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« La société civile n’est pas là pour s’opposer au gouvernement »(Nestorine Sangaré, ministre de la Promotion de la femme)

Publié le dimanche 8 mai 2011 à 23h40min

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La réouverture du corridor ivoirien ; les délestages ; le point sur les zones minières et la marche des femmes pour la paix étaient au menu du point de presse que le gouvernement a animé le 6 mai 2011 à Ouagadougou. A propos de la marche des femmes prévue le 14 mai prochain, la ministre de tutelle, Nestorine Sangaré, a précisé qu’il s’agit d’une initiative des associations féminines, autrement dit, de la société civile qui, de l’avis de la ministre, « n’est pas là pour s’opposer au gouvernement ».

Ce point de presse a débuté par une minute de silence observée en mémoire des 26 morts et 42 blessés lors d’un accident d’un car burkinabè de la compagnie de transport NTI basée au 10 Yaar en territoire togolais au petit matin du vendredi 6 mai dernier.

Deux personnes (une femme et un bébé) sont sortis indemnes de ce drame. Les passagers de ce car sont majoritairement des commerçants du marché du secteur 10 de Ouaga qui se rendaient à Lomé pour leurs affaires. (Voir aussi encadré) Le ministre Gilbert Ouédraogo des Transports, des Postes et de l’Economie numérique a annoncé qu’une mission gouvernementale a été dépêchée sur les lieux de la tragédie.

Après ce point, prenant la parole, la ministre Nestorine Sangaré a évoqué la marche des femmes pour la paix qui est prévue le 14 mai à Ouaga. Le cortège partira de la place de la Nation et prendra fin au rond-point des Nations unies. La ministre de la Promotion de la femme a expliqué que cette manifestation est exclusivement réservée à l’autre moitié du ciel.

« On ne veut pas qu’il y ait des hommes, car les hommes ont déjà beaucoup marché pour d’autres raisons. Cette marche tranche avec les autres car elle est pour la paix ». Mais Nestorine a précisé que « cette marche n’est pas une initiative gouvernementale ».

Foi de la ministre, son département a été approché par diverses structures de femmes qui voulaient organiser une manifestation pour la paix. Alors, pour éviter les dérapages, le ministère a décidé de « coordonner » cette initiative. Nestorine Sangaré a soutenu que « cette marche n’est pas politique » car elle émane exclusivement de la société civile.

Laquelle société civile, de l’avis de la ministre, « n’est pas là pour s’opposer au gouvernement ». L’oratrice a indiqué être au gouvernement au nom de la société civile. Et pour elle, « la plus-value de ma présence au gouvernement, c’est de pouvoir mobiliser la société civile ».

Au sujet des Mines et de l’Energie, le ministre Salif Kaboré s’est voulu confiant quant à la fin des délestages, car « depuis le 21 avril dernier, on importe plus de 60 mégawatts de la Côte d’Ivoire ».

Avant la chute de Gbagbo, la situation était très critique car ce dernier avait réquisitionné le centre de dispatching du courant et coupait le jus dans les zones Centre, Nord et Ouest et cela touchait directement le Burkina.

Selon Salif Kaboré, sauf panne technique, la situation électrique du Faso est « confortable ». Au sujet des Mines, le ministre a déploré et condamné le saccage des installations de la société Epsilon sur un site d’or dans la province de la Gnagna.

Il a aussi eu une pensée pieuse pour les victimes de l’éboulement des galeries de la mine d’or dans le Sanguié. Pour éviter les drames durant la saison des pluies, le ministre a décidé de « la fermeture des sites d’orpaillage ».

Pour ce qui est de l’approvisionnement du Burkina en hydrocarbures et marchandises, donc le transport, le ministre Gilbert Ouédraogo a déclaré que depuis le 20 avril, le train a repris du service entre la Côte d’Ivoire et notre pays.

Cela a permis d’enlever au port d’Abidjan les marchandises burkinabè. Dans les autres ports de la sous-région, une opération commando avec des camions-citernes a permis également de ravitailler correctement le Faso en carburant et en gaz butane.

Le ministre a expliqué le rôle de l’ONASER (Office national de sécurité routière) tant pour le bien-être des usagers de la route que pour la préservation des infrastructures routières. Pour lui, cet office, par ses contrôles, la charge à l’essieu, ne contribue pas au renchérissement des prix des marchandises dans notre pays.

Il faut signaler que cette conférence de presse a été présidée par le ministre Alain Edouard Traoré de la Communication et porte-parole du gouvernement qui a présenté, au début de la rencontre le menu des échanges entre la presse et les trois ministres : Gilbert Ouédraogo, Salif Kaboré et Nestorine Sangaré.

Hamidou Ouédraogo & San Evariste Barro

L’Observateur Paalga

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