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MANIFESTATIONS DE MILITAIRES A FADA : Une roquette tirée sur le Palais de justice

Publié le mercredi 30 mars 2011 à 02h44min

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A la suite des manifestations de militaires du Régiment blindé de Fada N’Gourma, le 28 mars dernier, on croyait le calme revenu avec la libération du militaire incarcéré. Mais le lendemain 29 mars, les manifestations se sont poursuivies dans la capitale du Gulmu avec des tirs d’armes lourdes, en témoigne le tir à la roquette sur le Palais de justice de Fada. Face à cette tension qui montait, la hiérarchie militaire est allée à la rencontre des manifestants hier soir, mardi 29 mars. Six colonels de l’armée burkinabè, avec à leur tête le sous-chef d’état-major, le colonel Zagré, se sont rendus à Fada N’Gourma en hélicoptère. Selon nos sources, cette rencontre a permis aux jeunes soldats de poser clairement leurs vraies revendications qui, comme nous l’écrivions dans nos précédentes éditions, vont au delà de la banale affaire de fesses.

C’est ainsi, apprend-on, que les militaires de Fada ont d’abord exigé le départ de leur chef de corps, le colonel Emmanuel Poda, et d’un autre lieutenant de leur régiment, en l’occurence Amado Bambara. Le chef de corps en question aurait déjà disparu de Fada après avoir été gardé pendant quelques temps à la gendarmerie. En plus de cette revendication, confie toujours notre source, d’autres exigences liées à l’indemnité de logement et à certaines primes ont été posées sur la table. Aussi les "mutins" ont-ils réclamé plus de justice au sein de l’armée. Le problème des primes du Darfour aurait été remis dans le cahier de revendications.

Certains militaires disent ne pas comprendre que les uns touchent par exemple 12 millions de F CFA et les autres n’engrangent même pas la moitié, précise la source digne de foi. La délégation de la hiérarchie militaire a donc noté toutes ces revendications avec la promesse de les transmettre à la hiérarchie pour examen, surtout qu’on apprend que ce sont les mêmes revendications qui prévalent partout. A l’issue de cette rencontre, le calme est revenu et les "mutins" ont réintégré le matériel qu’ils avaient pris pour leur action. Ils avaient réquisitionné une quinzaine de véhicules (privés) pour leur opération. Tous ces véhicules ont été remis à la gendarmerie, pour qu’elle les remette à leurs propriétaires. Au cours de ces manifestations, les civils n’ont pas fait l’objet de pillage comme à Ouagadougou, même si les "mutins" se sont servi des bidons d’eau dans une boutique.


Dernière minute

Au moment où nous bouclions, il nous est revenu que des tirs avaient commencé à Gaoua, hier, aux envions de 20h00. Les habitants se sont immédiatement terrés chez eux. En rappel, Gaoua abrite le 22e Régiment d’un infanterie commando.

"Le Pays"

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Vos commentaires

  • Le 30 mars 2011 à 14:03 En réponse à : MANIFESTATIONS DE MILITAIRES A FADA : Une roquette tirée sur le Palais de justice

    Quand on dit éducation civique à l’école là, c’est important, les gens ne comprennent pas. Le respect du drapeau, des institution, du pays, de la patrie, ça s’apprend.

  • Le 31 mars 2011 à 02:55 En réponse à : MANIFESTATIONS DE MILITAIRES A FADA : Une roquette tirée sur le Palais de justice

    Mais, on est où là ? A l’heure où je reponds à ce message, je suis mort de peur car des coût de feu retentissent à nouveau à Ouaga. Il faut qu’on nous éclaire d’avantage sur l’affaire des bidasses. On ne comprend rien du tout de leur revendications au regard des cibles auquels ils s’en prennent ; notament le maire de Ouaga. On apprend également qu’ils ont posé leur problème clairement aux autorité militaires et au gouvernement qui ont décidé de gérer ; mais pourquoi alors on est sous couvre feu et les armes crépittent en ville ??? Je pense que les vrais raisons ne nous ont pas été encore données.Et comme on est maintenant habitué, nos autorités ont toujours donné l’impression que tout va bien, qu’ils maîtrisent la situation jusqu’à ce que ça dégénère pour qu’on se rendent compte nous même que personne n’a jamais rien maîtrisé. Que dieux aide à éviter le pire !!!

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