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FESPACO 2011 : Peut mieux faire

Publié le mercredi 9 mars 2011 à 00h52min

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Il n’y a pas match. La 22e édition du festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou ne se compare pas à celle de 2009. L’organisation a été plus sérieuse et innovante. Les badges étaient disponibles à temps. L’hébergement était acceptable, la réfection des salles de cinéma presque parfaite. Le comité d’organisation s’est débattu autant qu’elle le pouvait. Mais, comme toute œuvre humaine, ce n’était pas parfait. Loin s’en faut. Il y avait des erreurs, grossières même. Au niveau de certaines salles de projection, des détenteurs de badges se sont vus refuser l’accès au profit des détenteurs de tickets. Bizarre, non ?

Tenez ! Revivons cet épisode fâcheux qui s’est déroulé le vendredi o4 mars au centre culturel français. Inutile de décrire la foule monstre qui se bousculait au sein des locaux du CCF pour suivre le film tant médiatisé du burkinabè Missa Hebié : En attendant le vote… Une projection prévue pour 20h30. Mais, jusqu’à 21 h, ceux qui ont suivi la projection de 18h30 sont encore assis dans la salle. Impatiente et incrédule la foule, dehors, commence à manifester son mécontentement.

Après 40mns d’attente coincés les uns contre les autres, bravant la chaleur étouffante dans les allées exiguës du CCF, un jeune homme se juche sur un montoir et tient ce discours laconique et insolent sans excuses préalable : « on n’a pas dit que vous n’allez pas rentrer, ceux qui ont des tickets vont rentrer, ceux qui ont des badges on ne veut pas les voir ici ». « Ceux qui ont des badges on ne veut pas les voir ici », répète-t-il, comme s’ils étaient des pestiférés. Pourtant, certains détenaient des badges « invité » ou « étalon ». Attendre plus d’une demi-heure dans des conditions aussi inconfortables que dangereuses pour s’entendre dire de telles insanités !!! S’en est de trop !

Les insultes fusent alors de partout, dénonçant les manquements de l’organisation et le manque de respect et d’égard des festivaliers. Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Assurez-vous, le mardi 1er février, nous avions fait le même constat au ciné Burkina : le privilège était aux détenteurs de tickets, les badges après, « étalon » fussent-ils. Ce qui ne devrait pas être le cas.

A quoi servent alors les badges, souvent achetés à 25 000f pour le badge étalon si l’on peut se voire refouler comme un pestiféré ? Un tel discours et un tel désordre dans l’organisation ne font pas honneur à un festival de renommée internationale qu’est le FESPACO. Encore moins le Burkina dont l’image prend un coup. Une image négative de notre pays que plusieurs étrangers présents emporteront avec eux. A tort. Il faut redresser le tir pour les prochaines éditions.
Autres ratés du 22e FESPACO, la faible participation aux débats forums dont il faudra revoir la formule.

Laure Sidlamita Ouédraogo et Moussa Diallo

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