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Kaya : Les élèves veulent retourner en classe

Publié le jeudi 3 mars 2011 à 00h31min

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A l’instar des autres élèves du Burkina, ceux de Kaya sont descendus dans la rue le mardi 1er mars 2011. Avec à leur tête le président de la Fédération UNIR/PS du Sanmatenga, Samdpawendé Ouédraogo, les élèves de Kaya entendaient protester contre la mort de leur camarade et exiger la réouverture des classes ainsi que la reprise des cours.

"Ce n’est pas une marche de l’UNIR/PS, mais une coalition nationale contre l’impunité dans notre pays", nous a répondu Samdpawendé Ouédraogo, président de la Fédération UNIR/PS du Sanmatenga, chef de file de la marche des élèves de Kaya qui s’est déroulée le mardi 1er mars dernier.

La décision de fermeture des établissements postprimaires, primaires et secondaires n’a pas empêché les élèves de se retrouver pour marcher à travers quelques artères de la ville de Kaya.

Partis du rond-point de la place Naaba Oubri de la ville, les manifestants ont, pacifiquement, fait le tour du grand marché de Kaya pendant qu’ils scandaient des slogans hostiles au pouvoir et aux forces de sécurité qu’ils jugent fauteurs de troubles.

Les marcheurs ont ensuite mis le cap sur le gouvernorat du Centre-Nord avec une escale à la gendarmerie et à la mairie. Au gouvernorat, les manifestants se sont arrêtés au niveau du drapeau, à quelque 100 mètres du bâtiment.

Nous n’y avons aperçu aucune autorité administrative ni politique de la région. Par ailleurs, aucun véhicule n’était visible sur les lieux, et les portes du haut-commissariat de la province, situé à quelques mètres du gouvernorat, étaient fermées.

Après avoir chanté l’hymne national, Samdpawendé Ouédraogo a pris la parole pour louer le courage des élèves qui ont accepté de se joindre à la marche malgré les intimidations. Pour lui, les autorités doivent servir le peuple et non encourager l’impunité.

Le chef de file des marcheurs est revenu sur la mort du jeune diplômé et chômeur tunisien, dont l’onde de choc a touché certains régimes du monde arabe à travers les protestations de la rue.

Abordant le cas de l’élève Justin Zongo au Burkina, Samdpawendé a vigoureusement critiqué "les mensonges" des autorités administratives, politiques, judiciaires et policières de Koudougou.

"La fermeture des classes et la suspension des cours ne sont pas la solution au problème Justin Zongo", a martelé le chef de file des manifestants de Kaya.

Aussi, les manifestants à Kaya ont exigé la réouverture des classes et la reprise des cours. Les commissariats, la police et les brigades de gendarmerie ne doivent pas être des lieux d’insécurité pour la population, a conclu Samdpawendé Ouédraogo.

Le Naaba Koom, chef du canton du Sanmatenga, absent, a mandaté le Naaba Tigré de Kaya (Premier ministre du chef), le Baloum Naaba et le Yangrin Naaba pour rencontrer les manifestants au gouvernorat. Selon les envoyés du chef du Sanmatenga, l’objectif de cette rencontre est d’échanger directement avec leurs "enfants et petits-enfants" qui sont les marcheurs.

Selon les trois personnalités mandatées par le Naaba Koom du Sanmatenga, les autorités coutumières sont des personnes-ressources qui doivent toujours contribuer à préserver l’unité et la paix.

Les manifestants ont adressé des doléances aux trois personnalités coutumières mandatées par le chef du canton du Sanmatenga. Ces derniers n’ont pas manqué de saluer le caractère pacifique de la marche.

D.D. Windpouyré Ouédraogo
Collaborateur

L’Observateur Paalga

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