gestion « tellement efficace » de la société Epsilon Gold, etc. Et le patron de la société de constater que Banouassi, petit village au départ, s’est transformé subitement en pole économique de la zone. « Cela n’arrange pas certaines personnes… ». A fait savoir M. Zango. Quelles que soient les raisons, le mal est déjà fait et les dégâts sont importants. Car sur la liste des biens volés figurent aussi des documents de la société. A l’heure actuelle, tout est arrêté sur le site semi-mécanisé de Banouassi. L’activité d’exploitation aurifère y est inexistante et les 90 employés de la société d’exploitation sont au chômage forcé.
Selon Bassiri Zango, le site semi-mécanisé de Banouassi possède un titre d’exploitation depuis 2005 et a été renouvelé en décembre 2010 et l’objectif est d’amener la semi-mécanisation vers une exploitation industrielle. La société exploitatrice possède un permis de recherche depuis 1996.
Synthèse de Gabriel SAMA
Sidwaya