LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Production cotonnière : Le DG de la SOFITEX à Kourouma et à N’Dorola

Publié le vendredi 24 septembre 2004 à 05h42min

PARTAGER :                          

Le directeur général de la Société des fibres textiles (SOFITEX) effectue depuis le 9 septembre une tournée dans les régions cotonnières de l’Ouest. Lundi 20 septembre dernier M. Célestin Tiraogo Tiendrébéogo à la tête d’une forte délégation était à Kourouma et à N’Dorola pour s’imprégner de la physionomie des champs de coton.

Dans cette région du Burkina tout comme les autres régions précédemment visitées, le DG de la SOFITEX était accompagné du directeur de développement de la production du coton M. Georges Yaméogo, du directeur des ressources humaines M. Abidine Bâ, du président de l’Union nationale des producteurs de coton, du remuant François Traoré et d’une dizaine d’hommes de médias conduits par l’inusable Hélène Traoré.

"Il s’agissait pour moi d’encourager les producteurs ainsi que les agents de terrain à persévérer parce que nous évoluons vers la fin de cette campagne." C’est par ces mots que le DG de la SOFITEX a situé l’objet de sa visite à Fara dans le département de Kourouma première étape de la sortie dans la province du Kénédougou, des sorties, du reste, rituelles.

En toute vraisemblance Célestin Tiendrébéogo ne se contente pas uniquement des rapports de ses techniciens répartis dans toutes les régions cotonnières. Il veut toucher du doigt les réalités de terrain et faire un rapprochement entre les rapports écrits et la physionomie réelle des champs. "Ce que j’ai constaté sur le terrain est conforme aux rapports de mes agents de terrain et de l’UNCPB’’ a-t-il confié par la suite. Ne dit-on pas que l’œil du maître engraisse le bœuf ?

Premier constat qui frappe l’œil du visiteur dans les localités de Kourouma et N’Dorola, c’est l’enracinement de la production cotonnière. Pour cette campagne 69 000 hectares ont été emblavés contre 67 000 en 2003 pour une production attendue d’environ 80 000 tonnes de coton graine. Et à ce rythme, il ne sera pas surprenant que la région du Kénédougou porte un jour une autre casquette de bastion de la production de coton en plus de sa réputation de verger du Burkina. En tout cas il existe d’énormes potentialités en la matière dans cette province. D’une manière générale, la physionomie des champs se présente plutôt bien en dépit de quelques poches de sécheresse qui frappent la zone de Kourouma.

Le moins que l’on puisse dire c’est que depuis le début de la saison hivernale, les pluies sont très capricieuses. Le cumul du déficit à ce jour tournerait autour de 200 mm comparativement à la campagne écoulée. "Nous avons démarré difficilement la campagne cette année" constate M. Henri Compaoré chef de la région cotonnière du Kénédougou. Effectivement, des producteurs témoignent avoir fait 2 à 3 semis en fin juin début juillet pour pouvoir obtenir une bonne densité.

Un déficit qui risque de s’aggraver avec la rupture des pluies en cette première décade de septembre. "A la date du 20 septembre, cela faisait trois semaines que nous n’avons pas reçu une seule bonne pluie" a rapporté El hadj Abdoulaye Barro président de l’Union provinciale des producteurs de coton. Fort heureusement peut-on dire, la situation ne concerne qu’une partie de la province qui représente 20% des superficies emblavées. "Chaque année il y a des problèmes, si ce n’est pas la sécheresse, c’est l’inondation" dira pour sa part le chef de région.

Toutefois, M. Compaoré reste optimiste, avec l’espoir de voir le retour des pluies au plus tôt jusqu’au 15 octobre. Une situation qui n’a pas empêché le directeur général de la SOFITEX et la délégation de dire des mots d’encouragements aux cotonculteurs. L’ardeur au travail et les efforts de développement de cette région ont été vivement salués. En effet le Kénédougou reste l’une des provinces du Burkina qui peut se targuer de réussir une mécanisation agricole à presque 100%.

Ce qui constitue un acquis important pour l’expansion de la culture du coton dans cette contrée. Pour répondre au besoin d’enlèvement et d’égrenage du coton graine cette année, cette région bénéficie du programme d’investissement de la SOFITEX. En plus du renforcement du matériel roulant, une usine d’égrenage a été construite à Kourouma pour une capacité théorique d’égrenage de 45 000 tonnes . Elle vient ainsi renforcer les capacités d’égrenage de l’usine de N’Dorola. Seule préoccupation qui demeure, l’inaccessibilité des voies.

Le problème de désenclavement se pose avec acuité et la délégation du DG de la SOFITEX a pu le constater de visu. "Nous allons travailler en collaboration avec l’UNPCB à combler certains nids de poules provoqués par le ruissellement des pluies" a rassuré M. Célestin Tiendrébéogo. Reste que le plus grand effort doit venir du gouvernement pour construire des pistes durables. La route du développement passe par le développement des routes nous a-t-on souvent dit.

Frédéric OUEDRAOGO
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)