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Cérémonie de libation : En hommage aux 12 disparus

Publié le mardi 1er mars 2011 à 00h41min

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La 22e édition du FESPACO est bel et bien lancée. Le ballet impressionnant d’acteurs du 7e Art dans la capitale décrit l’atmosphère bon enfant qui y règne. Après la gigantesque cérémonie d’ouverture qui a eu lieu le 26 février au stade du 4-Août, cinéastes, autorités administratives et municipales se sont donné rendez-vous à la Place des cinéastes le 27 février 2011, pour la traditionnelle cérémonie de libation. Une cérémonie qui a rendu un vibrant hommage aux douze cinéastes disparus dans la période de 2009 à 2010.

Une centaine d’acteurs du cinéma africain n’a pas voulu manquer à l’appel de ce 27 février dès 9h à la Place des cinéastes. Ils y viennent tous les deux ans se prosterner devant ce monument qui leur est dédié.

Un évènement unique dans le monde qui célèbre les prouesses de nos cinéastes. Cette année, la célébration a été toute particulière. En prenant la parole au nom de ces collègues, Gaston Kaboré a principalement dédié ce cérémonial à Sotigui Kouyaté considéré comme étant le meilleur acteur et comédien de tout le continent africain, il a été le griot interprète le plus connu et le plus prestigieusement primé.

En tirant sa révérence à l’âge de 74 ans, il laisse pour la prospérité, son image et son talent d’acteur sur plus d’une cinquantaine de films. « Chaque fois, quand quelqu’un quitte les rangs, c’est un gouffre que l’on ne peut pas combler », affirme Gaston Kaboré.

C’est avec donc beaucoup d’émotions et de fraternité que les cinéastes ont suivi les différentes interventions. Le délégué général du FESPACO, Michel Ouédraogo, a qualifié ces deux dernières éditions (2009 et 2011) comme étant les plus sombres de l’histoire du cinéma africain.

En effet, de 2009 à 2010, douze (12) cinéastes disparus (Désiré Niamkey du Niger, Adama Drabo du Mali, Sambo Félix N’Diaye, Mahama Jonhson Traoré et Thierno Faty Sow du Sénégal, André Come Ottong du Gabon, James Campbell-Badiane de la Gambie, Tahar Chériaa de la Tunisie, Dominique Zida, Mustapha Dao, Amadou Bourou et Sotigui Kouyaté du Burkina Faso). La tarditionnnelle cérémonie de libation initiée par le doyen Sembène Ousmane, était donc particulière et symbolique cette année.

C’est à l’unisson que les cinéastes ont fait le tour à plusieurs reprises du monument qui leur est dédié. Cette cérémonie devait dévoiler les statues de deux réalisateurs sur l’avenue Mgr Thévenoud, celle de Gaston Kaboré et de Souleymane Cissé. La cérémonie a été reporté pour le jeudi 3 mars 2011. Le cortège s’est ensuite ébranlé au cimetière municipal de Goughin où repose Sotigui Kouyaté. Les hommes du 7e Art ont pu s’incliner sur sa tombe.

Placée sous le thème « Cinéma africain et marchés », cette 22e édition voudrait hisser les films africains sur d’autres continents. « Le cinéma est un miroir de la société, mais aussi un miroir de l’âme. L’âme africaine est plurielle et elle doit se voir de plus en plus dans nos films », précise Gaston Kaboré.

RV Honla

L’Observateur Paalga

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