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Promotion de la femme : Le Burkina défend sa politique genre à l’ONU

Publié le lundi 28 février 2011 à 13h09min

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La Commission de la Condition de la femme (CSW) tient sa 55e session du 22 Février au 4 Mars 2011 à New York aux Etats Unis d’Amérique. Organe directeur mondial, la Commission de la condition de la femme est une commission fonctionnelle du Conseil Economique et Social (ECOSOC) exclusivement consacrée à l’égalité des sexes et à la promotion des femmes.

Chaque année, des représentant(e)s des Etats Membres se réunissent au Siège des Nations Unies pour évaluer les progrès accomplis dans un domaine spécifique de portée mondiale de la femme. Pour cette année, la Commission a décidé de se pencher sur le thème « Accès et participation des femmes et des filles à l’éducation, à la formation, à la science et à la technologie, y compris pour la promotion de l’égalité d’accès au plein-emploi et à un travail décent ».

Le Burkina Faso prend part à cette 55e session avec une délégation conduite par Madame le Ministre de la Promotion de la femme et composée de parlementaires, de représentants de départements ministériels, d’organisations de la société civile concernés par le thème .On note également la présence remarquable de Madame Chantal COMPAORE, épouse du Chef de l’Etat à cette session ou elle prononcera deux communications.

Les représentants des gouvernements, de l’ONU, de la société civile, des médias et du secteur privé ont ouvert le Mardi 22 Février 2011 la cinquante-cinquième session de la Commission au Siège de l’ONU à New York. Outre l’échange d’expérience et de pratiques exemplaires, les participants auront à se mettre d’accord sur des actions prioritaires pour surmonter les obstacles et les défis qui persistent dans la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing sur l’égalité entre hommes et femmes. Les filles et les femmes ont certes fait des progrès remarquables en matière d’éducation et de formation. Mais ces progrès se sont-ils traduits en gains sur le marché de l’emploi ? Non. Les femmes continuent de se heurter à des lois discriminatoires, des normes sociales restrictives, un accès limité à l’information et aux réseaux sociaux et à une répartition inégale des tâches dans leur foyer. Sur le marché de l’emploi, leur taux était de 52,6% en 2008 contre 77,5% pour les hommes.

Devenue opérationnelle, la nouvelle entité ONU-Femmes, dirigée par l’ancienne Présidente du Chili, Michèle Bachelet, aidera la Commission à formuler des politiques et des normes. Elle offrira aux États Membres un appui technique et financier et les aidera à forger des partenariats efficaces avec la société civile.

La cérémonie solennelle d’ouverture était présidée par M. LAZAROUS KAPAMBWE, Président du Conseil économique et social (ECOSOC) qui avait à ses côtés la vice-secrétaire générale des nations et la directrice exécutive de 0NU-Femmes. Dans son allocution, il a souligné la nécessité de renforcer la cohérence entre les travaux de l’ECOSOC et ceux de ses commissions fonctionnelles tout en améliorant les liens entre les entités de l’ONU et les mécanismes régionaux de développement des Nations Unies. Il a également souligné que la nouvelle entité ONU-Femmes avait pour priorité de soutenir les partenaires au niveau national. En rapport au thème de la présente session, Mr KAPAMBWE a rappelé, que l’éducation est un droit fondamental de l’être humain, a-t-il citant notamment la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

Après les déclarations liminaires et le lancement du débat général, la Commission a organisé des Tables rondes sur le thème « Accès et participation des femmes et des filles à l’éducation, la formation, la science et la technologie, y compris à la promotion d’un accès égal des femmes au plein-emploi et au travail décent »et aussi des activités parallèles ont été organisées pour discuter de thèmes relatifs à la promotion de la femme.

Prenant la parole le Jeudi 24 Février au nom du Burkina Faso au débat général sur le thème prioritaire de la 55ème session , Mme le Ministre a prononcé une déclaration ou elle a d’abord annoncé la contribution (de 8000 Dollars) du Burkina Faso au fonctionnement de l’Entité ONU-Femmes. Mme CÉLINE M. YODA-KONKOBO a ensuite rappelé que la Politique nationale genre adoptée en 2009 considère l’éducation comme un puissant levier pour le développement. Aussi le Burkina Faso s’est engagé sur le plan national dans la Constitution et à travers la loi d’orientation de l’éducation à l’atteinte des objectifs d’éducation pour tous. Le pays abrite d’ailleurs le Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique (CIEFFA). Il mène une politique ambitieuse en vue de l’accès et du maintien des filles dans l’éducation ainsi que pour leur réussite, qui comprend entre autres la gratuité de l’enseignement de base, la scolarisation obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans et la révision des curricula pour prendre en compte les thèmes émergents tels que le genre.

En conséquence, dans le primaire, le taux de scolarisation entre 2009 et 2010 est de 78,30% pour les garçons et de 71,20% pour les filles. Au secondaire, celui des filles est passé de 22,5% en 2007 à 28,8% en 2010. S’agissant du supérieur, les filles y occupaient désormais de 32% des places en 2008 contre 31% en 2007. La Politique nationale du travail a comme principe directeur la prise en compte de la dimension genre.

Madame le Ministre a aussi co-présidé deux panels dans la matinée du 24 Février : le panel organisé par la délégation française et celui de la délégation italienne.

Aux Côtés de Madame Roselyne BACHELOT, Ministre des Solidarités et de la Cohésion Sociale de la France, et de Mme Aicha BA DIALLO Vice-présidente du FAWE, Mme le Ministre a témoigné de l’expérience du Burkina Faso dans la lutte contre les violences de genre en milieu scolaire. Au Burkina Faso, les inégalités de genre touchent tous les domaines et les secteurs de la vie sociale, économique et politique a relevé Mme le Ministre.

Depuis la conférence sur l’éducation à Jomtien en 1990, le Burkina Faso s’est résolument engagé pour le développement de l’éducation en générale et celle des filles et des femmes en particulier. Ainsi, le gouvernement a ratifié et mis en œuvre différents instruments juridiques internationaux, nationaux et régionaux, et cela à travers des actions multiples et multiformes. Ces actions visent l’amélioration de l’accès, du maintien et de la réussite des filles et de femmes à l’éducation. Elles s’inscrivent principalement dans le domaine de l’accroissement de l’offre éducative, et dans celui de lutte contre les autres obstacles à l’éducation des filles. A cela s’ajoute l’adoption en juillet 2009 de la Politique Nationale Genre(PNG) qui a pour vision la construction d’« une société débarrassée de toutes les formes d’inégalités et d’iniquités de genre, et qui assure, à l’ensemble de ses citoyens et citoyennes, les sécurités essentielles pour leur épanouissement social, culturel, politique et économique ».

Aux côtés de Mme Maria Rosaria CARFAGNA,Ministre de l’égalité des chances de l’Italie,de Mme Awa NDIAYE,Ministre d’Etat,Ministre du genre et des relations avec les associations féminines africaines et étrangères et du représentant permanent de l’Egypte, Mme Céline YODA/KONKOBO a également témoigné de l’expérience du Burkina dans la lutte contre les mutilations génitales féminines. Dans son allocution, Madame le Ministre a souligné que le Burkina Faso mène la lutte contre cette pratique depuis une trentaine d’années sur plusieurs fronts en alliant des mesures législatives à la sensibilisation et l’éducation ainsi que l’instauration du dialogue social.

A cela s’ajoute l’engagement personnel du Chef de l’ETAT, et de son épouse à lutter contre le fléau.
Madame Chantal COMPAORE, épouse du Chef de l’Etat prendra part à deux panels les 28 Février et 1er Mars sur le renforcement de la campagne internationale pour l’adoption d’une résolution sur les Mutilations Génitales Féminines à l’Assemblée Générale de l’ONU, et sur l’élimination de la mortalité er la morbidité maternelles évitables et l’autonomisation des femmes.

Safiatou TAMBOULA
DCPM/MPF

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Vos commentaires

  • Le 1er mars 2011 à 10:16, par LE JUSTE En réponse à : Promotion de la femme : Le Burkina défend sa politique genre à l’ONU

    Chantal et ses amies s’enrichissent sur le dos des femmes et filles Burkinabé chaque 8 mars en leurs vendant chèr (8000)Fcfa 12 euros et de moindre qualité.Ce prix est le plus élevé de la sous région par rapport à sa qualité.Pitié Chantale pour ces femmes et filles ont du mal déjà à vivre dans un pays où la rapacité est plus vorace que jamais ! Si fasonet veut ,il publie mon message ! LE JUSTE

  • Le 1er mars 2011 à 15:53, par LE JUSTE En réponse à : Promotion de la femme : Le Burkina défend sa politique genre à l’ONU

    Vous publiez ou pas je réitère ce que jai dit !demandez aux femme mèmè ! LE JUSTE

  • Le 3 mars 2011 à 15:07, par La déesse En réponse à : Promotion de la femme : Le Burkina défend sa politique genre à l’ONU

    Le fameux "08mars", moi je dirai tout simplement qu’il appartient aux autorités compétentes de fixé le prix du pagne à 4500 ou mieux subventionné à 3000f les 3pagnes pour permettre à toute femme de se l’acquérir. Mieux, que ce soit une et une seule couleur, ya t-il une bonne raison de diversifier les couleurs ? si oui dites le nous svp. Cè une occasion selon moi, pour les femmes de se diviser plutot que de s’unir.
    Meilleure idée pour moi, plus d’uniforme à payer chaque année mais plutot l’appropriation des pagnes traditionnelles noires pour toutes les femmes qu’elles pourront uliliser et réutiliser au fil des ans, et valoriser par ricochet nos produits locaux. Et pourquoi même produire des pagnes savatex quand il ya fasotex ? mdr à tout cela...
    A y réfléchir pour les années à venir !

    Rien ne vous y oblige sinon la course vers le développement du Burkina ; Merci

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