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REVOLUTION LIBYENNE : Quand le terrorisme s’en mêle

Publié le jeudi 5 mai 2011 à 00h53min

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L’hypothèse de la présence d’Al-Qaïda en Libye peut paraître a priori saugrenue. Car, jusque-là, elle n’avait été émise que par le chef de l’Etat libyen depuis le début du soulèvement de son peuple en mal de liberté. Le colonel, étant alors décidé à faire feu de tout bois pour en découdre avec les insurgés, avait vite fait de trouver la thèse de l’attaque terroriste pour justifier l’emploi de moyens les plus inhumains. Les multiples "Khadafiades", c’est-à-dire ces digressions aussi fallacieuses les unes que les autres auxquelles le "Guide" avait habitué le monde, ont fait que cette accusation a vite été reversée sur le compte d’une crise de paranoïa.

Certes, les adeptes de l’organisation terroriste ont soutenu, à travers des déclarations, le mouvement révolutionnaire en cours au pays de Kadhafi. Mais à aucun moment de leur lutte, les membres du Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion libyenne, n’ont posé un acte ou fait une déclaration attestant leurs accointances avec la nébuleuse terroriste. Toutefois, un certain nombre d’événements plus ou moins récents pourraient justifier la supposition d’une intervention des disciples de Ben Laden dans le conflit libyen, du moins la rendre probable.

Etant donné la tournure prise par la guerre qui a été marquée ces dernières semaines par la destruction des bureaux et de la résidence de Mouammar Kadhafi, ainsi que le décès d’un de ses fils, l’on peut bien avoir mille raisons de penser que le dirigeant de la Jamahiriya peut se muer en terroriste. Les propos qu’il a tenus à l’endroit des manifestants et les armes dont il s’est servi pour réprimer, n’en sont du reste pas moins des méthodes extrêmes. Il n’est d’ailleurs pas exclu que l’attentat à la voiture piégée qui a été perpétré non loin du siège du CNT, à Benghazi, soit l’œuvre du régime de Tripoli qui, comme une réplique à ces revers qu’il a essuyés, s’en prend ainsi aux insurgés.

Le fait qu’il n’y ait pas eu de dégât majeur est sans doute dû au fait que la cible, à savoir les chefs rebelles, a été ratée. L’objectif visé par cet acte meurtrier était peut-être d’affaiblir le mouvement insurrectionnel en le décapitant pour le priver de sa tête pensante. Même en admettant que cette explosion ait été provoquée par une branche terroriste qui agirait ainsi pour condamner la mort de leur chef, l’ombre du "Guide" pourrait toujours y planer. Car celui-ci a beaucoup à y gagner, et serait bien capable de contracter un accord circonstanciel avec les terroristes qu’il dit vouer aux gémonies, juste pour pouvoir venir à bout de ses adversaires internes. Et le pire pourrait ainsi se produire par une transformation de la Libye en un nouveau foyer de terrorisme à la faveur de l’engrenage et de l’enlisement vers lesquels s’acheminent les combats qui font toujours rage dans des villes assiégées comme Misrata.

Face à ce chaos, les communautés internationale et africaine doivent être sensibles à cette éventualité dont elles se doivent d’empêcher la concrétisation qui ne fera que complexifier davantage la situation sécuritaire mondiale. Ne serait-ce que par devoir moral, elles doivent s’interdire un échec dans cette bataille contre le régime de Libye dont elles ont d’ailleurs contribué, d’une manière ou d’une autre, à asseoir et consolider l’autorité et la dictature. Les pays occidentaux ont cautionné les dérives du président libyen en lui permettant d’acquérir l’armement lourd moyennant l’or noir ou ses retombées en espèces sonnantes et trébuchantes. Ils ont également approuvé secrètement ses agissements insensés en faisant montre d’un silence coupable. A l’image de Ben Laden et de Saddam Hussein, le colonel Kadhafi est un pur produit de la puissante machine de l’impérialisme occidental dont il est difficile, une fois l’allié d’hier devenu gênant, de se débarrasser comme d’une chemise usée.

De même, la plupart des chefs d’Etat de l’Union africaine ont contribué à forger l’image d’indispensable qu’a voulu se coller le Guide en accédant presqu’à toutes ses requêtes, pour peu qu’il leur fît profiter de ses pétrodollars. Ils ne pourront donc se dédouaner des errements de Kadhafi qu’en évitant de l’accompagner ou de rester sans agir devant la stratégie "jusqu’au-boutiste" que le colonel président a adoptée. L’Occident semble décidé à faire sa part d’acte de contrition en poursuivant l’opération militaire dont les effets sur la force de frappe de l’armée libyenne ne sont pas négligeables ; bien qu’il faille relever qu’un engagement plus considérable à travers des frappes plus ciblées, plus intenses et qui visent plus à capturer le Guide qu’à détruire seulement ses armes lourdes, s’avère nécessaire.

Car le peuple libyen en a plus qu’assez, après avoir été privé une quarantaine d’années durant, de liberté, de devoir subir la violence d’un dirigeant dont la faculté la plus constante est l’instabilité mentale. Et un appui plus audacieux de l’organisation panafricaine à l’action de la coalition et du CNT pourra permettre de raisonner Kadhafi ou de le forcer à l’exil afin d’abréger la souffrance des populations civiles.

A présent, le colonel est si affaibli et affecté par l’épreuve de guerre et par la mort de son fils, qu’il joue à se faire peur en fixant des ultimatums qu’il est obligé de reporter parce que sans effet. Le moment semble donc opportun pour les trois forces, dont l’alliance doit être naturelle, de mener une action en synergie pour porter le coup de grâce à la barbarie du pouvoir de Tripoli. Elles accorderont ainsi l’état de grâce aux Libyens.

`"Le Pays"

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Vos commentaires

  • Le 5 mai 2011 à 01:51 En réponse à : REVOLUTION LIBYENNE : Quand le terrorisme s’en mêle

    Alerte au Sahel contre Al-Qaïda qui s’armerait en Libye
    De Amer OUALI et Serge DANIEL (AFP) – 8 avr. 2011

    ALGER — L’insurrection en Libye inquiète de plus en plus l’Algérie et ses voisins du Sahel, tous convaincus qu’une partie de l’armement du colonel Mouammar Kadhafi est désormais entre les mains d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) qui se serait ainsi dotée en moyens d’une véritable armée.

    "Il y a là un très grand danger de voir Aqmi devenir l’une des armées les plus fortes du Sahel", s’inquiètent auprès de l’AFP des responsables de la lutte contre la branche maghrébine de l’organisation d’Oussama Ben Laden.

    Selon eux, "beaucoup d’armes sont tombées dans les mains des terroristes, surtout des missiles sol-air" après le pillage des casernes du régime de Kadhafi.

    "La menace est réelle, elle n’est pas du tout exagérée", a déclaré à l’AFP Eric Denécé, directeur du Centre français de recherches sur le renseignement (CF2R) qui vient d’effectuer une mission à Tripoli en compagnie notamment de l’ancien patron de la DST, Yves Bonnet.

    L’expert refuse pour l’instant d’en dire davantage, attendant la publication dans une dizaine de jours du rapport de mission après un prochain voyage à Benghazi, la capitale des insurgés.

    Héritière du GSPC (groupe salafiste pour la prédication et le combat) algérien, Aqmi opère dans la bande soudano-sahélienne, une vaste zone, comprenant plusieurs pays dont le Mali, le Niger et la Mauritanie, où elle a multiplié ces dernières années les enlèvements d’Européens surtout, en exécutant certains.

    Les responsables de la lutte anti Aqmi qui se sont confiés à l’AFP sous le couvert de l’anonymat, avaient observé la présence en Libye de "beaucoup de citoyens avec des missiles sur l’épaule, au début de la crise libyenne". Sont évoqués notamment des missiles anti-aériens Sam7.

    Mais ce n’est plus le cas parce que "Al-Qaïda en a beaucoup pris" et "ces armes sont même parvenues dans le Sahel", déplorent-ils en estimant "plus que jamais nécessaire la coopération sous-régionale en matière de lutte contre le terrorisme".

    "Nous travaillons dans la lutte contre le terrorisme avec un noyau dur composé du Mali, de l’Algérie, de la Mauritanie, du Niger, mais nous l’étendons aux autres pays comme le Tchad ou le Burkina Faso", disent-ils.

    Première puissance militaire de la région mais aussi pays ayant le plus souffert de la violence islamiste qui continue d’y sévir, l’Algérie a insisté sur cette menace dès les premières opérations de la coalition internationale contre les moyens militaires du dirigeant libyen.

    Son ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a qualifié de "chance de plus que nous donnons aux terroristes", la situation en Libye qui, selon lui, risque de se trouver "exacerbée par l’intervention étrangère".

    Selon des informations de la presse algérienne non confirmées, l’Algérie a renforcé ses moyens militaires à sa frontière avec la Libye.

    Son ministre de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia, s’est rendu il y a deux jours à la frontière avec le Niger où il a visité le poste frontalier d’In-Guezzam, en compagnie des autorités civiles et militaires de la wilaya (département) de Tamanrasset (2.000 km au sud d’Alger).

    Mardi, dans cette grande ville de l’extrême sud algérien, M. Ould Kablia a déclaré que l’Algérie "doit améliorer la sécurité à ses frontières" en raison de "la situation en Libye qui peut être exploitée par les ennemis" du pays.

    Le même jour, le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, exprimait aussi les inquiétudes de son pays.

    Aqmi, dont un des principaux théoriciens est le Libyen Abou Yahya al-Libi, pourrait "s’accaparer d’un armement lourd et sophistiqué de nature à mettre en péril la sécurité dans cette région et bien au-delà", a alerté le ministre.

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  • Le 5 mai 2011 à 02:10, par P En réponse à : REVOLUTION LIBYENNE : Quand le terrorisme s’en mêle

    Le terrorisme ! un jour dans le passe je suivit le professeur Moi dire qu’un terroriste est une personne ou un groupe de personnes qui s’engage dans une epreuve de guerre contre un adversaire plus fort plus organiser...Donc a mon avis un terroriste est un adversaire invisible et inconnue. Mais est-ce que les penseurs de ce monde ont deja pense sur l’automatisme mental qui fait qu’un homme decide de devenir terroriste ? Si oui ont-ils deja repondu a cette question ? Si oui quelles sont les solutions pour que dans l’avenir on aie plus de terroriste dans notre monde comme ce fut auparavant ? Je voudrai dire une chose : c’est qu’a l’origine il y a une crime qui a ete venger, cette vengeance a ete venger, celle-ci a aussi etait vengee... et dans la suite il n’y a que vengeance, vengeance... et vengeance. Donc si les hommes pensent qu’ils peuventt resoudre leurs probleme moi je pense que les problemes du monde ne trouveront jamais une solution que soit favorable pour toutes les parties et la encore il y a une veritable raison de la guerre et donc la guerre ne sera que coutume pour l’etre humain. C’est comme le probleme de la Libye je suis tres eloigne de l’idee selon laquelle que la communaute internationale veut une Libye democratique. Le CNT qui est aujourd’hui le represent officiel de libyens est forme de personnes qui se sont reuni en CNT il y a moins de deux mois mais est-ce qu’on a pris en conte des divergence qui naitrons dans ce groupe ? Et la branche armee de ce CNT a-t-elle ete analysee pour que demain les bombes de l’Otan n’explosent plus en libye pour une autre liberation de ce peuples...
    En effet, je ne suis pas pour la dictature ni pour la liberation d’un peuple par les etrangers car depuis que je suis ce que je suis je n’ai jamais entendu parler d’un peuple libere par des etrangers si ce ne sont les Irakiens et les Afgans qui vivent aujourd’hui ce que tout le monde save. Je suis pas pour le terrorisme mais aussi je ne suis pas pour ce qui oblige aux autres de devenir terroriste. Donc si tu n’aime pas la mort sache au mois que tous aussi n’aiment pas la mort.

  • Le 5 mai 2011 à 09:46, par lhommearsene En réponse à : On croirait rêver !

    Eh bien, cet article me stupéfait !Waouh !
    C’est vraiment le monde à l’envers !

    Je suis sidéré quand je voie qu’un quotidien sérieux comme Le Pays se mette à écrire de telles ******** !

    Comme ça, il faut enlever Kadhafi pour amener la démocratie en Libye, et comment, avec les rebelles du CNT.
    Franchement, vous ne trouvez pas vous-même que c’est pas sérieux du tout ?
    Kadhafi est un dictateur,certes, et il y a beaucoup de mal qu’il a fait autour de lui, dans son peuple ; mais cette organisation "terroriste", le CNT n’apportera rien de bon aux Libyens tant elle est gangrenée par la cupidité du pouvoir et de l’argent. Ils vendront le pays pour maintenir leur pouvoir et s’en sera finie de la grande Libye, celle du plus grand aménagement en eau du monde (à travers le désert !) ; eau qui nourrit paradoxalement les rebelles de Benghazi aujourdhui.

    Je suggère à tous de chercher à connaitre d’autres facettes de ce conflit avant de prendre position.

  • Le 5 mai 2011 à 13:19, par Au nom de quoi attaquer la Libye ? En réponse à : REVOLUTION LIBYENNE : Quand le terrorisme s’en mêle

    C’est lamentable pour ce quotidien ! Beaucoup de journalistes africains sont vraiment lamentables. Franchement si vous ignorez les contours du conflit libyen, on ne vous en voudra pas de ne pas soutenir Kadhafi, mais de là à faire l’apologie des barbares, vrais terroristes venus de loin asservir la Libye pour leurs propres gloire et intérêts personnels, c’est non seulement malhonnête, mais aussi très lâche.

    La coalition internationale, c’est plus de 800.000.000 (en terme de population des pays concernés) contre moins de 6.000.000 de libyens : quand même, le ridicule est dans ses derniers retranchements !

  • Le 5 mai 2011 à 13:48, par m’nind songo En réponse à : REVOLUTION LIBYENNE : Quand le terrorisme s’en mêle

    j’ai l’estomac tout retourné en lisant ce article. donc pour vous la démocratie s’instaure par les armes ! A vous en croire, la démocratie est la l’application à un peuple de la volonté de la minorité !! je crois qu’il faut que je retourne à l’école parce que je n’ai rien compris. comment une minorité d’un peuple qui se lève et s’insurge contre le pouvoir en place peut-elle être encouragé alors que la majorité est contre cette insurrection. Certes je suis pas d’accord qu’un dirigeant utilise des armes lourdes contre sa population, mais disons nous la vérité : ceux ne sont pas des civils à partir du moment où ils tiennent des armes.
    Quoi ? il faut encouragé les bombardement de l’OTAN qui tue des population civil ? si je comprend bien le fils de Kadafi et sa famille qui ont été assassiné était des combattants tandis que ceux qui tiennent des armes sont des civils.
    Il ne faut pas se leurrer, l’occident n’a rien a foutre avec la démocratie, tout ce qu’elle veut c’est pouvoir puiser comme elle veut dans l’une des plus grandes réserves de pétrole comme elle le fait en Irak. j’ai pris bonne note : la démocratie c’est quand la minorité se lève et réclame l’assassinat de leur dirigeant (c’est ce que tante l’OTAN). Vivement qu’on installe la démocratie au Burkina, en Afrique et partout dans le monde !!!

  • Le 5 mai 2011 à 14:13, par to Yellé En réponse à : REVOLUTION LIBYENNE : Quand le terrorisme s’en mêle

    On veut tuer Khadafie juste parcque il veut remplacer le FMI et la Banque Mondiale avec l’argent du pétrole Libyen qu’il gerre le mieux au monde ,s’il y avait de la sagesse en Afrique la France Afrique doit être boycotter

  • Le 5 mai 2011 à 15:25 En réponse à : REVOLUTION LIBYENNE : Quand le terrorisme s’en mêle

    je ne savais pas que ce quotidien qui jadis forçait l’admiration est passé mine de rien dans des analyses aussi saugrenues. Aucun travail d’analyse propre,le journaliste qui a pondu cet article se contente de nous rabacher les oreilles de la propagande occidentale justifiant son agression impérialiste barbare sur le peuple libyen via des suppos locaux. Quel dommage !!!

    • Le 5 mai 2011 à 18:03 En réponse à : REVOLUTION LIBYENNE : Quand le terrorisme s’en mêle

      il faut que les internautes apprennent à être tolérants et démocrates.ne pouvez vous pas donner votre point de vue sans insulter les autres.en quoi l’analyse du journaliste est saugrenue.est ce parce que vous n’avez pas le même point de vue que son analyse est saugrenue.est ce que journalistiquement vous lui reprochez quelque chose par rapport aux techniques journalistiques oubien c’est tout simplement parce que vous n’êtes pas d’accord avec lui qu’il est nul. Dans ce cas donnez tout simplement votre point de vue en argumentant au lieu de verser dans la délation.

  • Le 5 mai 2011 à 18:19 En réponse à : REVOLUTION LIBYENNE : Quand le terrorisme s’en mêle

    Merci pour votre intérêt pour la question libyenne. Seulement, vous faites une analyse sévère de la situation. Ce qui se passe actuellement dans ce pays n’est ni plus ni moins qu’un complot international contre kadhafi. Et en tant que journaliste et Africain, vous devez le comprendre. Devons-nous toujours être complices de l’occident ?En Tunisie et en en Egypte, les peuples ont manifesté pacifiquement. En Libye, un groupe de personnes, sans vision claire,aidé par les services secrets francais, prend les armes et met le pays à feu et à sang . Les medias occidentaux et AL zezera en ont fait leur chou gras et nous ici en Afrique, nous relayons ces informations mensongères, sans calcul et sans discernement. Et en un temps deux mouvements, la rébellion est reçue en Europe et Nicolas Sarkozy (en manque d’inspiration depuis qu’il a accèdé à la présidence de la République) a reconnu le CNT comme représentant légitime du "peuple libyen », quel peuple ! Avez-vous déjà vu ça quelque part dans le monde ? je crois, qu’en tant qu’intellectuel africain, vous devez avoir une autre lecture de la situation libyenne."Kadhafi est dictateur", entendons-nous tous les jours. Soyons sérieux. Cet homme qui a résisté à l’occident pendant 42 ans, vous pensez que si l’occasion se présente, on va le laisser. En 1970, il a fait évacuer les bases militaires américaine, britannique et italienne de la Libye parce que ces puissances exploitaient et exportaient les ressources pétrolières de la Libye. pensez que si ces gens-là ont l’occasion, ils vont le laisser ? Kadhafi a beaucoup fait pour l’Afrique et pour le monde. Même s’il est "dictateur". Pour information, environ 500 enseignants franco-arabes sont payés par la Libye depuis plus de 20ans.rappelez-vous les nombreuses réalisations (que je ne vais pas citer ici) dans notre pays.je suis Burkinabè et j’ai fait la Libye. Ce peuple est trop gâté. Peut-être même que c’est le péché du guide comme ça.

  • Le 5 mai 2011 à 18:58 En réponse à : REVOLUTION LIBYENNE : Quand le terrorisme s’en mêle

    Mon cher journaliste du "PAYS",quitte dans le clonage des journaux occidentaux et fait ta propre analyse de la situation libyenne,entre le mal et le pire du mal,evite de faire un choix.

  • Le 22 mai 2011 à 08:39, par Ibrahima En réponse à : REVOLUTION LIBYENNE : Quand le terrorisme s’en mêle

    La croisade des occidentaux en terre d’islam, ouvre la voie du Djihad
    Par : Y.Mérabet

    Le mot "terroriste" pour disqualifier le "Djihad islamique""

    Quand on parle de terroriste dans le monde d’aujourd’hui, la première idée qui vient à l’esprit est "tuer sous la terreur".Pour ceux qui ont vécu la révolution Algérienne, les Français avaient inventé le mot terroriste pour justifier leur présence sur un sol étranger, on les appelé aussi les "Fellaghas", jouer sur la syntaxe des mots est un art de guerre. Ces fellaghas ou terroristes sont devenus une armée très respectable garante de la sécurité du territoire nationale. Et, Hezboallah qui défend militairement le Liban n’est-il pas reconnus comme armée officielle et mieux respecté que l’armée régulière libanais, les occidentaux les appellent eux aussi les terroristes. Tu penses ?
    Le terme "Djhàd" ne désigne-t-il vraiment libérer au nom de Dieu.?
    En effet, il faut d’abord s’intéresser d’abords au sens du mot arabe, qui signifie en français "effort" ; le mot "résignation", mais aussi parfois le mot "lutte" est parfois utilisé. Sur le terrain, le Djihad d’Al-Qaida et de l’Aqmi nous ont-ils pas rendu la souveraineté, et la dignité des peuples arabes ? Qui est derrière cette magnifique "révolution arabe", c’est bien la coalision des trois parties du "Djihad islamique", les frères musulmans, Al-Qaida et l’Aqmi qui se battent contre la croisade occidentale en terre d’islam ?. Qui oblige israel à négocier sur la libération de la Palestine, ces groupes, qu’on appelles terroristes, Hamas, Hezbollah , Al-Quaida et d’autres.

    Les Djihadistes constituent un énorme potentiel para-militaire de défense et de dissuasion, qui fait trembler l’occident féroce. Malheureusement, beaucoup ne se fient qu’à certaines sources de presse qui désinforment le terme "Djihad" et utilisent le mot "terrorisme" au voeux des croisés occidentaux, qui eux nous détruisent par le mot terrorisme. "Des Terroristes menacent de commettre des attentats à tel ou tel endroit", au lieu de dire "des Jihaddistes préparent une opération contre les intérêts de l’ennemie à tel ou tel endroit". Il faut savoir qu’en Islam, le Jihad majeur ne concerne pas le combat, mais aussi la lutte sous toutes ses formes, l’effort contre soi-même pour une justice sociale. Que nos journalistes mettent leur pendule à l’heure en mesurant le sens des mots et leur atteinte, ne pas aussi tomber dans le piège de la syntaxe des langues !
    Le Djihad fait référence au combat , mais dans certaines conditions ! Il ne suffit pas de dire "Un tel va lancer une bombe contre des soldats de la coalision stationnés en Afganistan, au nom d’Al-Qaida " pour tromper l’opinion publique par le jeu littéraire des mots. Pour justifier leurs crimes de guerre, les croisés occidentaux nous attaquent en déformant les recommandations de l’islam, ils disent " Tuer n’est pardonné qu’en cas de légitime défense. D’autant plus qu’en Islam, il est considéré comme interdit de tuer, car Seul Dieu décide de la mort d’une personne. Mais il faut se placer dans le bon contexte pour comprendre la complexité de la chose tant le sujet est houleux. A l’époque du Prophète Muhammad (Mahomet), et de la révélation du Coran, les conditions n’étaient pas les mêmes", que nos politiques et nos journalistes en premier lieu, fassent de leur mieux pour abstenir l’emploi du mot terroriste dans leur langage courant, c’est un mot opprimant et désastreux.

    Le djihâd est l’un des aspects les plus mal compris et les plus déformés de l’Islam. Il existe certains services de l’information, soudoyés par les occidentaux qui exploitent ce concept et qui en font un mauvais usage afin de parvenir aux fins politiques de leurs maitres. Il y a beaucoup de non-Musulmans qui comprennent mal cette notion. D’autres non-Musulmans en donnent une interprétation déformée afin de discréditer l’Islam et les Musulmans.
    Dieu dit explicitement : « Combattez dans le sentier de Dieu ceux qui vous combattent, et ne transgressez point. Certes, Dieu n’aime pas les transgresseurs ! [...] Le Mois sacré pour le mois sacré ! — Le talion s’applique à toutes choses sacrées. Donc, quiconque transgresse contre vous, transgressez contre lui, à transgression égale. Et craignez Dieu. Et sachez que Dieu est avec les pieux. » (sourate 2, la Vache, Al-Baqarah, versets 190 et 194

    Qu’est-ce que le " Djihad

    Le mot « Jihâd » ne signifie pas « guerre sainte ». Il désigne la lutte et l’effort. Les mots utilisés pour la guerre dans le Coran sont « Harb » et « Qitâl ». Le Jihâd quant à lui désigne la lutte sérieuse et sincère aussi bien au niveau individuel qu’au niveau social. C’est la lutte pour accomplir le bien et éradiquer l’injustice, l’oppression et le mal dans son ensemble de la société. Cette lutte doit être aussi bien spirituelle que sociale, économique et politique. Le Jihâd consiste à œuvrer de son mieux pour accomplir le bien. Dans le Coran, ce mot est employé sous ses différentes formes à 33 reprises. Il est souvent associé à d’autres concepts coraniques tels que la foi, le repentir, les actions droites et l’émigration (Hégire) [2].

    Le Jihâd consiste à protéger la foi de l’individu et ses droits. Le Jihâd n’est pas toujours une guerre bien qu’il puisse parfois prendre cette forme. L’Islam est la religion de la paix mais cela ne signifie pas qu’il accepte l’oppression. L’Islam enseigne que l’on doive faire tout notre possible afin d’éliminer les tensions et les conflits. L’Islam promait les moyens pacifiques pour mener au changement et à la réforme. En réalité, l’Islam insiste sur le fait que l’on doit s’efforcer d’éliminer le mal par des moyens pacifiques sans avoir recours à la force autant que faire se peut. Au cours de l’histoire de l’Islam, depuis le Prophète — paix et bénédiction sur lui — jusqu’à aujourd’hui, les Musulmans ont, le plus souvent, résisté à l’oppression et ont lutté pour la liberté par des moyens pacifiques et non-violents.

    L’Islam enseigne également une éthique convenable en cas de guerre. La guerre est permise en Islam, mais uniquement lorsque les autres moyens pacifiques comme le dialogue, les négociations et les traités échouent. La guerre est le dernier recours et doit être évitée le plus possible. Son but n’est pas de convertir les gens par la force, ni de coloniser les peuples, ni d’acquérir des terres, des richesses ou une gloire quelconque. Son but fondamental est la défense des personnes, des biens, de la terre, de l’honneur et de la liberté, aussi bien pour soi-même que pour les autres peuples qui souffrent de l’injustice et de l’oppression.

    Les règles essentielles de la guerre en Islam

    Ces règles sont les suivantes :

    . 1- Être suffisamment fort pour que l’ennemi vous craigne et ne vous attaque pas.
    . pas commencer les hostilités. Œuvrer le plus possible pour la paixىىىى
    . Combattre uniquement ceux qui combattent : pas de punition collective. Aucun mal ne doit atteindre les non-combattants. Les armes de destruction massive ne doivent pas être utilisées.
    . Cesser les hostilités aussitôt que la partie adverse est encline à la paix.
    . Observer les traités et les accords aussi longtemps que l’ennemi les observe.

    Dieu dit explicitement : « Combattez dans le sentier de Dieu ceux qui vous combattent, et ne transgressez point. Certes, Dieu n’aime pas les transgresseurs ! [...] Le Mois sacré pour le mois sacré ! — Le talion s’applique à toutes choses sacrées. Donc, quiconque transgresse contre vous, transgressez contre lui, à transgression égale. Et craignez Dieu. Et sachez que Dieu est avec les pieux. » (sourate 2, la Vache, Al-Baqarah, versets 190 et 194)

    Le Djihâd n’est pas du terrorisme.

    Il est nécessaire d’attirer l’attention sur le fait que le terrorisme contre des civils innocents, que ce soit par une agression classique ou par des moyens suicidaires, n’est en aucun cas permis par l’Islam. L’Islam encourage les peuples opprimés à lutter pour leur liberté, et il ordonne aux autres Musulmans d’aider ceux qui sont opprimés et qui souffrent. Cependant, l’Islam n’autorise, pour quelque raison que ce soit, le terrorisme contre les non-combattants et les gens innocents. Le terrorisme n’est pas le Djihâd : c’est du fasâd (de la corruption). Le terrorisme tel qui est en conçu par les occidentaux est en contradiction avec les enseignements de l’Islam. Il y a des gens qui utilisent des arguments pervertis pour justifier le terrorisme qu’ils emploient pour leur cause. Mais cela n’admet aucune justification. Dieu dit : « Et quand on leur dit : ‹Ne semez pas la corruption sur la terre›, ils disent : Au contraire nous ne sommes que des réformateurs !› Certes, ce sont eux les véritables corrupteurs, mais ils ne s’en rendent pas compte. » (sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, versets 11 et 12,. Ne pas faire de confusion entre le terrorisme et le Djihad.
    L’Islam veut établir un ordre mondial dans lequel tous les êtres humains — Musulmans et non-Musulmans — peuvent vivre dans la justice, la paix, l’harmonie et la confiance. Il offre à ses fidèles des directives précises pour qu’ils trouvent la paix dans leur vie individuelle et sociale, mais il leur dit également comment étendre cette confiance aux autres nations sur la base de relations humaines envers autrui. Les Musulmans œuvrent sous ces principes depuis des siècles. Des gens de toutes confessions ont vécu avec eux et parmi eux. Les sociétés islamiques étaient alors connues pour leur tolérance, leur générosité et leur humanité.

    Nos sociétés modernes s’inscrivent dans un village planétaire, où les non-Musulmans vivent avec des Musulmans dans des pays musulmans, et où des Musulmans vivent avec des non-Musulmans dans des pays où les non-Musulmans sont majoritaires. Il est alors de notre devoir d’amener une meilleure compréhension mutuelle entre nous ; il est de notre devoir d’œuvrer pour la paix et la justice pour tous les peuples ; il est de notre devoir de coopérer les uns avec les autres pour parvenir au bien et ce, afin de faire cesser toute forme de terrorisme, d’agression et de violence contre les innocents. C’est cela notre Jihâd aujourd’hui. Et Dieu est le plus Savant !

    Journaliste indépendant.

    ASFIR

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