Après les mines d’or de Taparko et d’Essakane, le ministre des Mines, des carrières et de l’énergie, Salif L. Kaboré, s’est rendu à la mine d’or de Kalsaka dans le Yatenga, région du Nord. Cette visite de terrain se veut un échange avec les responsables de la mine sur les conditions de travail, le respect des engagements pris en matière d’exploitation minière au Burkina Faso ainsi qu’une visite des installations techniques de Kalsaka Mining SA (KMSA). Accompagné de ses collaborateurs et des techniciens du ministère des Mines, des carrières et de l’énergie (MMCE), le ministre Salif L. Kaboré a été accueilli par le gouverneur de la région du Nord, Viviane Compaoré, en présence des autorités administratives et locales de la Région. Selon les règles de visite de la mine, les visiteurs ont été soumis au respect strict des règles de sécurité à l’intérieur de la mine.

De l’exposé fait par les responsables de la mine, il ressort qu’au-delà de toute activité à l’intérieur de la mine, la valeur première reste la sécurité, sécurité tant des hommes que de l’environnement. Pour atteindre cet objectif, des évaluations régulières de risques sont faites ainsi que des inspections, une formation continue du personnel et sa dotation en moyens et matériels de sécurité. Un tour dans la zone d’extraction a donné l’occasion à Salif L. Kaboré de visiter les fosses. La mine se compose de deux fosses, à savoir la fosse Ouest et celle de l’Est, avec 100m de profondeur. La production de la mine durant les deux ans équivaut à 150 000 onces d’or et la prévision pour les 5 ans permettra à KMSA de produire 360 000 onces d’or.

Pour Djénéba Nana, représentante résidente de Cluff Gold PLD, société mère de KMSA, le bilan de l’activité reste positif avec des productions toujours supérieures aux prévisions. A son inauguration en octobre 2008, la mine était prévue avoir une durée de vie de cinq (5) ans. Elle serait en phase de clore l’exploitation mais cela n’est nullement pas le cas, car, à entendre le directeur général de la mine, Reynolds Yeboah-Anim, l’exploration se poursuit. Le permis détenu par Kalsaka Mining SA comporte non seulement un permis d’exploitation mais aussi un permis d’exploration.

Une production au-delà des prévisions

En termes de bilan, Djénéba Nana s’est dit satisfaite de l’activité minière depuis 2008. Les préoccupations des populations sont prises en compte par la société qui finance les projets du village de Kalsaka. De 2008 à 2011, KMSA a intervenu dans le village par le Comité consultatif communautaire à hauteur de 362 000 000 de F CA. Un investissement qui se décline en construction d’écoles, de terrain de sport pour la jeunesse, d’une maternité équipée avec ambulance, en formation de 50 jeunes à des métiers comme la menuiserie, la mécanique, la maçonnerie, etc. Pour l’occasion, le ministre s’est rendu sur le site d’une école de trois classes, des toilettes et un logement d’enseignants, tous construits par KMSA.

A l’issue de la visite, le ministre Salif L. Kaboré s’est dit émerveillé du travail qui est fait par KMSA. Pour lui, "la méthode utilisée permet de préserver l’environnement et des dispositions sont prises pour la restauration du site. Aussi des traitements sont-ils faits en faveur des populations du village". Une satisfaction qu’il a tenu à souligner en leur présentant ses félicitations.

De très bonnes teneurs en perspectives

Ce qui lui a permis d’explorer une large zone dont les principales sont : Kalsaka Nord, Yako-Arbolé et Diapaga dans sa partie Est. L’exploitation actuelle ne concerne que 9,8 km2 sur les 25 km2 possibles. L’exploration faite par KMSA a permis de constater de fortes teneurs en minerais dans ces zones. Toute chose qui permet à Reynolds Yeboah-Anim d’affirmer que la mine a encore de beaux jours devant elle. La mine emploie 285 personnes dont 21 expatriés et 264 nationaux avec une majorité composée de "locaux", des résidents du village de Kalsaka.

Aimé NABALOUM (Stagiaire)

Le Pays