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22è FESPACO : Les acteurs s’expriment

Publié le jeudi 3 mars 2011 à 00h31min

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Owell Brown

Ils sont là soit parce qu’ils présentent un film en compétition, soit parce qu’ils ont joué un rôle dans un film. Eux, ce sont les réalisateurs et les comédiens. Sans eux on ne peut parler de FESPACO. Dans les lignes qui suivent, ils partagent avec nous leurs sentiments, leur passion.

Owell Brown, réalisateur du film en compétition « Le mec idéal » : Côte- d’Ivoire

Je suis ravi d’être là. Ça ‘a été un long parcours difficile mais la victoire c’est d’être présent à ce festival. Le reste ne sera que du bonus, du plaisir. Ce film est une envie de travailler avec l’Afrique et particulièrement mon pays (la Côte- d’Ivoire, ndlr). Nous avons tourné ce film il y a deux ans, il aborde les rapports homme – femme de façon romantique.

Mike Danon, comédien : musicien ivoirien

Mike Danon

Cela fait 10 ans que je suis dans le milieu du théâtre, cinéma et musique. Je suis heureux, je vis ma passion. Il ya la pression au pays en ce moment mais on donne cette version d’une Côte d’Ivoire qui a une jeunesse qui veut aller de l’avant, qui veut travailler, donner de l’amour tout simplement, sans calcul, sans politique, sans intérêt.

Missa Hébié, réalisateur du film en compétition « En attendant le vote… »

Missa Hébié

Avec deux collègues africains nous avons travaillé sur une première version du film, mais honnêtement cette version ne me plaisait pas. J’ai pris attache avec un scénariste canadien, je lui ai proposé de travailler avec moi sur l’adaptation du roman. Nous avons travaillé ensemble et c’est cette deuxième version que nous avons envoyée à la famille Kourouma et aux éditions du Seuil. Ils ont lu et trouvé que c’est une adaptation honorable. C’est alors qu’ils m’ont accordé tous les droits. Tout le processus a été difficile, notamment le scénario, la recherche des financements. J’ai travaillé avec moins du quart de mon budget. J’avais au départ un budget de plus d’un million d’euros. Les films africains n’ont pas de financement. Il nous faut des co-productions sud-sud et que les politiques, les individus, les institutions nous soutiennent afin que le cinéma africain continue de rayonner.

Samira Sawadogo, comédienne burkinabè, actrice dans le film « En attendant le vote… »

Samira Sawadogo

Je me suis sentie à l’aise dans ce rôle de femme du président dictateur. J’espère que le rôle que j’ai joué va participer à conscientiser tout le monde. Avant de jouer je n’avais pas lu le roman d’Amadou Kourouma, mais à travers ce rôle j’ai pu découvrir comment après les indépendances nos dirigeants se comportaient au pouvoir. Ça m’a permis aussi de savoir qu’à travers la beauté et le charme d’une femme on peut arriver à faire quelque chose de bien contrairement à ce que les gens pensent souvent.

Barou Ouédraogo, comédien burkinabè, président de la république du Golfe dans « En attendant le vote… »

Barou Ouédraogo

A chaque fois qu’on me dit qu’il y a un message à passer j’accepte le rôle et je me mets dans la peau du personnage pour que le message passe. A travers ce rôle j’ai vu cette Afrique de départ et qui existe encore, dirigée de cette manière personnelle où le développement n’est qu’un mot. Ils ne regrettent pas de reculer au lieu d’avancer. Ça ne coûte rien de jouer ce rôle, pas parce qu’on est contre un pouvoir, mais parce qu’on a un message à passer.

Propos recueillis par Koundjoro Gabriel Kambou

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