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Bobo-Dioulasso : Les consommateurs n’en peuvent plus

Publié le jeudi 7 avril 2011 à 02h00min

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Un phénomène a actuellement cours à Bobo-Dioulasso, qui va compromettre dangereusement, si l’on n’y prend garde, les rapports entre gouvernants et gouvernés : il s’agit des fluctuations injustifiées, des prix des produits de première nécessité. Du coup, on assiste à des grincements de dents qui rappellent les douloureux évènements du 21 février 2008 à Bobo-Dioulasso et relatifs à la lutte contre la vie chère.

Bobo-Dioulasso, la capitale économique du Burkina, vit aujourd’hui des moments extrêmement difficiles. A la conjoncture économique mondiale qu’elle connaît depuis toujours sont venus s’ajouter les effets collatéraux de la crise politique en Eburnie.

Et comme si tout cela ne suffisait pas, des commerçants véreux se livrent quotidiennement à un pillage systématique de la population. Des produits de première nécessité comme le sucre, le riz, le savon et l’huile alimentaire sont de plus en plus inaccessibles de portée à la grande majorité des consommateurs.

Et il faut souvent débourser deux fois plus d’argent pour acquérir certains biens de consommation. Dans les marchés et autres alimentations, c’est toujours la colère et l’indignation chez les clients.

Eux qui sont régulièrement surpris par ces changements d’étiquettes sur les produits avec ces prix qui varient d’un point de vente à un autre. Le moins que l’on puisse dire est que la vie chère est en train de prendre une autre dimension à Bobo-Dioulasso, où les populations ne savent véritablement plus à quel saint ou plutôt à quel prix se vouer.

Ce qui est sûr, ils sont de plus en plus nombreux, les consommateurs bobolais, à dénoncer les prix de certains produits de première nécessité sur les marchés. Des prix qu’ils qualifient d’illégaux et même en déphasage avec la réglementation nationale en vigueur. Une situation malheureuse qui a fait naître chez la plupart des clients un sentiment d’abandon.

Des consommateurs qui se disent désormais livrés à eux-mêmes et victimes de la recherche effrénée de profit de ces commerçants. Le constat, de nos jours, est qu’il y a une sorte de désordre et de laxisme qui se sont instaurés dans le secteur du commerce.

Car à Bobo-Dioulasso, chaque vendeur peut s’arroger le droit de fixer les prix des produits au gré de ses humeurs et de ses intérêts, sans être inquiété. Et tant pis pour les consommateurs qui sont devenus comme des vaches à lait.

On comprend alors l’amertume de ces populations qui continuent de s’interroger sur le rôle des autorités dans une telle cacophonie qui perdure et qui continue de faire de nombreux mécontents dans la cité.

Il est vrai que nous vivons aujourd’hui un système économique très concurrentiel avec l’ouverture des marchés. Mais libéralisme ne rime pas avec anarchie des prix. Et de l’avis général, cette situation semble de nos jours favorisée par un désintérêt des gouvernants pour les consommateurs.

Mais qu’en est-il de ces communiqués officiels du ministère du Commerce par voie de presse sur la fixation des prix des produits de première nécessité ? Toujours est-il que pour les consommateurs bobolais, l’Etat semble avoir renoncé à une de ses fonctions régaliennes.

Celle qui consiste à garantir la sécurité des consommateurs sur le marché par la qualité des produits et le contrôle des prix. Ce qui est loin d‘être le cas aujourd’hui. Face à l’indignation des populations, certains n’écartent pas l’hypothèse d’une nouvelle manifestation de rue contre la vie chère...

Jonas Apollinaire Kaboré

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 7 avril 2011 à 08:54, par BOBOKAN En réponse à : Bobo-Dioulasso : Les consommateurs n’en peuvent plus

    Merci de rappeler aux autorités leur rôle régalien de protection des populations. En effet le carton de savon BF qui revenait à 9750 F CFA m’a été vendu le lundi 04 Avril à 10750 F CFA. Ainsi chaque commerçant a son taux d’augmentation qui n’a aucun rapport avec une hausse en amont. Les autorités restent INDIFFÉRENTES attendant encore que les populations cris leur ras le bol pour réagir. C’est à se demander s’il existe un service de contrôle des prix. Nous finirons par croire que les autorités sont complices de cette situation de hausse de prix.

  • Le 7 avril 2011 à 13:13, par Madjer En réponse à : Bobo-Dioulasso : Les consommateurs n’en peuvent plus

    Les uns mangent les autres regardent hahahaha..........ha

  • Le 7 avril 2011 à 18:17, par AROSS En réponse à : Bobo-Dioulasso : Les consommateurs n’en peuvent plus

    Ainsi va le Burkina émergent pour les uns et immergent pour le reste. Pourvu que ça dure et perdure tant que nous nous résignerons à accepter car tout ce qu’un peuple accepte qu’on lui inflige, il le mérite pleinement et avec bonification. Lisez entre les lignes.OK ?

  • Le 7 avril 2011 à 19:47, par wendbenedo En réponse à : Bobo-Dioulasso : Les consommateurs n’en peuvent plus

    Cher Journaliste, je reste sur ma faim car j’aurais aimé que votre papier nous fasse le point de la flambée des prix de quelques produits de grande consommation comparativement à d’autres villes du Burkina !!! Ce n’est pas ce qu’on voit en parcourant votre papier.

  • Le 11 avril 2011 à 22:44, par GH En réponse à : Bobo-Dioulasso : Les consommateurs n’en peuvent plus

    le burkina de 1983 à 1987,etait encore vivable qu’aujourd’hui car on s’est laisser bercer par des capitalistes qui n’ont rien à rendre compte aux populations ; des populations qui ne voient pas aussi loin que leur nez quand ils reçoivent les maigres sous qui leur font taire pour une certaine temps. ooooooooh pauvre de toi BURKINA, PAYS DES HOMMES INTEGRES, tu me fais pitié quand je vois l’etat de ton hôpital ou tu accueilles soit disant des malades ; (des cadavres mourants), quand je pense que les villes du burkina etaient tout propre et les rues de couleurs blanche, les pieds des arbres aussi, quand je pense que les paysans et les artisans etaient (heureux)parraport a nos jours soit disant DEMOCRACIE, ou il faut voler pour pouvoir construire a OUAGA2000, pitié ! mon pauvre BURKINA, car pour pouvoir réexpiré un nouvel air agréable, il te faut saigner et pleurer tes morts.
    PITIE ;PITIE ;PITIE ;PITIE ;PITIE ;PITIE ;PITIE.

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