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FESPACO 2011 : Mohamed Mouftakir, le grand vainqueur

Publié le lundi 7 mars 2011 à 00h50min

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Les rideaux sont tombés sur la 22e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), par le sacre, hier soir au stade du 4 août de Ouagadougou, de Mohamed Mouftakir, avec son long métrage « Pégase ». Le réalisateur marocain a reçu des mains du président du Faso, Blaise Compaoré, le trophée de l’Etalon d’or de Yennenga

Pourtant l’œuvre du cinéaste marocain ne partait pas d’office gagnante. En effet, beaucoup avant l’annonce du verdict voyaient par exemple « Un pas en avant- les dessous de la corruption » du réalisateur béninois Sylvestre Amoussou ou « Un homme qui crie » du Tchadien Haroun Mahamat Saleh rafler la mise aux réalisations des représentants de l’Afrique du Nord qui, il faut le rappeler, étaient 7 (3 Marocains, 2 Egyptiens et 2 Algériens) à partir à la conquête de la plus prestigieuse de la biennale du cinéma africain.
Finalement, c’est « Pégase » qui aura retenu davantage l’attention des membres du jury présidé par le Gambien Cham M’Bye.
Manifestement, il n’y a que des experts de la trempe des Dora Bouchoucha ou de Hassan Benjelloun pour déjouer ainsi les pronostics du public ; ce d’autant plus que le chef- d’œuvre de M. Mouftakir n’a même pas figuré sur la liste des 19 œuvres qui ont reçu des prix spéciaux ; encore moins sur celle des films primés sur place avant le verdict de M. M’Bye qui est tombé raide comme un couperet.
Dans ces conditions, l’on comprend dans une certaine mesure la déception ressentie par Haroun Mahamat Saleh quelques instants plus tôt lorsqu’il a été annoncé comme le lauréat de l’Etalon d’argent de Yennenga avec son œuvre « Un homme qui crie ». La déception se lisait sur le visage du réalisateur Tchadien qui n’a manifesté aucun signe de joie. L’Etalon de bronze de Yennenga est allé au cinéaste ivoirien Owell Brown grâce à son film « Le mec idéal ». Une consécration qu’il dit dédier aux populations de Côte d’Ivoire.
C’est la troisième fois qu’un cinéaste du royaume chérifien remporte l’Etalon d’or de Yennenga. Avant Mohamed Mouftakir, Souheil Ben Barka et Nabil Ayouch ont eu aussi leur heure de gloire, respectivement en 1973et 2001

Dans la catégorie des courts métrages, Abdenour Zahzah de l’Algérie obtient le poulain d’or de Yennenga avec son film « Garagouz ». Le poulain d’argent de Yennenga est revenu à la réalisatrice tunisienne Meriem Riveill grâce à son film « Tabou ». Le réalisateur malien ferme la marche dans cette catégorie avec un poulain de bronze de Yennenga obtenu avec son film « Tinye so ». On le voit, la moisson a été à la hauteur de la représentativité des cinéastes du Nord du continent, surtout si l’on prend compte les distinctions remportées grâce à des films comme « La Mosquée » de Daoud Aoulad-Syad du Maroc ou « Voyage à Alger » de l’Algérien Abdelkrim BAHLOUL.
En Afrique de l’Ouest, l’honneur est sauf avec des prix remportés par des réalisateurs ou professionnel du cinéma du Burkina Faso, du Sénégal, du Bénin, du Nigéria. Par exemple avec son œuvre « Notre Etrangère » la réalisatrice burkinabè Sarah Bouyain a remporté et le prix Oumarou Ganda et celui de l’Union européenne. Avec son film « Un pas en avant-les dessous de la corruption » Sylvestre Amoussou s’en est tiré avec le prix de la meilleure interprétation masculine.
En Afrique centrale, les représentants du Cameroun et de la RD Congo ne repartent pas bredouille, sans compter l’Etalon d’argent de Saleh. Le Kenya repart avec un prix pour l’Afrique orientale. Les cinéastes de l’Afrique du Sud pour leur part ont remporté le prix du meilleur film TV vidéo grâce à « Hopeville » de Trengoue John.
Le prix Paul Robesson récompensant les films de la diaspora est revenu au réalisateur haïtien Arnold Antonin pour son œuvre « Les amours d’un zombi ».

C’est la troisième M. Antonin gagne ce prix et souhaite désormais être considéré comme un cinéaste à part entière du continent.
Les meilleurs productions des écoles de cinéma ont également été récompensées au cours de la soirée qui aura été très riche en couleurs et en couleurs, grâce notamment au spectacle offert les chorégraphes de Salia Sanou, des musiciens comme le Congolais Fally Ipupa, les Burkinabè Bil Aka Kora , Amity Meria, Sami Rama et autre.

La 23e édition du FESPACO est prévue pour se dérouler du 23 février au 2 mars 2013.
La prochaine édition du FESPACO est prévue pour se tenir du …

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 6 mars 2011 à 14:02, par cheilamenace En réponse à : FESPACO 2001 : Mohamed Mouftakir, le grand vainqueur

    bonjour aujourd’hui je pousse mon coup de gueule sur le fespaco.

    c’est vraiment dommage qu’on profite pas du FESPACO pour attirer le maximum de touriste au Burkina à l’instar du maroc avec le festival du cinema de marackech.
    il est inadmissible que dans la capital du cinéma africain il n’y est pas une seule salle de cinéma digne de ce nom.

    je demande au autorité de budgétiser et construire un vrai site Fespaco avec un musée du cinéma africain digne de ce nom au moins quatre grande salle de cinéma et toute une cité cinématographique car croyez moi ceci vous serai très rentable.

  • Le 6 mars 2011 à 22:29, par Togs sida En réponse à : FESPACO 2001 : Mohamed Mouftakir, le grand vainqueur

    Felicitation au realisateur primé. Aux responsable du fespaco,je leur demande de bouger davantage car ce festival regresse en beaucoup deouis un certain temps. Quant on prend le relai d,une course on redouble d’effort. Monsieur du fespaco,prenez serieusemeny en compte les critiques faites par le cineaste tchadien dont rfi a diffusé les extraits. Avec un peu d’humilité acceptez ces critiques, corrigez les parties et attitudes incriminées et vous ferez du bien au fespaco, aux cineastes africains.attention,une recuperation du fespaco est en cours et si l’on offrait aux cineastes une meilleure organisation de promotion de leurs oeuvres,ils abandonneront lr fespaco qui alors risque de perdre sa ntion de panafricanisme.la menace est serieuse et il faut des hommes serieuc pour la contrecarrer.c’est un conseil et non une critique destructive.

  • Le 7 mars 2011 à 11:34, par Gbabili En réponse à : FESPACO 2011 : Mohamed Mouftakir, le grand vainqueur

    je suis entièrement d’avis avec mon prédecesseur. Le fespaco devrait de nos jours etre totalement organisée par les cinéastes et non des gens que l’on nomme entre 4 murs.
    C’est pourquoi après 22 ans on a toujour pas atteint la maturité.
    Laissez les bureaucrates se remplir les poches ailleurs pour la survie de notre fespaco.
    Pour une fois en passant nos autorités peuvent accepter la vérité

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