Panel des chefs d’Etat sur la crise ivoirienne : « Il faut laisser le travail se faire et on verra » (Henri De Raincourt, ministre français de la Coopération)
Henri De Raincourt, le ministre français de la Coopération, a été reçu en audience par Blaise Compaoré au palais présidentiel de Kosyam le 8 février 2011. Tout naturellement, la situation ivoirienne faisait partie des points, au menu de leurs échanges. A la presse, l’émissaire français a soutenu que la position de son pays est constante : pas d’ingérence et pas d’indifférence. Il a en outre estimé que le panel des chefs d’Etat était une chance pour la Côte d’Ivoire. Nous vous proposons la retranscription de certaines déclarations du ministre à sa sortie d’audience.
Monsieur le ministre, est-ce que la crise ivoirienne était également au menu de vos échanges avec le président Compaoré ?
• Nous avons aussi évoqué la situation en Côte d’Ivoire. Après la réunion récente de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba au cours de laquelle, après déjà un certain nombre d’initiatives qui ont été prises soit par l’UA, soit par la CEDEAO, l’UA, une fois encore, à l’unanimité, a relevé quel était le résultat de l’élection en Côte d’Ivoire et a affirmé qu’il n’y avait pas la possibilité qu’il y ait deux présidents dans ce pays puisqu’il n’y en avait qu’un qui a gagné l’élection.
D’ailleurs en bonne démocratie, il ne peut y avoir qu’un seul vainqueur, ça va de soi ; et que c’était monsieur Ouattara. Une réaffirmation politique très forte de la part de la communauté africaine. C’est absolument fondamental que cette réaffirmation ait été faite dans les conditions que l’on sait. C’est un point absolument déterminant.
Vous savez que l’UA a missionné 5 chefs d’Etat pour faire un travail d’approche pendant une durée d’un mois, pour voir comment on pourrait sortir de la crise. La France soutient totalement cette action et souhaite ardemment que les 5 chefs d’Etat qui ont été désignés par leurs pairs puissent, par leur travail, par leur approche, par leur contact, parvenir à dégager une issue positive pour les Ivoiriens.
Je rappelle quand même qu’au-delà des personnes et des acteurs politiques, ce qui compte, c’est la situation et l’avenir du peuple ivoirien. Et cela mérite qu’on s’y penche avec courage, ardeur, ténacité et c’est, je crois, le sens de la mission qui a été confiée aux 5 chefs d’Etat. Nous avons très largement discuté de cela. Il faut laisser le travail se faire et on verra à la fin du mois ce qu’il en est.
Guillaume Soro a déclaré qu’il était convaincu que ce panel n’allait aboutir à rien. Alors, au-delà du mois de février, quelle sera la position de la France ? Va-t-elle pencher pour une solution militaire à la crise ?
• La France a une position constante à l’égard de la Côte d’Ivoire comme des autres pays. Cette position se résume en deux mots : pas d’ingérence et pas d’indifférence. Donc, ne comptez pas sur la France pour décider à la place des Ivoiriens et/ou à la place des Africains. La France, tout simplement, a une grande ambition qui est d’être aux côtés de celles et ceux qui, jour après jour, déploient tous les efforts nécessaires pour sortir de la crise.
Pour répondre très directement à votre question, ce n’est pas la France qui, au nom de quoi d’ailleurs, et à partir de quels éléments, et quelle prétention ce serait de sa part, dira un jour, eh bien ! maintenant les diplomates rentrent chez eux et ce sont les soldats qui vont aller faire le travail. La France ne parle pas comme ça et la France n’agit pas comme ça.
La France est toujours favorable au respect de la démocratie et à la promotion de la liberté. La France, en aucune manière, ne saurait prôner la violence. Je crois d’ailleurs en la matière que le peuple ivoirien, les années passées, a déjà largement payé son tribut. Et donc par respect, par attachement à l’égard du peuple ivoirien, la France n’appelle pas et n’appellera jamais au recours à la force.
Les partisans de Gbagbo sont contre la venue de Blaise Compaoré à Abidjan. Qu’en pensez-vous et est-ce que le président du Faso, en tant que facilitateur, a bien fait d’accepter d’être membre du panel des chefs d’Etat sur la Côte d’Ivoire ?
• Il vaut mieux poser la question au président concerné plutôt qu’à moi ; je n’aurais tout de même pas l’outrecuidance de répondre à sa place. Mais il me semble de manière générale que si l’on souhaite s’en sortir, il faut que chacun fasse preuve d’un peu d’ouverture d’esprit, de respect mutuel. Il faut donc que cette mission soit composée par des chefs d’Etat qui ont peut-être, après tout c’est bien légitime, une approche qui n’est pas totalement identique par rapport à la problématique. Mais si on commence à dire je récuse un tel, je récuse un autre, comment voulez-vous qu’on avance ?
Il faut prendre cette mission dans sa globalité et considérer qu’elle est parfaitement représentative de l’unité et de la volonté africaine. Par conséquent, il faut considérer qu’elle doit être ressentie comme une chance et par là même, bien évidemment, respecter celles et ceux qui en sont membres.
Propos recueillis par San Evariste Barro
L’Observateur Paalga
Vos commentaires
1. Le 9 février 2011 à 10:36, par COOL En réponse à : Panel des chefs d’Etat sur la crise ivoirienne : « Il faut laisser le travail se faire et on verra » (Henri De Raincourt, ministre français de la Coopération)
Une fois de plus nous sommes victime de l’ingerance de l’occident dans les affaires africaines.Que vient faire ce monsieur chez nous ici ? parler de la cote d’Ivoire ? Il n’a pas les compétences en la matiere.Je crois bien que nous pouvons trouver une solution au probleme ivoirien pour le peuple ivoirien et pour l’afrique toute entiere.
Que Dieu bénisse la RCI !
2. Le 9 février 2011 à 17:42, par Pousga En réponse à : Panel des chefs d’Etat sur la crise ivoirienne : « Il faut laisser le travail se faire et on verra » (Henri De Raincourt, ministre français de la Coopération)
Je pense que rien ne sert de se morfondre de l’ingérence française dans nos Etats et accepter que ceux-ci aillent quémander des subsides en France pour régler nos problèmes. Prenons nous d’abord en charge avant de demander à ceux qui s’ingèrent dans nos affaires de dégager.
Le droit d’ingérence de la France découle de son devoir d’assistance. Il faut refuser l’assistance d’abord. Sommes-nous prêts ? Avons-nous les moyens et les capacités de dire non ?
3. Le 9 février 2011 à 22:23, par hasaoubgbé En réponse à : Panel des chefs d’Etat sur la crise ivoirienne : « Il faut laisser le travail se faire et on verra » (Henri De Raincourt, ministre français de la Coopération)
burkinabés sachez que vous n’avez pas encore pris le pouvoir en côte d’ivoire.
vous souffrez chez vous et envahissez le pays d’autrui et voulez commander avec votre compatriote alassane watara, ancien boursier burkinabé.
tous ces pauvres sont contre la côte d’ivoire, ces gens qui souffrent chez eux.
la cedeao, c’est quoi ?
vous n’avez pas encore vu le feu, les ivoiriens vont défendre leur pays jusqu’au dernier,
allez commader chez-vous,
Le 13 février 2011 à 10:51, par badboys En réponse à : Panel des chefs d’Etat sur la crise ivoirienne : « Il faut laisser le travail se faire et on verra » (Henri De Raincourt, ministre français de la Coopération)
parle pour toi seul, en quoi es ce que toi tu représente tous les ivoiriens ?gbagbo a perdu les élections et cest aux francais ke vous vous en prenez ? cest les francais qui ont votés dans les urnes ? quand vous parlez des sois disant ivoiriens prèt a defendre le pays cest plutot les 45 pour cent ki ont voté gbagbo laurent,gbagbo a donné tout l économie aux francais , comme ils ne l ont pas aider a se maintenir au pouvoir comme un dictateur ils traitent les francais de mauvais, cest uns société francaise ki lui a fais un sondage le donnant gagnant, ses avocats sont francais , le café-cacao cest saco, saga et cargill qui ont le marché, son ex femme est francaise et en plus avant de venir en francais en exil gbagbo est passé au burkina faso et cest le meme blaise ki la aidé avec un passeport burkina bé.MERCI on sais tout ca . et lui se croit plus nationaliste avec sa click de guignols, et pouquoi il s exprime en francais ? pouquoi il s exprime pas en bété comme langue officiel ? nimporte koi ce gbagbo et sa click
Le 11 mars 2011 à 12:32 En réponse à : Panel des chefs d’Etat sur la crise ivoirienne : « Il faut laisser le travail se faire et on verra » (Henri De Raincourt, ministre français de la Coopération)
bjr Africains, je ne suis pas ivoirien mais je suis Africain et ce qui se passe en côte d’ivoire me désole . Hier encore la côte d’ivoire et le Burkina-fasso entretenait de bonne relation et aujourhui par la volonté d’un seul homme tout est remis en cause quel malheur pour l’afrik bagbo à perdu les élections il di aimé son peuple qu’il tue aujourdui il sopose à ces amis dhier ki est son ami aujourdui lui soi disan intelectuel il se comporte comme un moin ke rien avc des dirigents tel ke lui l’afrik ne peu reculer