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MBDHP : « Nous ne nous laisserons pas faire »

Publié le vendredi 18 mars 2011 à 02h03min

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Le président du MDHP, Chrysogone Zougmoré, a été convoqué le 10 mars dernier par la section de recherches de la gendarmerie nationale à Ouagadougou. Le motif de cette convocation, a expliqué l’interpellé, lui signifier que les manifestations des élèves et étudiants, consécutives à la mort suspecte de leur camarade, Justin Zongo, « sont suscitées, encouragées et organisées par le MBDHP à travers ses relais locaux ». Cette notification, a-t-il précisé, lui a été faite par le capitaine Koagri Natama, assisté de l’adjudant-chef major Tiao et des adjudants-chefs François Kaboré, Noufou Sawadogo et Sansan Kambou.

C’est dans ce contexte donc, a indiqué Chrysogone Zougmoré, que la présente conférence de presse a été organisée pour protester vivement, devant l’opinion nationale et internationale, contre « de telles allégations scandaleusement mensongères ». Il s’agit également, selon lui, de rétablir la vérité et surtout mettre en garde le régime en place pour tout ce qui arriverait au MBDHP et à ses militants ou à ses responsables.

Au cours de ces échanges, M. Zougmoré n’a pas manqué d’égrener un chapelet d’exactions dont son mouvement a été l’objet en décembre 2000 et janvier 2001 : incendie de son siège et des domiciles de militants à Koudougou, agression contres ses militants et responsables locaux à Dédougou, Fada…, l’expulsion de ces derniers des provinces, arrestation et détention arbitraire de 15 de ses militants de la section du Kourwéogo… « Voilà que ça continue. Trop c’est trop. Cette fois-ci, la diversion et la provocation ne passeront pas », s’est-il écrié, avant d’appeler le régime de Blaise Compaoré à réfléchir à des solutions idoines de ses dérives au lieu de chercher des boucs émissaires à travers le MBDHP.

Dans tous les cas, a ajouté Chrysogone Zougmoré, le Mouvement n’entend pas se laisser faire et « se donnera les moyens de poursuivre sa campagne de dénonciations ». Une rencontre avec un panel d’ambassadeurs, concertation avec un collectif d’une vingtaine d’avocats ; ce sont là, entre autres, les actions déjà entreprises, en attendant une communication y relative à la prochaine session de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples pour dénoncer officiellement les dérives de la IVe République en partenariat avec la FIDH et Amnesty International.

Une plainte pourrait même être portée pour atteinte à l’honneur et à la crédibilité du MDHP. Le secrétaire général (SG) du MBDHP, Aly Sanou, a condamné fermement la formation de milices, armés de gourdins et machettes, par des responsables politiques du Burkina pour agresser leurs propres frères réclamant vérité et justice pour leur camarade.

Il a, par ailleurs, fustigé le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, qui serait descendu en personne sur le terrain, pour diriger des troupes du genre. Aly Sanou a prévenu les citoyens burkinabè contre de tels actes, caractéristiques du syndrome ivoirien (Blé Goudé), porteurs des germes d’une guerre civile. Il s’est, par ailleurs, élevé contre l’arrêt des activités pédagogiques et des œuvres universitaires.

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 18 mars 2011 à 11:38 En réponse à : MBDHP : « Nous ne nous laisserons pas faire »

    faites donc ce que vous pouvez faire si pour vous c’est comme ca que l’on résoudra nos problèmes.regardez vous même monsieur chrisogone droit de l’homme équitable a tous le ;onde même aux corps habilles morts dans cette affaire y a eu un policier vieux de 52 ans et un jeunes gendarme qui sont mort innocemment,ils avaient rien a voir.que dites vous ou bien c’est pas des hommes.Que diriez vous si leurs familles se mettaient dans la rue.nous voulons la justice pour tous les défunts et avec impartialité

  • Le 18 mars 2011 à 13:41 En réponse à : MBDHP : « Nous ne nous laisserons pas faire »

    Bien parlé mon frère. Ce monsieur est-il réellement pour les droits des hommes et peuples ou milite t-il pour la politique ?

    • Le 18 mars 2011 à 20:44 En réponse à : MBDHP : « Nous ne nous laisserons pas faire »

      mais dites - moi d’ abotrd pourquoi meme les jeunes marchent ? c’est le mbdhp qui est accuse d’ avoir pousse les policierts a frapper Justin Zongo qui serait mort par la suite de meningite ? soyez objectifs. On est fatigue des brutalites policietes et Xzogone ne fait que faire son travail dedefenseur des droits de l’ home.

  • Le 19 mars 2011 à 10:09, par Kylian En réponse à : MBDHP : « Nous ne nous laisserons pas faire »

    Ce mouvement ne m’a jamais inspiré confiance. On devrait l’appeler "le Mouvement Burkinabè de Tous les Droits Pour les Opposants" car il a toujours eu une logique d’opposant. A mon entendement une telle organisation devrait se distinguer par sa neutralité en dénonçant toutes les situations de droits bafoués d’où qu’elles viennent. Que fait par exemple ce mouvement lorsque des élèves qui ont décidé d’aller en grève obligent à coup de pierres leurs camarades à arrêter les cours ? Rien. Que dit ce mouvement lorsque les biens publics et privés sont saccagés ? C’est un mouvement qui ne donne de la voix qu’en période de trouble alors que les violations de droits humains sont quasi quotidiennes. Le MBDHP devrait pouvoir dire un mot aussi bien au chien qu’au singe quant il le faut. A mon humble avis il y a trop de Vampires qui incapables d’aller à la recherche de leurs proies veulent profiter du mouvement des élèves pour boire du sang.

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