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SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

Publié le mercredi 16 mars 2011 à 01h16min

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Ceci est une déclaration du Syndicat national des enseignants-chercheurs (SYNADEC) sur les manifestations des scolaires et étudiants, consécutives à la mort suspecte de l’élève. Selon le syndicat, l’attitude des élèves dénote un manque de confiance face aux promesses jamais tenues de l’Etat de rendre justice. Toute chose, poursuit-il, qui a fini par émousser la patience des élèves et étudiants.

Depuis la mort de Justin Zongo, le 19 février 2011, élèves et étudiants marchent pour réclamer vérité et justice pour cette énième victime innocente tombée sous les coups brutaux des forces de l’ordre qui, à leurs yeux, ne sont plus désormais que synonymes de désordre, d’oppression, de criminalité et d’abus de pouvoir. Les élèves et étudiants se sont révoltés face à la persistance et la récurrence des crimes de sang qui ne sont qu’un aspect constitutif des impasses de la gouvernance de la 4e république : crimes économiques, corruption, gabegie, violation des valeurs morales par des représentants de l’Etat sont autant d’éléments graves qui caractérisent la vie nationale du Burkina Faso, mais qui ne seront pas pris en compte dans la présente déclaration.

Les élèves et étudiants crient leur ras-le-bol face à une succession d’événements où ils ont payé un lourd tribut de sang : Ils se souviennent de Boukary Dabo, étudiant de 7e année de médecine qui, croyant en la liberté d’expression, avait eu le « tort » d’exprimer cette liberté. Arrêté en 1990, il a disparu sans laisser de trace. Chaque année, ses camarades commémorent cette disparition. Ils se souviennent de leurs camarades de Garango (Blaise Sidiani et Emile Zigani abattus en 1995) et de Boussé (Flavien Nébié qui tombe en 2000 sous les balles des forces de l’ordre).

Ils se souviendront désormais de Justin Zongo, mort des suites des tortures infligées par des policiers de Koudougou ; de Assad Aboubacar Ouédraogo, de Michel Bouda, de Ahmed Zoubga assassinés par balles, et de Wendkuni Guissou, mort des suites de blessures reçues lors des récentes manifestations de Koudougou. La longue liste d’élèves et étudiants tombés sous les balles de la police ou de la gendarmerie vient s’ajouter à la lugubre et macabre énumération d’exécutions extrajudiciaires, de morts « non élucidées », de traitements inhumains dans les cellules des forces de l’ordre.

L’affaire David Ouédraogo qui a coûté la vie au journaliste et écrivain Norbert Zongo et à ses quatre compagnons reste emblématique de la culture de la violence et de l’impunité, du mépris de la justice et de la banalisation de la vie humaine qui caractérisent la 4e république : Michel Congo, sauvagement assassiné à son domicile au secteur 28 en octobre 2001 et dont le procès a été bâclé ; Balpouré, Piéla, qualifiées de « bavures policières » ; les nombreux cas de torture et de mort d’hommes cités en relation avec le commissariat de Wemtenga ; plus près de nous dans le temps, l’assassinat de Arnaud Somé à Gaoua…

L’enlèvement de Justin Zongo de son collège, au mépris des textes régissant le fonctionnement des établissements d’enseignement secondaire, et sa mort des suites des sévices et tortures que lui ont fait subir des policiers, ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les élèves et étudiants ont secoué et rejeté la chape de passivité et de fatalisme qui semblait peser sur la société burkinabè. Ils ont, à leur manière apparemment la seule manière qui leur donne l’impression d’être écoutés et entendus signifié aux autorités que les limites du tolérable avaient été depuis longtemps franchies.

Les événements du 1er juillet 2010 à Gaoua auraient dû être un avertissement et servir de leçon : il n’était pas de coutume que des manifestants s’en prennent de façon aussi radicale à des symboles de l’Etat. L’incendie du commissariat de police de Gaoua marquait un tournant dangereux pour la paix sociale au Burkina Faso, dans la mesure où les actes d’individus étaient « mis au compte » de l’Etat, puisque ces individus étaient investis de l’autorité de l’Etat : des policiers. En incendiant le commissariat, la population révoltée mettait le feu à l’Etat.

La Nation entière devrait se souvenir de toutes ces victimes innocentes et impuissantes… La 4e république n’a jamais eu le souci de faire la distinction entre les actes crapuleux d’individus ou de groupes d’individus, et la souveraineté et l’impartialité de l’Etat. Loin de faire la lumière sur les assassinats, loin de rendre justice aux victimes et à leurs parents donc à la société, les gouvernements successifs de la 4e république n’ont (eu) de cesse de couvrir les meurtriers et les tortionnaires, érigeant ainsi la violence aveugle et le mépris de la vie humaine en un mode de gestion du pouvoir, et encourageant certaines franges de la société à en user et abuser. Rappelons-nous les « descentes » récurrentes de militaires ou de policiers, armés de leurs ceinturons, frappant sans distinction jeunes et vieux, hommes, femmes et enfants, pour des peccadilles ; rappelons-nous les campagnes de « nettoyage » dans le cadre de la lutte contre le grand banditisme, avec leur lot d’exécutions extrajudiciaires, l’exposition des corps sans vie des présumés coupeurs de route…

Cinquante ans après l’indépendance, cette manière sauvage et illégale d’utiliser la force et la violence administre seulement la preuve que, pour bon nombre de citoyennes et citoyens burkinabè, le rapport entre gouvernants et gouvernés est à peine différent des réalités que vivaient les populations sous le régime colonial. Si, ces derniers jours, dans plusieurs villes du Burkina, des commissariats, des mairies ont été brûlés, c’est parce que, aux yeux des « indigènes, nos parents », l’Etat indépendanta a tout simplement pris la relève de l’Etat colonial, comme Etat oppressif, arbitraire, injuste.

Cinquante ans après l’indépendance, à la peur panique qu’inspire la seule vue de l’uniforme (du policier, du gendarme, du douanier ou du militaire) répond partout la tendance des « hommes de tenue » à abuser de ce symbole de l’autorité de l’Etat qu’est l’uniforme. Si dans plusieurs villes du pays les policiers ont été déclarés personae non grata, c’est qu’ils ont accumulé des exactions envers les populations, sans crainte aucune de devoir rendre compte, assurés qu’ils étaient d’une impunité totale. Il est de la responsabilité du Gouvernement de garantir la justice pour tous, comme il lui incombe cette responsabilité de protéger la population en utilisant les forces de l’ordre. Gendarmes, policiers, militaires, en plus de ne pas être au-dessus de la loi, sont ceux-là même qui la représentent, la défendent et la symbolisent.

Tolérer des comportements de hors-la-loi de ces corps revient à faire croire qu’ils agissent avec la complicité et la caution de l’Etat. Il est de la responsabilité du Gouvernement d’imposer à ses « bras armés » la sérénité dont doit se vêtir l’Etat, afin d’éviter, surtout dans des situations de confrontation, l’usage abusif et disproportionné de la force. Les élèves et étudiants – et, au-delà, les populations – ne sont pas des ennemis des forces de l’ordre. Le recours à la torture et l’usage de balles réelles contre des manifestants sont criminels et doivent être traités comme tels. Les gouvernements de la 4e république n’ont eu jusqu’à présent qu’une conception « événementielle » de la gestion du pouvoir, qui se résume à l’art plus ou moins réussi de gérer des crises, plutôt que de tout mettre en œuvre pour éviter que ne surviennent ces crises.

Cette politique de la courte vue a pour corollaire une instrumentalisation dangereuse de certaines franges de la société civile (notables, responsables coutumiers) et de certaines valeurs (parenté à plaisanterie, respect dû aux aînés), dans le seul but d’imposer l’apaisement, plutôt que de répondre au besoin et à l’obligation de justice. Dans le cas présent des événements de Koudougou, on constate déjà que certaines organisations de la société civile à qui l’on a demandé de jouer aux sapeurs-pompiers ont perdu de leur crédibilité auprès des jeunes. Apaisement ne signifie pas paix, et il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice.

Les mobilisations massives de la population suite à la mort de Norbert Zongo et de ses quatre compagnons en 1998, celles de mars 2007 accompagnée de la furie destructrice, les événements de Gaoua et ceux de Koudougou montrent éloquemment que les citoyennes et citoyens du Burkina Faso ont soif de justice et qu’ils en ont assez des tueries, des tortures, de la violence. La réaction des élèves et étudiants dénote la lassitude qui a envahi le corps social face aux promesses, jamais tenues, de rendre la justice. La violence des manifestations témoigne de la perte quasi-totale de confiance en l’Etat, censé arbitrer les conflits entre citoyens, et les protéger tous, sans préférence ni discrimination.

Au-delà de la destruction de biens matériels, c’est la destruction des biens moraux et spirituels qu’il faut déplorer, et, par-dessus tout, la destruction du bien le plus précieux : la vie humaine. S’il est vrai que les bâtiments, documents, véhicules, feux de signalisation et magasins détruits sont autant de pertes graves et lourdes de conséquences, même et surtout pour les élèves et étudiants, il est encore plus vrai que les morts, blessés, torturés, disparus, qui ont poussé les jeunes dans la rue, sont des pertes d’une toute autre ampleur, dans la mesure où elles touchent la société dans ses valeurs les plus nobles.

Mais même dans leur colère, les élèves et étudiants burkinabè n’ont pas cédé à la tentation de se faire justice. Ils ont, de façon vigoureuse, exigé que justice soit rendue. Il est encore temps de les écouter, d’écouter les leçons qu’ils administrent à leurs aînés, avant que le prochain tournant, le plus désastreux pour la cohésion sociale, ne soit abordé : la décision de se substituer à la justice. Le SYNADEC appelle

- les autorités à faire montre de civisme en mettant fin à l’impunité, à rendre justice à toutes les victimes et à sanctionner les coupables, tortionnaires et assassins ;

- les forces de l’ordre à un respect strict des textes régissant le fonctionnement des établissements scolaires et des franchises universitaires. Les chefs d’établissements scolaires et universitaires sont interpellés pour garantir le respect de ces textes et franchises ;
les élèves et étudiants à la retenue. Le Bureau national du SYNADEC

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 16 mars 2011 à 07:13, par Joseph En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

    Merci au SYNADEC qui resume si bien le sentiment des scolaires et de la population en general. Aussi regrettable que puisse etre ces actes de vandalisme, aussi inhumaines sont ces actes de tueries impunis. Jusqu’a quand les force de l’ordre vont croire qu’il peuvent user de leur force pour abuser des autres ? Trop c’est trop

  • Le 16 mars 2011 à 09:37, par le chercheur En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

    Beaucoup d’histoire !!!! Montrez comment sortir de cette crise, c’est ce qu’on attend des déclarations en ce moment.
    Cette déclaration du SYNADEC s’apparente a celle d’un parti politique. Faisons beaucoup attention !!!!!

    • Le 16 mars 2011 à 10:14, par Yindga plus En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

      A l’intention de chercheur : à force de se la jouer neutre on finit par devenir aveugle (au mieux) ; personnellement je dirais que c’est même nécessaire et impératif que les déclarations aient des dimensions politiques dans la mesure où ce sont les choix et pratiques politiques de la 4 ième république qui nous ont amenés dans cette situation. Ce qu’il nous aujourd’hui ce ne sont pas des propositions techniques mais plutôt une autre manière de faire la politique.

    • Le 16 mars 2011 à 12:38, par yaamâam En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

      C’est peut-être parce que vous êtes "le chercheur" que vous ne savez pas reconnaître ce qu’on a trouvé et mis sous vos yeux : le SYNADEC a fait des propositions pour, non seulement sortir de cette crise, mais surtout en éviter d’autres à l’avenir. c’est écrit noir sur blanc dans cet article ; relisez-le attentivement.
      Quant à votre question "dites comment sortir de cette crise ?",si ce que le SYNADEC a dit n’est pas convaincant,sachez qu’il ya des conseillers techniques chez le PF et tous les ministres de ce pays qui jouissent de privilèges qui ne sont pas sans incidence sur les deniers du contribuable.Qu’ils se montrent à la hauteur de la situation pour mériter ces privilèges ou qu’ils aient la décence d’aller prester ailleurs.
      SYNADEC, merci pour votre intervention.

    • Le 16 mars 2011 à 14:11, par Mody Wendy SOUBEAGA En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

      Monsieur le Chercheur,

      Sachez que l’histoire est bonne pour aller de l’avant ! Et que celui qui ne sait pas d’où il vient ne saura jamais où il va ! Et tout ce qui est dit à mon avis mon cher chercheur, vous le saviez ou pas ! C’est inventé ou est-ce la vérité ! Si vous le saviez et que c’est la vérité, pourquoi vous évertuez-vous à "édulcorer" ces faits et gestes peu honorables de notre régime ! Et vous, que proposez-vous comme sortie de crise au lieu de critiquer ?

      Il est une chose que nos autorités ne comprendront jamais tant ils ont des réflexes de militaires forgés par les états d’exception qu’ils ont dirigés depuis la révolution : l’écoute du peuple. C’est le peuple qui fait leur légitimité (même si les élections sont des fanfaronnades insenssées dont le budget pouvait servir à des constructions sociaux puisqu’on sait d’avance le vainqueur) et qu’ils doivent servir leurs peuples au lieu de se servir en desservant le peuple. Mais hélà, c’est des démonstrations insensées de richesses soit d’eux même, soit par leurs enfants (heureusement que ces nargues d’enfants de ministres se lavant les pieds avec du Champagne sur Kwamé N’Krumah et détenant de bons d’essence sinon des sommes d’argent faramineuses par devers eux ont tendance à s’émousser)ou des fêtes de milliards que nos dignitaires nous servent, se foutant de nous jusqu’à nous exiger de contribuer à la construction de leurs bunkers et forteresses en payant des TDC et même des taxes sur les morts (projet funeste et macabre vite abandonné par son geniteur).

      Il me souvient que le juge d’instruction Wenceslas ILBOUDO a pris de nos 26.000.000 FCFA pour conclure en un non-lieu (refrain d’ailleurs chanté par les autorités burkinabè avant les enquêtes puisque ayant déclaré que Norbert ZONGO est décédé de suite d’un accident de la circulation)dans l’affaire Norbert ZONGO. Il me souvient encore que dans l’affaire Justin ZONGO, il avait été décrété (par Dr Berthe SOULY, honte à cette maman médécin en plus et bravo à l’infirmier intègre de Ralo) que Justin est mort de méningite. Maintenant, on n’évoque plus la méningite (alors que dans le compte-rendu officiel du Conseil des Ministres du 23 février, la Ménéingite y est inscrit en comme cause du décès de l’élève). Il me souvient enfin si ma mémoire ne flanche pas que ni les gendarmes incriminés dans l’assassinat des élèves de Garango (1995), ni celui cité dans l’affaire de Boussé (2000), ni les policiers incriminés à Gaoua (2010), à Wemtinga (2010),à Koudougou (2011) pour ne citer que ceux-là, n’ont pas écopé d’une sanction exemplaire (radation du corps et emprisonnement), encore moins les Procureurs qui les ont protégés (comme à Koudougou). Les affaires DABO Boukary et Michel CONGO n’ont jamais véritablement été instruits et tant d’autres. IL EN RESSORT CLAIREMENT QUE LES AUTORITES EXCELLENT DANS L’ART DE BERNER LE PEUPLE QUI A COMPRIS QUE POUR SE FAIRE ECOUTER, IL N’YA MALHEUREUSEMENT QUE LA VOIE DE LA VIOLENCE ET DES DESTRUCTIONS DE BIENS PUBLICS QUI A DROIT DE CITER ! Et souvenez-vous que n’eut été la fronde de NANA Thibaut (que le peuple a lâchement laché lors de sa détention à la MACO) suivie de casse à Bobo et Ouaga contre la Vie Chère en 2008, il n’y aurait pas eu de Comité de surveillance des prix décidée par le 1er ministre himself. Comment voulez-vous qu’on fasse encore aveuglement confiance à des autorités pareilles qui vivent en déphasage avec nos réalités et préoccupations, sabrant à l’aise leur champagnes et leurs maîtresses et "se reveillant juste pour constater que quelqu’un est mort pour se rendormir. Nous devons comprendre qu’on ne vit plus le même monde" (dixit Norbert ZONGO). Mais comme l’a dit le Capitaine Thom SANK "l’esclave qui n’assume pas sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort" et le peuple (du moins et c’est le plus dangéreux, les plus jeunes pour ne pas dire les enfants pour repecter leur maturité) l’ont bien compris et c’est tant mieux !

      Et quelle est cette tendance recurrente de toujours voir des opposants ou des manipulateurs derrière les luttes légitimes ! Autant ne pas ouvrir des brêches par des exactions et des comportements de voyou si vous ne voulez pas que des gens "instrumentalisent" les manifestants comme vous le dites ! C’est quand même pas Hermann, ni Blaise qui a tué le jeune ZONGO mais des policiers ! pourquoi les protège t’on jusqu’à leur refuser "l’intention de sortir avec Ami ZONGO" la maudite par qui la malheur arriva !Et quelle est cette manie d’utiliser toujours les Hommes de DIEU et de la Tradition pour calmer les frondes légitimes des masses populaires face à des régimes despostes et arbitraires. Ceux-là aussi avec leur longues robes et leurs bonnets de chefs, risquent de s’attirer les foudres de leurs administrés un jour à force d’absoudre les crimes et de désacraliser le pardon ! Ils ne sont pas là pour ça mais simplement comme garants de la moralité et de l’intégrité des gens placés par l’Eternel sous leur pastoral ou leur royauté !

      Retenez bien ceci pour terminer chères autorités : le temps de l’arbitraire ("on te fait et il n’y a rien" du temps des Kaf, Otis et autres) est bien revolu depuis le martyr de Norbert ZONGO en décembre 1998. Là, les peuples ont compris que ce sont eux qui ont le pouvoir et quand le peuple se lève, l’impérialisme et l’arbitraire tremblent. Nous prenons pour échec cuisant devant appeler à la démission, un dirigeant qui n’a plus le respect et la confiance de ses compatriotes. Faites donc gaffe car le pire est certainement à venir du moment où les esprits ne cessent de s’éveiller et que vous nous donnez chaque jour de voir que vous appartenez à un monde de privilégiés et nous à un monde de vassaux ! Comme l’ont dit les rasta : "On peut tromper tout le peuple une partie du temps, on peut tromper une partie du peuple tout le temps mais on ne pourra jamais tromper tout le peuple tout le temps" et à Norbert ZONGO de conclure que "Quand un homme n’a plus peur de mourir, c’est qu’il a certainement peur de vivre". A bon entendeur, salut ! QUE DIEU AIT PITIE DE NOUS !

  • Le 16 mars 2011 à 10:05, par Yindga En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

    L’analyse est pertinente, mesurée et constructive. Mais je parie que les tenants du pouvoir y verront une main souterraine (de l’opposition, voire de Salif Diallo et pourquoi pas du PCRV). La situation actuelle est la conséquence de la culture de l’impunité dont bénéficie l’infime minorité du cercle restreint de la table d’honneur de la 4 ième république, de la patrimonialisation de l’Etat dont les moustiquaires imprégnées et la voie de Bobo constituent une banale illustration. Nous nous sommes trop acharnés sur Gbagbo alors qu’il n’est pas le seul boulanger de la sous région ; dans notre pays les autorités se comportent de la même manière que lui : accepter les décisions seulement pour desserrer l’étau et après on les jette aux oubliettes… le collège des sages en sait quelque chose. Peut être que dans la situation actuelle, c’est le menu fretin qui sera jeté en pâture, sacrifié, pour satisfaire les revendications de « la populace » mais le système ne se remettra pas en cause ; et je parie même qu’ils profiteront de la situation pour régler des comptes, comme par exemple l’invalidation (au mieux) de l’année académique 2010- 2011.

  • Le 16 mars 2011 à 10:52 En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

    Salut le SYNADEC,

    Très bonne analyse de la situation. L’histoire est très importante pour expliquer le comportement d’un groupe de personne à un instant donné. Et ce document explique pourquoi les élèves et étudiants ont cette attitude.
    Le message précédent demandait de proposer une sortie de crise. Mais cela est résumé dans le titre. Il faut que justice soit faite pour apaiser la population.
    Encore une fois très bonne analyse du SYNADEC.

  • Le 16 mars 2011 à 11:18, par sidzabda En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

    Ca c’est du gros français pour rien. Et c’est maintenant que vous le dites ? Evitez d’être pyromanes. Au moment où nous cherchons des solutions et des propositions, vous gros messieurs venez avec votre français pour ne rien dire. Que proposez-vous pour nous en sortir ? C’est ça nous voulons.
    Que le Tout-Puissant nous aide tous

  • Le 16 mars 2011 à 12:06, par Le Decu En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

    en quoi cette declaration ressemble t-elle a celle d’un parti politique ? un rappel non exhaustif des crimes de sang dans le milieux scolaire et estudiantin, une analyse sereine des modes d’action de la 4e republique, suivi d’un appel a la serenite et a la retenue, ou est la declaration d’allure politique.
    vous voyez partout, memes dans les revendications les plus corporatrives, l’expression de la soif de justice d’une frange de la population, des manipulations politiques.
    en tout cas, nous ne nous laisserons plus faire. trop cest trop.

  • Le 16 mars 2011 à 12:15, par Toundo En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

    Belle analyse de la part du syndicat qui doit être exploitée avec grnad intérêt par le gouvernement pour la gestion de la crise actuelle et éventuellement celles à venir. C’est un bel élairage !

  • Le 16 mars 2011 à 12:15 En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

    Merci pour cette analyse approfondie.
    C’est au pouvoir de choisir entre negocier humblement ou faire des fuites en avant qui ne font que reporter et aggraver le chaos.

    TOUT EST POLITIQUE,DONC IL N’Y A PAS DE PROBLEME SI CETTE DECLARATION Y RESSEMBLE. IL FAUT ETRE BORNE POUR NE PAS VOIR LES FAITS ACTUELS.

  • Le 16 mars 2011 à 12:23, par Le justucier En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

    Peu importe si c’est un parti politique ou pas. Ce qu’il a dit est vrai, c’est l’essentiel.Avec des gens comme vs l’impunité règnera tjrs au BF. C’est triste. Réveille toi.

  • Le 16 mars 2011 à 13:44, par yantiali En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

    monsieur le chercheur de quelle solution tu parles ? tout est pourtant assez clair, il faut la justice et la vérité !
    le syndicat a été très clair il n’y a pas d’autres solutions.
    je ne sais pas de quel bord tu es mais dis à tes amis que nous voulons la justice rien que cela.

    merci au SYNADEC

  • Le 16 mars 2011 à 17:54, par le presi En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

    Mon frere n’abuse du mot "chercheur".Quelle est ta spcialite ?TU cherches mais tu ne trouves pas.La democratie suppose la contradiction donc....Tout comme toi m.le chercheur le synadec est dans un Etat de droit.

  • Le 16 mars 2011 à 18:03, par Yelwintiim En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

    Bonjour à tous,
    Je pense que le SYNADEC a une fois de plus montrer ses capacités d’analyse objective et je dis merci et bon courage.
    J’invite les amis, à comprendre ce soit disant"Chercheur" qui ne fait qu’étaler ses limites, car l’article est assez clair et ne souffre d’aucun débat,mais comme ce derner ne veut pas voir(où bien il ne sait pas lire) alors laissons le et mobilisons nous d’avantage pour reclamer la justice et la liberté pour le peuple.
    Il est maintenant urgent que cette 4ème république prenne conscience des aspirations légitimes du Peuple Burkinabé, car à lire les déclarations des autorités, on comprend bien qu’ils prennent mal la mesure de l’évolution de notre société.

    Ensemble,pour un Burkina Faso où règnent la liberté,la Justice et le Progrès réel !

  • Le 16 mars 2011 à 20:58 En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

    Plus rien à ajouter
    merci SYNADEC

  • Le 16 mars 2011 à 22:15 En réponse à : SYNADEC : "Il n’est de paix durable que celle qui repose sur la justice"

    SYNADEC votre analyse fait honneur C’est la preuve que le burkina regorge encore de gens qui pensent encore ave leur tete et non avec leur ventre MERCI
    SOME

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