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Salut, ô terre de désespérance !

Publié le jeudi 10 mars 2011 à 00h39min

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A priori Laurent Koudou Gbagbo. A bien réfléchir Félix Houphouët-Boigny. La tragédie politique ivoirienne doit éveiller les consciences africaines. Entre le premier président de la Côte D’Ivoire et son héritier d’opposant éternel se cachent des réalités d’un modèle de règne qui a creusé l’abîme devant d’une nation prospère à tout point de vue. Le premier a géré le pouvoir pendant trente-trois (33) ans en usant tantôt d’un bras de fer contre ses adversaires politiques tantôt de ruse pour contenter ses compatriotes tantôt encore de mensonge pour maintenir un pays à vau-l’eau.

Les significations baoulé des noms du père de l’indépendance ivoirienne, Houphouët « la poubelle » et Boigny, « le bélier » semblent bien lui avoir collé à la peau. Il a su diriger certes son pays dans la stabilité mais il n’a pas eu la vision qui consiste à bâtir un Etat et une nation. Comme tous les pays africains, L’Etat-nation est une notion qui a manqué à la construction sociopolitique de la Côte D’Ivoire. Les autochtones ivoiriens n’ont jamais eu le sentiment d’appartenir à un même pays et de partager le même destin. Tant que la manne économique, le fameux miracle ivoirien des années 1970, tombait des exportations des abondantes matières premières, le pays a donné l’illusion d’une cohésion nationale.

A la réalité, les populations du Sud, de l’Est et de l’Ouest n’ont jamais accepté celles du Nord, commerçants et entreprenants, qu’elles ont toujours considéré comme des envahisseurs, des pilleurs. Les ethnies membres du groupe Akan qui se réclament, sans gêne, des origines ghanéennes et auxquelles appartiennent Félix Houphouët-Boigny et Aimé Henri Kona-Bédié se sont longtemps cru investies d’une mission de tenir indéfiniment le pouvoir en Côte D’Ivoire. Dès lors, le vocable, « Kanga » ou « esclave » est utilisé pour désigner tout autre Ivoirien particulièrement ceux du Nord et des pays tels le Burkina Faso, la Guinée, le Mali.

Tandis que les ressortissants de l’Ouest récusaient chez eux des Akans, en particulier les Baoulé, tous les Ivoiriens exprimaient une xénophobie latente. « Boussoumani », tel est le terme employé par les Sudistes pour désigner les Nordistes, ces derniers appelaient toute personnes issues de le Burkina Faso, la Guinée, le Mali de « Bo yoro djan », « venus de loin » en dioula. Toute cet imbroglio était connu des hommes politiques ivoiriens au premier rang desquels son leader, Félix Houphouët-Boigny. Mieux, ce rejet a été exacerbé par les livres d’histoire du cycle primaire qui mentionnaient les peuples du Nord comme des envahisseurs et reprenaient la diatribe de son Président contre l’intégration : « La Côte D’Ivoire ne sera pas la vache laitière de l’Afrique ».

Face à un Etat incapable de faire appliquer les lois de la République avec impartialité, la déconfiture de la Nation est allé grandissante. La mauvaise répartition des richesses va constituer une épine dans la gouvernance du Vieux. Les zones productrices sont délaissées au profit de son terroir, Yamoussoukro et ses environs. Au vu et au su, des affrontements interethniques sanglants ont été étouffés dans l’œuf, des révoltes ont été durement réprimées. Sous Houphouët-Boigny, l’on ne badinait pas avec le décor mensonger et fallacieux d’un pays paisible. Sans porter un affront aux morts, Félix Houphouët-Boigny a plus bâti territorialement son pays que de forger une conscience nationale à ses compatriotes.

Les frustrations et les rancœurs ont couvé pour éclater au grand jour après sa disparition en 1993. La guerre des héritiers a été impitoyable. Elle éclate sous forme de bataille pour la succession entre le premier ministre d’alors, Alassane Dramane Ouattara et le dauphin, le Président de l’Assemblée nationale, Henri Konan-Bédié. En instaurant la carte de séjour sous un prétexte fallacieux de redresser l’économie, le premier a déstabilisé le tissu social en poussant innocemment les Ivoiriens à une chasse aux Etrangers. En effet, lequel des Traoré, des Koné, des Coulibaly, Ouattara… est vraiment l’autochtone.

Il a fallu alors chercher, fouiller et pointer des doigts accusateurs même si celui qui a pris la mesure. « Alassane, le Mossi », voilà la petitesse d’esprit politique qui a servi de label politique aux adversaires du seul chef de gouvernement de Félix Houphouët-Boigny. Excellent économiste-gestionnaire, il s’est révélé un piètre politique. A son endroit, Amadou Kourouma peut encore s’écrier dans « Les Soleils des Indépendances » : « Le rat a creusé le trou pour le serpent avaleur de rat ».

L’Ivoirité qui a constitué le fond politique de Henri Konan Bédié a pris appui sur les erreurs de la gouvernance de son prédécesseur. Le dauphin qui est né avec une cuillère en or dans la bouche était incapable de réfléchir et de diriger par lui-même. Sa haine à l’endroit de Alassane Dramane Ouattara va l’aveugler à tel point que les prémices de la mutinerie du 24 décembre 1999. La carte de séjour a humilié les Etrangers et les a éloignés, un tant soit peu de leur élan de construire le pays. Le passage éclair à la magistrature suprême du Général Robert Guéi a été une erreur de l’histoire tout comme l’accession au pouvoir de Laurent Koudou Gbagbo. Tous les deux ont profité de la guéguerre des héritiers de Félix Houphouët-Boigny sans s’être donné intelligemment les moyens de corriger leurs erreurs.

Ni l’âme du militaire ni l’intellect de l’historien n’ont été mis à contribution pour rectifier le tir. Vite, Robert Guéi s’est mélangé les pédales en accusant à tort ses compagnons d’armes, les Généraux Palenfo et Abdoulaye Coulibaly avant de se laisser bêtement rouler dans la farine par Laurent Koudou Gbagbo. L’opposant historique de la Côte D’Ivoire disposait pourtant de tous les atouts pour réconcilier son pays avec lui-même et avec la sous région. Mais entre le discours creux, les intentions impertinentes et l’exercice personnel du pouvoir, l’enfant de Mama a failli et précipiter la Côte D’Ivoire dans l’abime. Son inconstance dans la conduite des affaires de l’Etat est criante à tel point que la rébellion qui a éclaté, le 19 septembre 2002 a ouvert une fracture entre le Nord et le Sud.

Elle a confirmé tout le bouillonnement entre ces deux parties du pays. Depuis, une décennie, la belle et potentiellement riche Côte D’Ivoire se trouve au tournant de son histoire. Puisse seulement que cette crise postélectorale aide ses habitants à procéder à un diagnostic sans complaisance de ses maux et lui administrer les remèdes appropriés. D’ores et déjà, une réconciliation exclusive de tous les Ivoiriens s’impose. Le futur président ivoirien doit œuvrer à instaurer un Etat fort, une République fiable et une nation plurielle. La Côte D’Ivoire est devenue un bourbier politico-ethnique que seule une longue et durable culture d’une communauté de destin peut aider à panser les cœurs et à resserrer les liens d’un pays meurtri par la myopie de ses dirigeants qui se sont succédé jusque là à sa tête.

Martin BONSDAWENDE

Pour lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 10 mars 2011 à 03:04, par Le Belier En réponse à : Salut, ô terre de l espérance !

    Ce que vous racontez n est porte par aucune recherche historique ni politique. La Cote d ivoire comme tous les pays Africains de la Zone CFA continu d être un centre de productions de la métropole. L indépendance politique n a jamais été une réalité parcequ elle ne s accompagne pas d une réalité économique et militaire. La nation avec ses 18 millions d âmes devait être géré tant bien que mal avec le rôle de l état comme moteur économique et seul a même d investir sur sa signature des sommes tires sur l exportation des produits agricoles a la métropole et a l Europe en général. L investissement dans un marché naissant ne pouvait venir que de l état puisqu’ aucune épargne nationale n’existait alors. Les devises nécessaires a la construction de l économie politique ne pouvait venir que de l exportation d une ou plusieurs ressources nationale déjà en exploitation a l époque colonial et ayant un marche captif. Le model social de la Cote d ivoire n est pas le produit d un homme mais des terres agricoles du sud, zones des deux boucles du cacao dont le nord est dépourvus de terres et d espaces forestiers similaires. Le model social s est donc impose de lui même. Il s agissait pour la Cote d ivoire de maintenir un équilibre difficile avec une seule ressource dans un marché devenu excédentaire et spéculatif des les années 80. Le pouvait elle réellement avec une économie noyaute de l intérieur et soumise a une telle dépendance de l extérieur. La rébellion n est pas le fruit d une quelconque revendication identitaire mais le fruit d une réalité politique et spéculative. On ne revendique rien si ce n est le profit. Le Cacao n’a jamais été une ressource stratégique mais spéculative. Elle est le moyen au travers duquel un marche se crée et ou l argent se démultiplie créant ainsi de l industrie et des richesses... La fève peut être produite ailleurs qu’en Cote d Ivoire. Le marché n’aura pas d autres fonctions que d être spéculatif. La Cote d Ivoire elle doit s atteler a nourrir ses hommes et ses femmes dans la concorde et la paix. Il s agit avant toute chose d une unité politique, d un état d esprit qui vise un renforcement des forces vives de la nation et non l avènement d un groupe ethnique ni d une identité racial. Le président Houphouët Boigny a construit des routes du nord au sud d est en ouest pour que la Belle Cote d Ivoire se voit dans toute sa splendeur. Telle était sa vision politique.

  • Le 10 mars 2011 à 07:24, par THIAN COULIBALY En réponse à : Salut, ô terre de désespérance !

    BONNE ANNALYSE MERCI.VRAIMENT DIFFERENT DES ECRITS DE TES AUTRES FRERES TU ES UN VRAI AFRICAIN.

  • Le 10 mars 2011 à 08:38 En réponse à : Salut, ô terre de désespérance !

    Tres bel analyse.tout d’abord une petite correction:le terme Boussoumani est utilisé par les nordistes et aussi par les etrangés pour désigner les sudistes .Aussi si Houphouet a commi de graves erreurs ses successeurs avaient l’occasion de les corriger.
    L’exclusion de Konan Bedie
    On veut empecher un musulman d’acceder au pouvoir de Ouatara Dramane ou encore c’est le tour d’un du nord d’etre president
    La Cote d’ivoire aux Ivoiriens de Koudou Gbagbo
    Voila des comportements qui ont contribuer a agraver les choses. Il faut que les gens reviennent a la raison .Les ivoiriens ont besoin de message de paix et non de haine

  • Le 10 mars 2011 à 08:56 En réponse à : Salut, ô terre de désespérance !

    analyse pertinente
    félicitation

  • Le 10 mars 2011 à 09:11, par ivoirien En réponse à : Salut, ô terre de désespérance !

    MERCI POUR VOTRE ANALYSE que je trouve d ailleurs juste mais une chose que je retienne est que d’houphouet a bedie en passant par guehi jusqu a gbagbo vous avez oublié allassane quelle annalyse faites vous de lui car c est bien lui le probleme de la cote d ivoire merci

  • Le 10 mars 2011 à 09:20, par Sogossira En réponse à : Salut, ô terre de désespérance !

    Félicitation ! Très bel article critique sur l’histoire de la CI. Pour soigner le mal, il faut en connaître les racines. Ce article contribue à cette démarche rationnelle de résolution de tout problème ! Encore merci !

  • Le 10 mars 2011 à 09:23, par kony En réponse à : Salut, ô terre de désespérance !

    Monsieur le journaliste
    C’est plutot le nordiste qui appellait le sudiste "Boussoumani". Cette appelation est revolu, maintenant c’est remplacé par "Kôô Bala".

  • Le 10 mars 2011 à 10:25, par coco En réponse à : Salut, ô terre de désespérance !

    j’apprécie votre article du fait de certaines vérités concernant particulièrement GBAGBO et GUEI qui ont tous deux la chance de sortir ce pays de sa crise sociale depuis HOUPHOUET . Malheureusement , ils se sont plutôt servis de l’ivoirité née sous BEDIE pour essayer de garder le pouvoir. ALASSANE a été toujours dans le viseur de ceux-ci.Avant 2000,le retrait d’ALASSANE de la scène politique pouvait ramener la stabilité sociale. Aujourd’hui cela est impossible car la fracture est profonde.
    HOUPHOUET n’a pas voulu cette fracture sociale car sa politique géopolitique ne favorisait pas cela . Tous les fils du pays de toutes les régions ont travaillé avec HOUPHOUET. Il a réussi à créer des infrastructures dans toutes les villes du pays,c’est vrai que Yamoussoukro est un peu exagérer mais Yamoussoukro fait la fierté du pays aujourd’hui à limage de certaines de certaine ville d’Afrique RABAT par exemple

  • Le 10 mars 2011 à 12:23 En réponse à : Salut, ô terre de désespérance !

    Bonjr M. Bonsdawende,

    Je me réjouis de ce ke mon pays, la Côte d’Ivoire, te préoccupe tant, au point où tu sembles très inspiré quand tu fais l’historique de la crise politique du moment.

    Je puis te dire, cher frère, que nous sommes tous désolés que la situation se soit dégradée entre les deux peuples (Ivoirien et Burkinabé). Nous avant pourtant vécu en parfaite intelligence, profité des bienfaits de cette coopération.

    En Afrique, nous avons, bon gré mal gré, nos alliances plaisanteries et nos crises de voisinage. Tout ceci était dépourvu d’animosité, jusqu’à ce les occidentaux sont arrivés à nous opposés pour leurs intérêts égoîtes.

    Ceci dit, cher frère, tu ne devrais pas te réjouir du malheur qui frappe un pays voisin. La sagesse africaine recommande d’aider le voisin à éteindre son feu, et après, tu pourras le faire assoire et lui faire des reproches. Car, sache-le frère, le malheur n’arrive pas qu’aux autres.

    Jean PIERROUX

    • Le 10 mars 2011 à 17:59 En réponse à : Salut, ô terre de désespérance !

      Je suis un citoyen francais mais je suis profondement lie a la Cote- d’ Ivoire, naguere l’ un des plus beaux pays au monde. J’ ai quitte ce pays en 2004 car j’ avais come l’ impression que le virus de la violence avait pris corps pour de bon, ou du moins, s’ etait installe dans la duree.A regarder les glissements xenophobes qui ont culmine avec les evenements de Tabou, tout porte a croire que ce pays est en train de payer un lourd Karma. la Cote d’ Ivoire a ete benie par la ntaure mais maudite par les hommes d’ avoir eu un homme farouche comme Gbagbo.
      Que Dieu benisse la Cote- d’ Ivoire et eloigne d’ elle les assoiffes de sang pour le pouvoir.

      Jean Pierre Renan, Courtier a Lille.

  • Le 10 mars 2011 à 12:53, par Augustin En réponse à : Salut, ô terre de désespérance !

    La carte de séjour, parlons-en ; d´abord ce n´est pas l´invention d´Alassane Ouattara et ca tout le monde le sait de Bédié à Gbagbo en passant par Guéhi. Le projet était dans les tiroirs d´Houphouet depuis des années avant l´arrivée de Ouattara. Alassane Ouatta l´a sorti sur demande. Son instauration avait un seul objectif : faire rentrer de l´argent dans les caisses de l´État. On est dans un contexte de crise économique grave avec les PAS en 1990 ; la carte de séjour n´a pas été faite pour discriminer qui que ce soit. Ayons l´honnêteté de le dire. Car sinon comment expliquer que les étrangers, dans le même temps, avaient encore le droit de vote en Côte d´Ivoire ? Et savez-vous qui en a fait son fond de commerce politique ? Ni Bédié ni Guéhi mais Gbagbo himself qui dénoncait ce droite qu´Houphouet accordait aux étrangers qu´il qualifiait de bétail électoral. C´est la naissance de la xénophobie militante. Gbagbo ne comprenait pas dans les années 70/80 que des Thiam, des Sawadogo, des Diawara ou des Ndaw étaient ministres alors qu´il y a des ivoiriens pur-sang qui pouvaient faire le même boulot. D´ailleurs le père de la constitution ivoirienne actuelle n´est personne d´autre que Gbagbo. Cette constitution est à la base de la rébellion de 2002. À cause de la vaste politique d´exclusion qu´il avait mise en place en 2000 avec Boga Doudou pour enelever à Ouattara sa supposée base politique : les Nordistes.

    « Boussoumani », tel est le terme employé par les Nordistes pour désigner les Sudistes et non l´inverse.
    En retour les Sudistes appelaient « Boyorodjan » tout ceux qui venaient du Mali, Guinée, Niger... Plus tard il s´est étendu aux ivoiriens du Nord. Mais ces 2 ont pris, au fil du temps, des relents péjoratifs ; le dioula (tout ceux qui disent n´ko) employaient "boussoumanis" tiré de l´anglais "Bushman" pour désigner les gens du Sud qui étaient assimilés à des sauvages car issus de la forêt, de la brousse donc loin de la civilistation ; en retour, ceux du Sud les qualifiaient de "Boyorodjan" tout aussi péjoratif que "boussoumani" mais dans un esprit purement exclusioniste car comme vous le dites, celui qui vient de loin est quelqu´un qui n´est pas du genre, si je peux m´exprimer ainsi, quelqu´un qui n´appartient pas au groupe, à la famille, au clan, à la région.... De là est née la confusion que celui qui n´est pas du Sud est d´ailleurs et ce ailleurs a été repoussé en Guinée, au Mali, au Burkina...Donc pas ivoirien.

  • Le 10 mars 2011 à 12:54 En réponse à : Salut, ô terre de désespérance !

    Très bel article sur les origines de la crise en CI. Je pense que ce n’est pas un jugement entièrement vérifié de dire que Laurent Gbagbo n’a pas conduit le pays où il le fallait. Il n’a eu que 2 ans pour qu’on le juge à priori...

  • Le 10 mars 2011 à 15:12, par Farikou En réponse à : Salut, ô terre de désespérance !

    C’est vrai que les maux qui minent la Côte d’Ivoire sont la haine,le rejet de l’autre venu de loin et la xénohobie. C’est ce qu’on appelle l’"ethnocentrisme". L’erreur est humaine,mais en dépit de tout ce qui s’est passé et de tous ceux qui ont gouverné la Côte d’Ivoire,d’Houphouet Boigny à Gbagbo en passant par Bédié et le général Guéï,Gbagbo est le pire président que ce pays a connu. Non seulement il n’a pas pas travaillé ni rien développé,mais en dix ans d’exercice du pouvoir,il a le plus détourné les déniers publics et pillé les richesses du pays que ne l’ont fait ses prédécesseurs ! Le comble du désespoir,c’est qu’il a provoqué la guerre civile en Côte d’Ivoire. Pour Gbagbo,seuls les groupes ethniques originaires du sud auraient voix au chapitre pour élire un chef. Cet ethnocentrisme a été dénoncé dans un article paru dans Le Monde du 18 janvier dernier et signé par 38 intellectuels africains,européens et américains.

    • Le 11 mars 2011 à 12:06, par LePacifique En réponse à : Salut, ô terre de désespérance !

      A bas la haine. Dites moi, quel opérateur économique investi dans un pays occupé à moitié par une rébellion. Ensuite, dites mois quel pays peut se développer sans investisseurs et quand les entreprises ferment pour cause de guerre (pour votre gouverne : au moins 300 entreprises ont fermé après le déclenchement de la rébellion en 2002). Connaissez vous un seul président qi a développe un pays en 2 ans de paix.

      Je pense qu’il faut aider la CI à sortir de là au lieu de jeter la pierre sur un tiers. GBAGBO et ADO doivent s’entendre et se réconcilier pour souder la fracture sociale qui s’est aggravée par leur faute. Aucun d’entre eux ne pourra gouverner en paix sans l’autre. Il faut qu’ils se réconcilient, réconcilient les ivoiriens et organisent des élections sans eux-mêmes dans 2 à 3 ans.

  • Le 10 mars 2011 à 16:59 En réponse à : Salut, ô terre de désespérance !

    je ne sais pas si mon baoule est toujours bon. je pense que houphouet veut dire blanc donc houphouet boigny(belier blanc)

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