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Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

Publié le lundi 2 mai 2011 à 22h28min

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Aussitôt après l’annonce du gouvernement de Luc Adolphe Tiao auquel il ne fait pas partie, on apprend que Ousséni Tamboura a démissionné de l’ADF/RDA. Difficile dans ces conditions de convaincre quelqu’un qu’il n’y a pas de lien de causalité entre cette démission et son éviction de l’équipe gouvernementale. Pourtant, l’ancien ministre délégué chargé de l’Alphabétisation et de l’Education non formelle, Ousséni Tamboura, soutient le contraire : « Il y a juste un lien contextuel et je vous prie de noter une bonne fois pour toutes que ma décision de quitter l’ADF/RDA était prise depuis bien avant ». Les raisons de son départ du parti de l’Eléphant seraient plutôt liées à des divergences de vue avec le président de l’ADF/RDA, Gilbert Noël Ouédraogo.

Quel commentaire faites-vous du nouveau gouvernement ?

• Il me semble qu’apprécier un gouvernement est difficile, surtout après être passé par là ! Je connais des hommes et des femmes de ce gouvernement et je puis vous dire sans hésiter qu’ils sont aptes et compétents. C’est un gouvernement qui a besoin d’aller tout de suite au charbon et le Président du Faso a dû choisir les meilleurs qui soient pour obtenir les résultats escomptés, à savoir sortir notre pays du cycle de distorsions sociales et graves qui nous affectent depuis maintenant trois mois.

D’un autre côté, la compétence ou la volonté seule du gouvernement ne peut suffir à garantir les solutions, et de ce point de vue les acteurs et les protagonistes de cette crise multidimensionnelle sont tout aussi responsables. Et en tant que citoyens nous sommes tous interpellés pour aider le gouvernement à rétablir le crédit de l’Etat et ramener la confiance des Burkinabè en leurs institutions. Sans notre aide à tous leur mission sera une mission impossible !

Cette équipe répond-elle à vos attentes ?

• Oui bien sûr ! C’est une équipe resserrée par rapport à la précédente et elle semble, de par ce fait, répondre à une attente des Burkinabè qui sont de plus en plus regardants sur comment on dépense leurs impôts ! Si les regroupements opérés permettent une plus grande intégration des stratégies sectorielles et une plus grande efficacité dans leur mise en œuvre, encourageons la démarche et mettons les conditions et moyens de travail à la hauteur des ambitions des nouveaux départements ministériels. Sinon dans l’absolu, il n’y a pas un type de gouvernement idéal mais il y a plutôt un gouvernement de missions en fonction du contexte sociopolitique et de l’ordonnancement juridique de chaque pays.

Remarquez qu’en Russie il y a un ministère chargé des grandes catastrophes naturelles. Maintenant si vous voulez évoquer ma préférence pour une grande spécialisation des découpages ministériels, je dirais comme plus haut que si on veut donner une priorité à un domaine précis des activités de la nation, on doit pouvoir consacrer à ce domaine un ministère pour y concentrer les efforts en un temps donné.

Quelle lecture avez-vous de la crise actuelle ?

• Quand on analyse bien les faits, on peut déjà noter trois curieuses choses. Primo, les dernières manifestations donc des militaires et assimilés nous éloignent de l’épicentre de la première crise qui était scolaire, estudiantine et localisée à Koudougou. Secundo, la rumeur est devenue le premier mode d’information depuis le début des manifestations militaires, les citoyens se contentant du bouche-à-oreille et des sms. Tertio, la crise est intervenue à moins de six mois de la dernière élection présidentielle. Si donc je dois en tirer une conclusion, je dirais que les revendications semblent provenir d’un sentiment d’exclusion économique et politique de certaines couches socioprofessionnelles au même moment que les performances économiques et de gouvernance politiques du gouvernement sont reconnues.

Les dernières mesures annoncées par le gouvernement (abattement de l’IUTS, suppression de la TDC, suppression des pénalités sur certaines factures d’électricité…) et la volonté du chef de l’Etat d’organiser des débats sur les réformes politiques me semblent de bonnes pistes ! Le gouvernement devrait donc aller sur ces deux voies de l’inclusion économique et politique de la majorité de la population.

Mon vœu est donc que la bonne disposition au dialogue revienne pour que nous rattrapions rapidement ce que nous venons de perdre en moins de trois mois. Et je proposerais au Président du Faso d’envisager, après l’acceptation des réformes politiques, un forum social et économique qui rechercherait les meilleurs moyens d’associer les populations aux différents défis et stratégies de développement du pays. En attendant, il faut rapidement revenir à la stabilisation des prix des produits et denrées essentiels, en développant la péréquation et les grandes surfaces ou les boutiques témoins pour atténuer le désordre des prix des petites boutiques.

Etes-vous surpris de cette situation ?

• Pour dire vrai, je n’en suis pas surpris, car les problèmes évoqués sont réels et datent mais je suis plutôt surpris par l’ampleur de l’effet domino. Vous savez, il suffit de vivre dans la société burkinabè pour se rendre compte par exemple des défis liés à la question de l’emploi des jeunes, c’est-à-dire à la presque impossible insertion socioprofessionnelle des jeunes. On n’avait pas besoin d’être un expert de Harvard pour voir le cul-de-sac de notre système éducatif et que celui-ci nous fabriquait des bombes du bout de l’entonnoir à sa base !

Quand j’étais le Directeur du Centre d’Information des Jeunes sur l’Emploi et la Formation (CIJEF) de 1997 à 2002, j’étais déjà étonné du sentiment d’exclusion des jeunes et je puis vous dire que c’est de là qu’est partie l’idée des séances collectives de préparation des jeunes aux différents concours de la fonction publique.

Dans le cas des militaires et des forces de sécurité, je serais moins disert, mais les revendications qui nous sont rapportées par la presse apparaissent aussi moins récentes, donc étaient prévisibles. Maintenant l’un dans l’autre, est-ce que les réactions violentes sont justifiées ?

Moi, je crains que les pratiques de réclamations ainsi utilisées et considérées n’aggravent les problèmes parce qu’elles affaiblissent l’Etat qui perd son autorité et son aptitude à mobiliser des ressources et il se posera, à terme, la soutenabilité des concessions financières. Que donc ceux qui revendiquent entrent en négociation avec le gouvernement, accordent à ce dernier les délais nécessaires et inévitables à toute mise en œuvre.

Quelle a été la contribution de votre parti à la résolution de cette crise ?

• De quel parti parlez-vous ? L’ADF/RDA participe au gouvernement et nous avons, avec les autres membres du gouvernement, participé aux différentes réunions de crise et contribué par les idées et/ou l’application des mesures préconisées.

Mais plus spécifiquement, je n’ai pas souvenance malheureusement d’une contribution spécifique en dehors d’un ou deux communiqués. Vous savez, les partis politiques dans notre pays sont quand même spéciaux ! Il y a très peu de discussions sur des sujets d’importance qui concernent les populations ; et c’est ainsi que vous verrez rarement une réunion d’une instance consacrée à la vie chère, à la corruption, à la situation en Libye, en Côte d’Ivoire…

A moins qu’il ne s’agisse d’instances dont je ne suis pas membre. Les réunions sont souvent consacrées à l’organisation, au fonctionnement du parti ou, à l’occasion des élections, au positionnement et à la stratégie électorale. Peut-être bien que tous les partis fonctionnent comme cela. Mais comment voulez-vous construire un système démocratique si celui-ci n’est pas promu dans les partis politiques ? C’est une insuffisance à laquelle il faut s’attaquer dans notre pays par une législation plus spécifique sur les partis politiques.

Votre démission du parti de l’Eléphant intervient le lendemain de votre éviction de l’Exécutif. Plus d’un y voit un lien de cause à effet ?

• Non il n’y a aucun lien de causalité. Il y a juste un lien contextuel et je vous prie de noter une bonne fois pour toutes que ma décision de quitter l’ADF/RDA était prise depuis bien avant. Les questions du gouvernement sont si sensibles qu’il faut éviter de les banaliser. Depuis 2009, notre tandem au gouvernement avait cessé de fonctionner et cela se matérialisait par le fait que nous avions cessé de nous concerter les mardis sur les dossiers du Conseil des Ministres. Le 10 février 2010, j’adressais une lettre (NDLR : il nous en donne copie) au président du parti sur des déficits de gouvernance, de transparence et de gestion du parti. Je n’ai eu aucune réaction et je n’ai pas non plus noté d’amélioration.

Nous avons clopiné comme ça et toute l’année 2010 il n’y a eu aucune réunion préparatoire du Conseil des ministres ; en plus, des réunions avec les députés du groupe parlementaire se tiennent sans que je n’en sois informé ! Lors du dernier remaniement du gouvernement Tertius, alors qu’il m’informait du statu quo de notre position dans ce gouvernement, je lui signifiais qu’il pouvait chercher un autre cadre du parti pour me remplacer. Malheureusement les conditions ne lui ont pas permis de le faire. Voilà l’histoire de cette démission et vous voyez qu’elle a commencé bien avant. Et ce que me rétorqueront certains de vos lecteurs, c’est qu’on peut être débarqué sans en être prévenu. Je voudrais dire que le Faso est une savane et quand les consultations commencent, tout homme politique a ses réseaux, on en est plus ou moins informé.

Y avait-il des problèmes de fonds ou saviez-vous que vous ne seriez pas reconduit ?

• Oui bien sûr, après l’épisode de janvier 2011, je n’avais pas de doute sur ma non-reconduction. Vous savez, quand le train fait une escale, celui qui ne veut pas poursuivre le voyage a une meilleure occasion de faire aussi une escale. Les problèmes de fond n’ont jamais été absents de nos échanges entre nous deux ou en réunion. Mon opinion maintes fois exprimée est que tout engagement politique doit découler d’une volonté affichée, défendue et étayée d’apporter un mieux-être aux populations, et non juste d’une gestion de positions électives ou nominatives.

Toutes les voies de recours ont-elles été explorées avant la déchirure ?

• Vous savez, il y a des voies de recours inscrites dans les statuts ou le règlement intérieur, et celles-ci ne peuvent opérer que si le parti fonctionne normalement et connaît le respect des principes ; or c’est à ce niveau que se trouve le nœud du problème ! Moi, quand je dénonce des distorsions, j’écris au président du parti ou je le dis quand il y a une réunion et donc j’estime avoir joué ma partition. Il y a aussi les recours informels, ceux-ci ne sont pas de mon ressort, puisque j’estime que c’est le chef qui doit avoir une faculté d’écoute et en discuter avec ses collaborateurs !

Si on vous avait reconduit, alliez-vous quitter le navire ?

• Depuis notre participation au gouvernement en 2006, il connaît ma position et j’ai souvenance de comment lui-même m’avait approché pour y entrer en 2007. Il sait donc dans quelles conditions j’y serais reparti.

Combien d’élus et notamment de députés emportez-vous ?

• Il ne s’agit pas d’emporter des élus, je les respecte. Mais j’ai échangé avec certains d’entre eux avant de prendre ma décision et je peux vous dire qu’ils ne me condamnent pas. Je pense que le plus important pour un élu aujourd’hui, c’est de s’assurer que son contrat avec sa base électorale est respectée et qu’il pourra assurer aux prochaines élections !

Gilbert et vous, c’est l’histoire d’un long compagnonnage, n’est-ce pas une déchirure humaine ?

• Oui bien sûr une séparation est toujours pénible au plan humain. Mais vous connaissez l’histoire des relations humaines, il vaut mieux vivre une douleur à un moment donné pour au moins dans la suite de nos vies, garder le minimum d’estime qu’on est en droit de donner à chaque être humain. Il n’y a pas d’unanimisme en politique et donc ainsi nous pourrons sauvegarder notre estime mutuelle parce qu’à un moment de notre vie, nous aurons cessé de nous mentir.

Je ne crois pas que la politique soit le sanctuaire des principes et actions calculées froidement et exemptes des valeurs morales et humaines ! Ceux qui le pensent ont été hélas influencés par des auteurs du passé comme Machiavel ou par des jurisprudences de conquête et de gestion du pouvoir considérées comme un héritage immuable au fil du temps. Rien n’est immuable dans le temps, encore moins la science humaine et je les invite à lire des contemporains comme GENE SHARP (Docteur en Philosophie, Oxford, chercheur principal à l’Institut Albert-Einstein à Boston, Massachussetts dont la théorie générale sur la Force sans la Violence devrait faire des adeptes !)

Il semble que vous allez rejoindre les rangs de l’UPR. Qu’est-ce qui justifie ce choix ?

• Pour le moment je ne rejoindrais ni l’UPR ni aucun autre parti. Cependant, j’assumerai ma part de contrat de soutien au Président du Faso jusqu’en 2015 et j’userai de mon influence politique pour ce faire. Je voudrais répéter ce que j’ai écrit au président de l’ADF/RDA : « Le 26 mars 2011, dans la capitale de la province du Soum, à Djibo, une partie importante des militants de l’ADF/RDA a décidé d’adhérer à l’UPR. Loin de les désavouer, je voudrais, au regard de leur analyse politique fondée sur le leadership national défaillant du parti de l’Eléphant et sur une volonté affichée de réussir les échéances électorales à venir pour mieux servir nos compatriotes sahéliens et sahéliennes, leur apporter toute ma sympathie et mon soutien ».

Que ferez-vous en attendant les prochaines élections ?

• Je ne sais pas encore ce que je ferais, peut-être me poseriez vous cette question dans un mois que je pourrais vous apporter une réponse plus précise. En attendant, je vais passer plus de temps avec mes enfants, lire et après, il va falloir travailler pour manger, n’est-ce pas ? (Rires)

On peut donc dire que vous voulez prendre une année sabbatique ?

• Vous savez, on ne prend pas congé de la politique et je vous l’ai dit, des jeunes, des vieux, des femmes, des militants ou des sympathisants m’ont accompagné depuis 2002 et il est de mon devoir, en retour, de les aider à réussir dans le nouveau parti qu’ils ont choisi, à savoir l’UPR. Je voudrais profiter de l’occasion pour adresser tous mes regrets à mes anciens camarades qui auront décidé de continuer à militer dans l’ADF/RDA. Je leur assure aussi toute ma disponibilité à œuvrer à la paix et à la concorde dans notre beau pays, et à son développement inclusif, afin de réduire de façon conséquente et durable la pauvreté, qui fait le lit de la déstabilisation politique .J’ai demandé au Président de l’ADF-RDA de transmettre ce message aux camarades militants et élus de l’ADF-RDA. Je remercie aussi l’Observateur Paalga, les journalistes et l’ensemble de la presse qui nous ont toujours ouvert leurs colonnes, que ce soit sur les plans politique ou professionnel.

Entretien réalisé par Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 2 mai 2011 à 23:22, par L’Africain En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

    Ce monsieur a une analyse profonde des choses. Je ne le connais pas mais j’ai de la sympathie pour lui.

  • Le 2 mai 2011 à 23:43, par walib En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

    je vois qu’il y a un peu plus d’éclaircis après cette interview et je crois qu’il a raison de quitter cette aventure ambigue de l’Adf-rda.

  • Le 3 mai 2011 à 01:05 En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

    J’avoue avoir ete surpris de la maturite du contenu de cette interview. Je ne m’attendais pas a grande chose, mais je constate que ce monsieur est tres profond en reflexion. si telle qu’il la raconte l’histoire est vraie, je dirai qu’il ne faudrait pas l’ecarter de si tot dans l’arne politique nationale.

  • Le 3 mai 2011 à 14:21, par mahamadi En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

    A méditer, ce mot de Stendhal : "Dans tous les partis, plus un homme a d’esprit, moins il est de son parti."
    J’admire ton courage, et te souhaite bon vent ! mon ami.

  • Le 3 mai 2011 à 15:06, par Kalil En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

    Pourquoi j’ai quitté l’ADF-RDA ? Et pouquoi tu n ’as pas approché la presse pour dire pouquoi tu etais entré à l’ADF-RDA ?
    C’est très simple tu es entré pour les postes et tu es reparti pour les postes. La decence voudrait que tu te taises.le peuple a les yeux ouvert.

  • Le 3 mai 2011 à 15:19, par Papa Cool En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

    Ah les jeunes d’aujourd’hui ! Les postes rien que les postes. Quel avenir pour cet opportuniste ?

    • Le 3 mai 2011 à 18:55, par koumba En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

      Kalil et papa cool, je suis désolé car vous n’apportez rien que des insultes, et je crois que les idées et les valeurs de ce monsieur dépassent votre intelligence.à ce que j’ai cru noter les postes il les avait et il les aura, voyez plutot du côté de votre ami gilbert qui depuis 2000 s’y accroche et conduit ce grand ce grand parti pour 2 postes !11 ans 2 postes, il faut le faire hein, mais avec vous comme militants c’est même trop bon.
      koumba

      • Le 4 mai 2011 à 16:47 En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

        Koumba, avec tout le respect que je vous dois, je vous dirai simplement que tout vient à point nommé pour celui qui sait attendre... Et là, j’ai un pacte moral de défense de Gilbert. Et c’est cette patience qui caractérise Gilbert. Nous ferons le point bientôt. Ton ami et frère.

  • Le 3 mai 2011 à 19:52, par MOMO En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

    bon vent mon cher Tamboura,il faut savoir quitter les choses avant ....sans jouer le commando invisible. J’admire le courage de ton opinion et ton sens du militantisme.

    Les burkianbè savent que l’elephant a vendu sa trompe au Parc animalier de Ziniaré pour 2 sous et l’ADF/RDA a cessé d’etre un parti mais une strategie de lutte contre la pauvrété.

    Gilbert gère au nom du pére ,du fils et du fric mais il pourras tirer la leçon de la rançon de la compromission avec son ainé Hermann.

    MOMO

    • Le 3 mai 2011 à 23:07, par mackiavel En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

      La formule, à propos de Gilbert et de son frère ainé Hermann est bien trouvée. Le pays n’a pas besoin des héritiers dont les pères n’ont pas été des exemples de bonne gouvernance.

    • Le 3 mai 2011 à 23:11, par Tampo En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

      A kalil et papa cool,je vous prie de respecter Mr Tamboura car quand bien vous êtes jaloux vous devez après ses déclarations réfléchir avant de faire des sorties à 2 balles.Sur le plan politique ce Mr n’a rien à envier à Gilbert ainsi qu’à bon nombres de personnes devant lesquelles vous faites des courbettes pour plaîre. Je souhaite bon vent à Mr Tamboura et que dieu le bénisse pour ce qu’il à fait pour la jeunesse.

    • Le 4 mai 2011 à 02:05, par baloum En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

      Belle devise pour tous ces partis de père en fils ! Au nom du père, du fils et du fric. Momo t’es vraiment un génie. Bon conseil que de quitter les choses....j’ai compris qu’il voulait plutôt se retirer de la politique politicienne mais appuyer plus jeunes que lui.
      Alors chers internautes allons y pour cette devise que Momo nous a gratifié et qui peut voyager loin en Afrique !

  • Le 3 mai 2011 à 20:24, par yan En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

    désolé, mais je ne vois vraiment pas ce qu’il ya de profond dans cet entretien creux.
    Peux mieux faire. Les arguments ne sont pas forts et au finish, je perçois juste un petit problème interne à l’ADF. c’est un non évènement. encore désolé

  • Le 3 mai 2011 à 21:40, par adam’s En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

    Il fallait tout simplement démissionner lors du remaniement du gouvernement Tertius au lieu de demander de chercher un remplaçant.

  • Le 3 mai 2011 à 21:53, par Qui vivra verra En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

    Et vous êtes ses ennemis ? Continuer a vous chatouiller et rires. Vous en serez les premières victimes.

  • Le 3 mai 2011 à 22:38, par Malick En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

    C’est un homme que je découvre sous un tout autre éclairage. Avec autant de lucidité, que compte-t-il faire pour que Blaise (dont il dit rester un soutien) comprenne que le Faso n’est plus celui de 1987 ; que le Faso a besoin de vrais changements, y compris de personne à son sommet ?

    Tamboura vient, par cette interview, de montrer qu’il n’est pas un abruti, et c’est avec plus de rigueur/exigences qu’il sera apprécier les jours à venir

  • Le 3 mai 2011 à 22:58, par mackiavel En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

    Merci de nous avoir donné cet aperçu de la politique de notre pays, d’une part et de l’ADF -RDA, d’autre part. J’ai toujours pensé que la présidence d’honneur à vie allait mettre ce parti dans une situation ingérable. Gérard qui est l’un des derniers venus dans le RDA (non présent au congrès constitutif de Bamako) a fait un parti un patrimoine familial. Au moment où l’on demande à Baise Compaoré de dégager, il est impensable que l’on continue à garder des partis familiaux avec quelques compléments d’objet indirect. Toute la philosophie de de ce vieux qui a déjà un pied dans la tombe se résume à "avoir un fils ministre" quelque soit le poste.

  • Le 4 mai 2011 à 01:29, par mytibkèta En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

    Analyse à méditer pour celui qui s’interesse à l’évolution politique du RDA.Vous voyez, perd son temps qui rentre a l’ADF/ RDA pour apporter sa pierre à l’édification d’un Burkina soit disant émergeant. Le RDA a perdu son âme depuis que le père l’a récupéré des membres fondateurs reunis à Bamako en 1947 ?.Pour la petite histoire l’intérressé y était absent . Il a fallu qu’il attende le décès des hommes témoins de la naissance de ce parti pour sortir des contres vérités sous forme de témoignage. Ce rappel pour dire que le ministre Tamboura n’avait pas sa place dans ce parti qui est devenu un bien familiale qu’on se donne de père en fils. Vous voyez là ou le bas blesse c’est que vous trouverez des applaventristes pour ne pas comprendre la portée de ce geste qui en dit long sur la façon dont fonctionnent les partis au Burkina. Vous n’aviez rien à dire si ce n’est que l’éloge du premier responsable même si celà nous amène droit au mur. A vrai dire le RDA est un faire valoir pour le président Compaoré et de son parti majoritaire. La preuve voilà un parti qui était à deux doigt d’héberger le chef de file de l’opposition. Il voulait l’être tout en tendant sa gamelle à Blaise. Mais le choix n’a pas été cornellien puisque de l’autre coté, il y avait des projets juteux à gérer. Et comme tout le monde pille et vole au Burkina , il n’y a aucun risque à le faire.Mais le conseil que je pourrais donner à Mr Tamboura sera qu’il devra comprendre que la politique objet de la présente situation du pays n’est rien d’autre que la politique du premier responsable qui veut avoir autour de lui ceux qui ont des dossiers très sales,ceux qu’il peut utiliser pour affaiblir ceux qui ont des véleités de lorgner du coté de son nam ou tout simplement ceux qui n’ont rien à dire si ce n’est s’extasier devant une catastrophe. Battez vous pour votre pays à partir de votre région et n’attendez rien du premier responsable qui n’en a cure du développement de ce pays. L’histoire nous le dira.

  • Le 5 mai 2011 à 03:12 En réponse à : Ousséni Tamboura : “Pourquoi j’ai quitté l’ADF/RDA”

    Au nom du Pere, du Fils et du Fric. lol. laugh it loud.
    Merci grandement le Grand Momo Sie. En tout cas, j’ ai bien ri.

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